Eternotop 2016
Le top par chroniqueur :
Winter :
Que de bonnes choses cette année !
Trees of Eternity - Hour of the Nightingale
Sur l'espace bandcamp du groupe, j'ai déposé le commentaire suivant : « I'm touched. Deeply touched. Even confused. »
Rien de plus à ajouter.
Hail Spirit Noir - Mayhem in Blue
Plus atmosphérique, plus méchant, plus classieux, plus meilleur. Ils progressent à chaque sortie, ça en devient flippant !
Necronautical - The Endurance at Night
La quintessence du black symphonique.
Thy Catafalque - Meta
Le meilleur album de Tamás, où la bizarrerie s'efface souvent au profit de l'émotion, ce qui est une nouveauté. Du grand art.
Ulver - ATGCLVLSSACP
Pink Floyd remis au goût du jour. Fascinant.
Skuggsjá - Skuggsjá: A Piece for Mind & Mirror
Brumeux, fantomatique, cet album captive par l'utilisation splendide et spéciale des chœurs.
Daghraven - #1
La matière noire, vous connaissez ? Si ce n'est pas le cas, allez lire ma chro, tout vous y sera expliqué... L'expression « dark ambient » prend tout son sens ici.
Amphetamin- A Flood of Strange Sensations
Une fois, ça peut être un hasard. Deux fois, non. Le sieur Sebastian Laurent est doté d'une sensibilité exquise et son prog/rock/pop (appelez-le comme vous le voulez !) est porteur d'une émotion pas si souvent atteinte, mème dans ce style-là.
Moonsorrow- Jumalten aika
Ze valeur sûre. Epique as fuck.
A côté de ce top du top, il y a d'autres bien belles réussites, fruit du travail de Wildernessking, Sojourner, Saor (les chefs du black atmo), ou encore öOoOoOoOoOo, Darkher, Allegaeon, Stortregn et Elderblood.
Tabris :
CHVE –
10910
Sans doute pour moi l'un des instants musicaux qui m'aura le plus ébranlée. D'une délicatesse extrême, un éveil à la contemplation, au songe et à l'introspection, d'une pureté sans égale.
Amenra –
Alive
Bien que s'agissant de titres nés et interprétés sur une période s'échelonnant sur plusieurs années,
Alive nous est offert cette année comme une composition enfin achevée. Des titres que nous connaissions comme incisifs offerts à nous sous un jour soudain délicat, fragile même. Une petite perle riche de sens et d'émotions, à découvrir sans hésiter une seule seconde.
Trees of Eternity -
Hour of the Nightingale
Cet album, découvert au crépuscule de cette année, m'aura émue au plus au point et me laisse encore, après d'inlassables écoutes, simplement sans mots suffisamment éloquents pour le décrire.
Thy Cataflaque –
Meta
Rejoignant l'avis de mon comparse Winter, sans aucun doute le meilleur album de Thy Cataflaque. De ces musiques qui vous saisissent l'âme dans ce qu'elle a de très intime, sans que l'on sache exactement sur quoi elle met le doigt avec précision, de ces écoutes qui vous plongent avec délices dans une sorte de nostalgie portée vers un songe immémoriel.
Alcest –
Kodama
Plonger dans l'univers clair/obscur d'Alcest se révèle toujours aussi savoureux. Nous est offert ici une autre forme de rêverie que celle des albums cités plus haut, un instant hors du temps empli de grace qu'il est doux de «
contempler » afin d'illuminer ses pensées et apprécier pleinement la beauté par essence.
Sahg –
Memento Mori
L'un des rares groupes que votre modeste chroniqueuse suit sans jamais connaître la déception.
Memento Mori est un appel à la réflexion sur la fragilité de nos existences et le propos, incisif et appuyé, ne peut que marquer vivement les esprit lorsque porté avec ce talent et cette volonté. Confidentiel, le groupe signe pourtant avec cet album le papier prouvant qu'il mérite bel et bien sa place sous la lumière dont bénéficie les têtes d'affiche.
Mono –
Requiem for Hell
Si vous savez ce que représente un requiem, un véritable requiem, alors vous savourerez pleinement celui qu'a composé Mono avec toute la grâce et la puissance mêlée que nous connaissons de son post-rock halluciné. Pour attendu par les amateurs du genre, en rien il ne décevra.
Suns Of Thyme –
Cascade
Pour clore ce top, je citerai enfin ce morceau de psyché absolument époustouflant. Il ne s'écoutera pas nécessairement en boucle, mais je vous promet cependant d'intenses sensations hors cadre, un voyage des sens et des idées fulgurantes qui méritent très amplement d'y consacrer quelques instants dédiés tout spécialement.
S1phonique :
Hypno5e -
Shores of the Abstract Line
Extrême, moderne, inclassable, l'émotion brute traduite sous sa forme musicale dans les plus abouties cette année.
Abnormality-
Mechanisms of Omniscience
De la puissance, de la technique avec même un certain groove permettent de définitivement affirmer le groupe dans sa catégorie. Laisser Malika nous susurrer autant de gentillesse est un plaisir sans fin.
Chthle'Ilist -
Le dernier crépuscule
Plaisir intense de se voir compresser et opprimer par cette oeuvre gigantesque qui rend au death metal originel ses plus belles lettres de noblesse.
Gojira–
Magma
Le dernier court album des Landais les propulse définitivement dans l'élite du metal international. Sincère, mature, direct et personnel il ne laisse certainement pas indifférent.
Mercyless -
Pathetic Divinity
Trente ans de carrière et toujours une putain de hargne au service d'un death monumental. Les faux second couteaux (ça m'énerve qu'on les labellise ainsi!) et vrais truands du genre. A dévorer sans compter.
Unfathomable Ruination – Finitude
Une grosse mandale de technical brutal death qui avec Abnormality sort un des meilleurs albums du genre pour 2016.
Arkan-
Kelem
Nouveau chanteur et nouvel album. Un petit joyaux musical avec des textes intéressants. Un formidable quatrième album et une année 2017 qui devrait être placé sous le signe de la scène. C'est tout ce qu'on espère.
Notons quelques bons disques pas très loin du classement :
Yossi Sassi Band –
Roots and Roads
Acyl –
Aftermath
Gadget -
The Great Destroyer
Rotten Sound -
Abuse to Suffer
Hierophant -
Mass Grave
Swine Overlord -
Entheogenesis
Prix spécial du S1Pho_Jury :
WormFood :
L’envers.
Prix Spécial Forever :
Metallica -
hardwire ...to selfDestruct
Coté Concert , Best Live festoche ou salle :
Cattle Decapitation @Hellfest
Blues Pills & Kadavar @Trianon
Iron Maiden @Download (#émotion)
Enforcer @LaMaroquinerie
Acyl @PetitBain
Droom :
Pas l'année musicale du siècle, mais quelques bons disques, aux côtés de quelques véritables merveilles tout de même.
D'une manière générale, trop de survol m'ont empêché, je le crains, de savourer la plupart de mes découvertes.
Ulver -
ATGCLVLSSACP
Disque d'ambiance, un peu apathique, mais magnifique derrière ce voile.
Deftones -
Gore
Au départ, l'un des moins bons disques de la formation. Au final, l'un des meilleurs ?
Kvelertak - Nattesferd
La dose de fun, de heavy-attitude et de régalade en concert.
Plini -
Handmade Cities
Guitare lumineuse, tendance djent sans jamais l'être véritablement : on nage dans le bonheur.
Vektor - Terminal Redux
Peut-être LE disque de cette année. Vektor parvient à faire mieux que
Black Future. C'était inimaginable avant d'être une réalité. Bon courage pour la suite, tant la barre est hautement placée.
Winterfylleth -
The Dark Hereafter
Un disque de black atmo/guerrier modeste et propre sur lui, mais dont l'ambiance fonctionne parfaitement, à l'opposé d'un honnête Saor un peu trop versé dans le sucre cette année.
40 Watt Sun - Wider than the Sky
Du doom dans l'esprit, du bon (et que c'est dur d'en trouver...), travail d'orfèvre, dénué de ses distorsions. Un disque magnifique, prenant, dans lequel la lumière existe pourtant.
Merci Foule Fête :
Vektor –
Terminal Redux
Troisième album, troisième chef d'œuvre. Hyper véloce, hyper technique, hyper bien écrit – que demander de plus ? Des filles ? Il y en a aussi.
Thy Catafalque –
Meta
Mélanger les formats, les inspirations tout en restant cohérent est déjà une gageure. Que s'y ajoute l'émotion et les réticences s'effritent, faisant place à l'ivresse du périple.
Winterhorde -
Maestro
Winterhorde prend une nouvelle dimension avec un album mieux produit, mieux interprété et garni de compositions plus soignées que sur les deux premiers LP. Le black death prog symphonique des Israéliens réserve des séquences de toute beauté. Et dire qu'ils ont encore de la marge...
Sumerlands –
Sumerlands
Du heavy dense, épique – mais pas symphonique – gorgé de riffs bravaches et de mélodies grisantes : une excellente surprise de la part de ces lointains héritiers de Riot.
Anaal Nathrakh -
The Whole of the Law
Dément, incandescent, terrassant, maîtrisé. Avec un soupçon de musicalité en plus qui emporte la machine infernale vers les sommets de l'extrémisme sonore.
Mono –
Requiem
Orchestre sans chanteuse, enchanteur, Mono suit son fil électrique qu'il jette dans les cieux comme on y jetterait son âme, avec la délicatesse fiévreuse du rêveur. À part, ailleurs, plus haut.
TheDecline01 :
Même en écoutant moins de musique, on finit fatalement par découvrir de bonnes choses. Étonnamment, tout est black metal. Ou presque.
Martröð -
Transmutation of Wounds
Oui des fois la fainéantise est un bien vilain petit canard. Prenez ce Martröð, islandais, froid, black, racé, traditionnel. Pas chroniqué ! Misère. Mais il faut dire qu'il ne s'agit que d'un EP. Ne vous laissez pas berner par ses deux chansons, il dure 20 minutes et envoie suffisamment de bonnes choses pour mériter sa place dans le top 10 de l'année.
Sektemtum -
Panacea
Une réussite brutale. Violente. En fait, trop réussi par rapport à ce qu'il aurait dû être, bien trop. Car ç'aurait dû être un échec cuisant, une honte colossale. Imaginez, black, pop, ensembles, sans bateau. Et hautain, ô oui, un peu comme un Glaciation en 2015, une réussite de la même magnitude. Car les parties black déboîtent fermement, les incartades pop sont parfaites, et la fusion du tout est répugnant de pertinence.
Belenos -
Kornog
Belenos s'était un peu égaré depuis... 2002 et
Spicilège pour tout vous dire. 2016 sonne comme une renaissance pour un retour à cette époque bénie. Néanmoins Belenos a évolué et vieilli. Moins violent, plus progressif, il montre un autre visage certes moins immédiatement attirant, mais ça reste du haut niveau.
Naðra -
Allir vegir til glötunar
L'autre surprise islandaise, à croire que cette île n'a que ça à faire, produire du black metal de qualité. Rassurez-vous, on retrouve des membres de
Svartidauði et
Misþyrming, preuve que tout le monde ne fait pas du black metal là-bas. On retrouve donc des caractéristiques des deux groupes, black lourd, atmosphère épaisse, brumeux et traditionnel. Mais il y a quelques passages plus atmosphériques pour donner un sens à cet album.
Murdryck -
Antologi MMXV
Honnêtement, cet album m'a pris par surprise. Il aurait pu devenir une sortie relativement anonyme de black metal. Plutôt entendu, classique de prime abord, il aurait dû jouir de mon ignorance. Mais petit à petit la sauce est montée, jusqu'à prendre. Des compositions intelligentes, non dénuées d'originalités qui compensent un son tout à fait banal. Et un album qui finalement reste.
NOFX -
First Ditch Effort
«
Papi, papi ! J'ai retrouvé ton groupe de quand t'étais jeune ! » Ecoute mon petit, je t'emmerde. Je suis toujours plus jeune que Fat Mike. Et d'ailleurs, lui a toujours plus d'idées pour composer que tu n'en auras jamais. Et il t'emmerde aussi. Un album de NOFX, je ne pouvais décemment pas ne pas l'aimer. Dont acte.
Plebeian Grandstand -
False Highs True Lows
Deathspell Omega aux abonnés grands absents de ce top, il fallait bien trouver un remplaçant. Français si possible. Fait. Plebeian Grandstand se permet de proposer une musique aussi intéressante que son nom intrigue. Au niveau de l'aîné pictavien ? Pas encore, il manque un grain de folie, de technique, mais on s'en approche drôlement. Et peut-être forcer la dose sur la personnalité, au risque de se confondre.
Bethlehem -
Bethlehem
La surprise du chef pour quelqu'un qui n'attendait rien de ce groupe, d'autant plus que je ne l'ai jamais suivi, ni été particulièrement impressionné des maigres écoutes effectuées. Pourtant Bethlehem en 2016 a su incorporer suffisamment de black metal à sa musique pour m'intéresser. Ne vous inquiétez pas, c'est minoritaire, car thrash, death, cold wave, presque progressif apportent de l'eau au grain à moudre.
The Prisoner -
Life of the Mind
The Prisoner, le retour. Réussite bis. Les Parisiens avaient un peu disparu des écrans radars depuis 2012 malgré un successeur rapidement annoncé. Ils sont revenus plus énervés, plus éclectiques, plus agressifs. Et mieux. Surtout mieux. Donc on applaudit.
Blakk Old Blood -
Greed
L'invité surprise. Pourquoi le mettre d'ailleurs ? Car il fallait arriver à dix ? Un peu. Sa longueur risible même pour un EP aurait dû le disqualifier, mais les Suisses ont livré un beau brûlot qui appelle à un album longue durée dans la lignée des espoirs qu'ils soulèvent. Donc on soutient.
Belzaran :
Hypno5e – Shore Of The Abstract Line
Un album qui confirme l’excellence du groupe.. Une fois qu’on est tombé amoureux, c’est une passion dévorante.
Cancel The Apocalypse – Our Own Democracy
Une guitare classique, un violoncelle, une batterie et un chant hurlé. Voilà le cocktail proposé par Cancel The Apocalypse. Un album particulier aux mélodies qui vous hanteront longtemps…
Stortregn – Singularity
Le symbole de ce qui se fait de mieux dans le mélange des genres. Du black, du death, en une sacrée dose de mélodies… La musique est riche, accrocheuse et d’une remarquable cohérence. À écouter d’urgence !
The Pineapple Thief – Your Wilderness
Le groupe confirme toute la délicate beauté qu’ils avaient développé avec l’album précédent,
Magnolia. Du rock prog de grande qualité.
Amenra –
Alive
Je n’ai pas de mots. C’est beau, lent… Magnifique !
NoSound –
Scintilla
Nosound nous propose de nouveau un album dans sa veine mélancolique, tout en émotion et en subtilité. Mélancolique à souhait, il vous hantera comme les autres.
Dark Tranquillity –
Atoma
Peu de surprises, pas vraiment d’évolution, mais une série de douze morceaux accrocheurs à la qualité indéniable, portée par l’expérience d’un groupe exceptionnel qui n’a plus rien à prouver.
Nerodia – Vanity Unfair
Au premier abord, Nerodia nous propose un album rentre-dedans, puissant et efficace. Pourtant, au-delà des rythmes effrénés, des refrains accrocheurs et des riffs incisifs, la musique se révèle bien plus riche au fur et à mesure des écoutes. Une bien belle découverte, qui peut rallier des fans de death, de black et de thrash.
Be’lakor –
Vessels
La première écoute peut déplaire, mais une fois la relative lenteur digérée, on reste pantois devant tant d’intelligence, de subtilité et de beauté. Un grand groupe qui ne cesse de confirmer son talent.
Sven:
Allegaeon –
Proponent For Sentience
Pure bombe de death mélodique technique, virtuose et survitaminé, par un groupe en progression constante. De l’énergie à revendre et une efficacité sans faille pour l’album de 2016.
Arkan –
Kelem
Du metal oriental à la française avec des gros bouts de The Old Dead Tree dedans. Riche et envoûtant.
Devin Townsend –
Transcendence
Le canadien lève un peu le pied et offre un petit frère plus sage et plus calme à
Epicloud. Et la recette, pourtant classique, fonctionne à merveille une fois de plus.
Eric Gillette –
The Great Unknown
Recruté par Neal Morse dans son Band il y a quelques années, le (très) talentueux guitariste-chanteur livre un album de metal progressif varié, forcément influencé par son mentor mais pas que. À découvrir absolument, ne serait-ce que pour le monumental "Escape" !
Harakiri For The Sky –
III : Trauma
Du post-black, du screamo, du postcore, du metalcore, des mélodies lumineuses, des grosses guitares sur fond de double grosse caisse sans concession, le tout pour un album sorti de nulle part mais totalement immanquable.
Marillion –
F*** Everyone And Run
Langoureux, atmosphérique, aérien. Les anglais retrouvent les sonorités de
Marbles et de
Happiness Is The Road sans sombrer dans la facilité pour autant. Un son de guitare et un chant reconnaissables parmi tous les autres, et le plaisir une fois de plus au rendez-vous.
The Neal Morse Band –
The Similitude Of A Dream
Plus c’est long, plus c’est bon, comme on dit ! Un vrai travail de groupe, une vraie symbiose, et sans doute le meilleur album de Nealou depuis
Sola Scriptura !
Saor – Guardians
Andy Marshall nous invite une nouvelle fois au voyage. Épique et puissant, dans la directe continuité d’
Aura, un nouveau chef d’œuvre de black atmosphérique à mettre au crédit de l’écossais.
Sojourner –
Empires Of Ash
Un premier album plus que convaincant, du black atmosphérique lorgnant sur les ambiances de Summoning et son côté magique et féérique.
Textures –
Phenotype
Cinq ans après
Dualism, le groupe continue à dominer la scène qu’il a contribué à créer. Un album puissant, mélodique, toujours aussi technique et groovy, Textures ne déçoit jamais, comme à son habitude.
Shamash:
Monnsorrow -
Jumalten Aika
Un album de black vraiment épique. Après un
Varjoina kuljemme kuolleiden maassa décevant, les finlandais reviennent en très grande forme. Un très bon disque à ranger à côté des meilleurs du groupe.
Deviant Process –
Paroxysm
Le Canada a toujours été une terre fertile en termes de death technique. Sortis de (presque) nulle part, les québécois offrent un excellent album. Des titres puissants et complexes qui raviront les amateurs du genre.
Abyssic -
A Winter's Tale
Le doom death puissant des norvégiens est magnifié par des arrangements symphoniques de toute beauté. Un disque à découvrir pour les amateurs du genre.
Skuggsjia -
A Piece for Mind & Mirror
Lorsque les têtes pensantes de Wardruna et Enslaved décident de s’associer, le résultat est à la hauteur des attentes suscitées. Un disque très inspiré mêlant musique folklorique et metal. Une grande réussite.
Asphyx –
Incoming Death
Les vieux bataves décident de revenir sur le devant de la scène. Seul Van Drunen est rescapé des premières heures de la formation. Il offre une superbe prestation et ses compagnons ne sont pas en reste. Au menu, un death basique qui claque et écrase tout sur son passage. Impressionnant.
Thy Catafalque –
Meta
Après un excellent
Sgùrr, Tamás Kátai parvient à faire encore mieux. Plus puissant et plus fin à la fois,
Meta est un disque de metal original et réussi. "Malmok járnak" et ses vingt minutes passées est l’un des meilleurs titres de l’année.
Ulver–
ATGCLVLSSCAP
Ça fait bien longtemps que les Norvégiens ne font plus de metal. Mais ils sont passés maîtres dans la musique d’ambiance teintée d’électro. Lorsqu’ils décident de redonner une nouvelle jeunesse à certains de leurs titres, ils parviennent à offrir des morceaux excellents et presque nouveaux.
Saor –
Guardians
Pas convaincu aux premières écoutes, je me suis peu à peu laissé séduire par les nouvelles compositions d’Andy Marshall. L’homme-orchestre est l’auteur d’un disque épique en hommage à son Ecosse natale. Mélodique et folklorique à souhait.
Defeated Sanity –
Disposal Of the Dead/Dharmata
Un disque assez atypique. Une première partie classique, un death brutal des plus caverneux, violent au possible et une seconde où les allemands décident de crier leur amour de Chuck Schuldiner et du death technique des années 1990. Très bon dans les deux cas.
Malice :
Haken –
Affinity
Le tout premier album de Haken que j'aurais découvert dès sa sortie et également un énorme coup de cœur. Que ce soit au niveau technique ou émotionnel, l'album est impeccable et dégage une énergie formidable. Une preuve de plus, après
The Mountain, que la formation reste au top.
Alcest –
Kodama
Après un
Shelter rayonnant mais qui m'avait un peu laissée sur ma faim, Alcest replonge dans ses noirceurs premières et offre un opus sombre, planant et incisif à la fois, d'une beauté mélancolique qui ne peut que toucher. Un retour aux sources fort appréciable, agrémenté d'influences nouvelles et qui font de
Kodama mon album d'Alcest préféré.
Plini –
Handmade Cities
Steve Vai en a, à raison, fait les louanges : le premier album complet de Plini prend directement au coeur et ne le lâche plus. Un opus magnifique et sautillant, dont les optimistes mélodies m'accompagnent encore régulièrement.
Nick Cave & The Bad Seeds –
Skeleton Tree
Il est terrible, cet album. Terriblement sombre, opaque et terriblement fêlé. J'avais adoré
Push The Sky Away, j'ai tout autant - si ce n'est plus - aimé
Skeleton Tree. Malgré la mélancolie presque insoutenable - compréhensible, au vu des circonstances - qui suinte de la voix de Nick.
Deftones –
Gore
Malgré le fait que
Gore soit difficile d'accès, j'y suis régulièrement revenue, jusqu'à ne plus pouvoir m'en passer. Cet album aussi est étrange, il en suinte un malaise et une contrainte absolument sublimés par la musique. Une expérience déconcertante mais ô combien gratifiante, sur le long terme. Il suffisait juste d'un peu de patience.
Karmakanic –
Dot
Un album ambitieux et équilibré, mâtiné d'influences des plus grands noms du prog. J'ai découvert Karmakanic avec
Dot et, malgré quelques maladresses, cet album fut une excellente surprise.
Opeth –
Sorceress
Il y en a eu d'autres et des mieux et pourtant - au vu du nombre d'écoutes que je lui ai consacré - il me semblait inconcevable de ne pas placer
Sorceress dans mon classement. N'étant pas fan de la première heure et ayant toujours préféré le prog au black, le revirement d'Opeth me plait même si j'ai mis du temps à apprécier cette nouvelle galette.
Ptilouis :
Destrage -
A Means To No End
Un album d'une efficacité incroyable. Après l'excellent
Are You Kidding Me ? No, les Italiens reviennent avec des morceaux plus sérieux, moins de folies, mais surtout toujours autant d'énergie et de riffs qui butent. Bref, ces gars là iront loin, très loin.
Ihsahn -
Arktis
Ihsahn est revenu et il a toujours autant la classe.
Arktis possède des couleurs plus progressives et c'est une véritable réussite ! Avec en plus l'intervention de Einar Solberg (chanteur de Leprous) sur l'excellente "Celestial Violence". Du très solide.
Obscura -
Akroasis
Avec
Akroasis, Obscura continue son chemin vers des terres plus progressives et aussi plus proche de Cynic. Un album extrêmement bien fait avec des titres parfois plus aérien et des guitares toujours aussi lourdes et efficaces. La crème du death metal technique.
The Dillinger Escape Plan -
Dissociation
Dillinger s'en va, mais Dillinger tire tout de même sa révérence avec un
Dissociation maîtrisé de bout en bout. Un album probablement plus accessible que les précédents, mais qui possède sa dose d'émotions et de schizophrénie. Il ne manquera plus qu'à voir ce que tout cela donnera en mars.
The Neal Morse Band -
The Similitude of a Dream
Meilleur album de rock progressif de l'année, clairement. Oui l'album est long, oui les allergiques du clavier pleureront, mais pour les autres c'est du bonheur en barre. Un album plus collectif avec un Neal Morse et un Eric Gillette très en forme et un concept maîtrisé de bout en bout. Même le passage au chant de Mike Portnoy est cool, c'est dire !
Textures -
Phenotype
Avec
Phenotype, c'est un peu comme d'habitude, le djent n'a que rarement aussi bien sonné. Violent, mélodique, aérien, par moment et surtout plein de groove, l'album est bardé de morceaux qui nous font vicieusement headbanguer. Bref, Textures confirme comme si on en doutait qu'ils restent l'un des groupes de metal technique les plus intéressants du moment.
Astronoid -
Air
Un album surprenant qui mélange brillamment black metal et shoegaze. L'album laisse rêveur, nous plonge dans son amas de sonorités aériennes, de couches de guitares et batterie survoltée. Un voyage intense, pour une musique vraiment innovante. Bravo !
The Algorithm -
Brute Force
Rémy Gallego semblait s'être un peu perdu sur
Octopus4. Ici, il revient à quelque chose de plus proche de son
Polymorphic Code et le tout semble avoir gagné en maturité et en efficacité. Bref, le blip blip metal français reste toujours aussi efficace.
öOoOoOoOoOo -
Samen
Prix WTF de l'année. Asphodel et Baptiste Bertrand propose avec
Samen un album qui part dans tous les sens tout en restant cohérent. Un disque fou avec des morceaux addictifs qui changent en permanence sans être dénués d'émotion. Chapeau bas !
Three Trapped Tigers -
Silent Earthlings
Ce disque est fou. Les Anglais propose ici un mélange improbable entre math-rock, post-rock, noise-rock et musique électronique pour un résultant bluffant. Silent Earthlings c'est un voyage envoûtant et touchant dans l'univers de la musique instrumentale et de la rêverie.
Et sans oublier quelques très bons disques qui n'échouent pas très loin du top. Pèle-mèle les derniers disques de
Lazuli,
Haken,
Totorro,
Dream Theater (si, si !),
Meshuggah, Frost*, Devin Townsend et Cult of Luna. Bref 2016 fut une belle cuvée !
Silverbard :
Textures -
Phenotype
Jusqu'où iront-ils ??? 10 ans maintenant que Textures propose l'excellence technique et de composition dans un style moderne, unique, maintes fois copié mais jamais égalé. Le groupe ajoute un nouveau bijou à son édifice avec le petit dernier
Phenotype, à la fois synthèse de la brillante carrière des Bataves et passerelle vers un futur ô combien excitant. Et vous savez le meilleur dans tout ça ? C'est que la suite arrive déjà cette année !
Hypno5e -
Shores of the Abstract Line
Je ne vous cache pas que j'ai eu un pincement d'appréhension à la première écoute de ce nouvel (et tant attendu) album des Français d'Hypno5e. Donner suite au monument qu'est
Acid Mist Tomorrow ne pouvait être du tout chose aisée, et pourtant le défi est relevé haut la main ! Dans la même veine que son prédécesseur, Hypno5e donne de la consistance à sa vision unique du metal moderne et devient un pilier sur lequel il faudra définitivement compter demain.
Obscura -
Akroasis
On pouvait craindre ce nouvel album sachant que Steffen Kummerer, tête pesante d'Obscura, venait de totalement remanier son line-up à l'arrivée de ce
Akroasis. Qu'à cela ne tienne, le nouveau casting proposé est au moins aussi bon que le précédent, et le retour de la formation teutonne n'en est que plus fracassant. Maîtrisé de bout en bout, Obscura livre une galette sans travers, avec une composition d'une efficacité brillante au vu de la discipline pratiquée !
The Algorithm -
Brute Force
Je me demande parfois si Rémi Gallego avait mesuré le monstre à sept têtes qui était sur le point d'engendrer au moment de poster ses premières tracks sous la signature The Algorithm... La machine s'est sacrément emballée depuis. Notre petit génie de Toulouse a, en tout cas, franchi un sacré cap de maturité pour accoucher d'une telle oeuvre que
Brute Force, son travail le plus abouti et sans doute le plus réussi à ce jour. Respect.
Dark Tranquillity -
Atoma
25 ans. C'est le temps depuis lequel la formation suédoise joue de la musique. Du death metal mélodique que les gens ont dit que ça s'appelait. Diantre ! Que de chemin parcouru... Et puis, quand on a le même âge que le groupe, ça nous fait forcément un peu cogiter.
Atoma n'a rien de particulier si ce n'est que DT revient à un niveau où on l'avait pas vu depuis
Damage Done ou
Fiction ! Et ça se fête !
Trees of Eternity - Hour of the Nightingale
Un album touché par la grâce. Rien de plus à dire.
Katatonia -
The Fall of Hearts
Un véritable «
grower » ce nouveau Katatonia. À l'image de son prédécesseur
Dead End Kings d'ailleurs ! Les Suédois confirment en tout cas une véritable orientation moderne, et résolument originale. Difficile de cataloguer cette oeuvre de metal ou rock, Katatonia n'a jamais sonné aussi «
chansons » et pourtant rarement la musique du groupe n'a été autant déstructurée. La magie des titres se révèle à l'issue de nombreuses écoutes, avec bien sûr toujours la même mélancolie.
Vektor -
Terminal Redux
Il ne manquait que ce
Terminal Redux pour faire de Vektor le meilleur groupe de thrash du monde : le plus intéressant, le plus bouleversant, le plus kiffant. C'est donc chose faite, bravo messieurs. Ou plutôt monsieur DiSanto, puisque vous êtes aujourd'hui le seul commandant à bord. En espérant que vous sachiez maintenir le bon cap !
Alcest -
Kodama
Kodama marque un certain retour aux sources pour Alcest tout en s'alignant en parfaite continuité du dernier opus
Shelter. Pour un fan aveugle, difficile d'émettre une vraie critique à ce nouvel album, une nouvelle fois parfaitement ficelé et maîtrisé. Pas le meilleur du groupe, mais il saura trouver une place de choix dans votre cœur.
Asphyx - Incoming Death
En voilà une formation qui n'accuse pas le poids des années ! Les vétérans bataves d'Asphyx frappent même encore plus fort qu'avec leur précédente livraison Deathhammer. Du death old school sans compromis avec une science du riff qui renvoie aussitôt chez eux la nouvelle relève. Et quand c'est Dan Swanö qui est aux manettes derrière la console, on baisse très bas son chapeau.
Pas mal de mentions honorables pourraient être ajoutées à la liste tels que :
Destrage -
A Means To No End
Haken -
Affinity
Meshuggah -
The Violent Sleep Of Reason
Oathbreaker -
Rheia
Thy Catafalque -
Meta
Wildernessking -
Mystical Future
Sans oublier d'autres artistes qui figureront prochainement dans les colonnes du webzine :
Bölzer,
Mare Cognitum,
Novembre,
Schammasch ou encore
Vipassi.