CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
le 05 novembre 2019




SETLIST

Moonspell

Em Nome Do Medo
1755
In Tremor Dei
Opium
Awake
Night Eternal
Breathe (Until We Are No More)
Everything Invaded
Evento
Mephisto
Vampiria
Ataegina
Alma Mater

Rappel:

Todos Os Santos
Full Moon Madness

Rotting Christ

666
Dub-Sag-Ta-Ke
Fire, God and Fear
Kata Ton Daimona Eaytoy
Apage Satana
Dies Irae
The Forest of N'Gai
Societas Satanas (Thou Art Lord Cover)
In Yumen-Xibalba
Grandis Spiritus Diavolos
Non Serviam




AFFILIÉ

Moonspell
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Rotting Christ
Lyon - CCO
(04 octobre 2005)
Hellfest (Clisson)
(22 juin 2013)

01 novembre 2019 - Paris - La Machine


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Quelle meilleure date que le 1er novembre pour une affiche 100% dark metal en ce vendredi soir ? C’est la Machine du Moulin Rouge qui a l’honneur d’accueillir ceux que nous n’avons plus besoin de présenter, à savoir les Grecs de Rotting Christ et les Portugais de Moonspell. Alléchant, et ce n’est pas le sold-out annoncé qui me fera mentir.

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La soirée débute vers 18h30 avec les Suisses de Silver Dust, inconnus au bataillon pour ma part, mais qui possèdent une petite discographie et même un dvd live. A la base, le groupe opère dans un rock symphonico-théâtral qui dénote avec les deux groupes principaux. Dans les faits, les Helvètes musclent clairement leur jeu ce soir (comme Robert) et affutent leurs riffs pour sonner plus metal que rock. Malheureusement, la sauce ne prend pas pour votre serviteur d’un point de vue musical. Le rendu est en effet très brouillon (la qualité sonore de la salle n’aidant pas, nous y reviendront avec Moonspell) et surtout apparaît comme une sous déclinaison de Therion. Fort heureusement, le combo garde l'audience captivée en jouant sur son point fort: sa prestation scénique, élaborée et fort intéressante. Effectivement, un petit écran tout en hauteur et en forme de miroir est placé au centre de la scène et le leader, Lord Campbell (ex gardien pro de Hockey, ça ne s’invente pas), interagit régulièrement avec. Les images diffusées sont en lien avec les morceaux. On y trouve une dame en blanc (qui fera également son apparition sur scène), ou encore un scientifique fou (cette scène étant, d’un point de vue musical, la meilleure du set). A noter dans les petits plus également, un sample de l’intro de "Zerstören" de Rammstein sur le second titre joué ou encore un joli solo du sieur Lord qui émoustillera le public. Au final, si la performance musicale n’est absolument pas marquante, Silver Dust a le mérite de très bien chauffer la salle, et au fond, n’est-ce pas le but d’un opener ?

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Après un bon quart d’heure d’attente, nos Grecs préférés débarquent sur scène et là c’est le mouvement de foule. La salle étant complète, tout le monde essaie de se ruer vers la fosse, sauf que pour cela il faut descendre un petit escalier. Résultat, embouteillage et bousculade pendant les premières minutes de "666". (Il faudrait peut-être à l’avenir revoir le nombre de places maximum autorisées dans la salle, puisque pour le coup c’était franchement très compliqué entre des petits balcons pris d’assaut dès l’ouverture des portes et une petite fosse). Mais ce n’est qu’un léger détail qui ne gâche pas le plaisir du set opéré par Sakis et sa troupe. Le son est (contrairement aux deux autres performances) quasi parfait et la batterie de Themis - toujours aussi puissante - rythme le set pendant cette petite heure. Vagelis et George effectuent les chœurs de la plupart des morceaux. Par ailleurs, le jeune bassiste déborde d’énergie et passe une bonne partie du temps à headbanguer. George est plus discret et concentré sur ses nombreux soli (parfaitement exécutés) qui le mettent en lumière (au sens propre comme au figuré). Les morceaux proposés ce soir sont taillés pour l’épreuve du live. Rotting Christ propose des hymnes puissants et fédérateurs qui ne laissent pas le public de marbre. Celui-ci n’aura que très peu de répit tant la plupart des œuvres proposées ce soir l'engagent à participer, que ce soit via des chants, des pogos, ou des poings /signes du diable levés.

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Ainsi, des propositions comme "Dub-sag-ta-ke", "Apage Satana", "Societas Satanas", "In Yumen-Xibalba", "Grandis Spiritus Diavolos" et surtout "Non Serviam" font bouger le public. Bien que la tournée en cours se nomme The Heretics tour, en référence au dernier LP des Grecs, seuls deux titres sont représentés ce soir: le single "Fire God and Fear" et "Dies Irae". Le set du quatuor s’oriente principalement sur Kata Ton Demina Eaftoy, quatre de ses œuvres étant jouées. Il faut dire que celles-ci sont bâties pour se sublimer sur scène. Si je regrette l’absence de titres issus de Theogonia, le combo n’hésite pas à retracer un large pan de sa carrière avec des classiques tels que "Non Serviam" et  "The Forest of N’Gai", ainsi que leur fameuse reprise de Thou Art Lord, "Societas Satanas". Visuellement, et comme d'habitude, pas de chichis avec Rotting Christ : les jeux de lumière sont simples et un back drop mettant à l'honneur The Heretics orne la scène. La performance est basée sur une complémentarité exemplaire entre les quatre membres qui occupent parfaitement la scène tout en chauffant l’audience (sans en faire trop, ce n’est pas un concert de Power non plus). Ainsi, Sakis n’a pas besoin d’insister pour qu’un circle-pit se forme, ni pour récolter de nombreux signes de ralliement. Clairement, cette co-tête d’affiche a été très bien pensée, puisqu’il n’y a aucune différence notable en terme d’ambiance entre les Grecs et Moonspell. Il faut saluer la performance (bien trop courte) de Rotting Christ ce soir et il est étonnant qu’avec le succès accumulé depuis de très nombreuses années, le groupe ne tourne pas en tête d’affiche car il le mérite et il ne fait aucun doute que les fans répondraient présents.




C’est le moment à présent d’accueillir Moonspell qui, après une première tournée il y a plusieurs mois en support de Cradle of Filth, a l’honneur de présenter en tant qu’headliner son excellent dernier rejeton, 1755, album concept retraçant le terrible incendie de Lisbonne en 1755. Fernando arrive sur scène pour la longue introduction de ce concept avec "Em Nome Do Medo". Le leader de la formation Lisboète se présente avec une lanterne, dans le noir, afin de créer une ambiance grave. Le premier quart de set est donc dédié à 1755 avec le titre éponyme, puis l’excellent single "In Tremor Dei" et ses magnifiques cœurs et ses riffs forts efficaces. Par ailleurs, Fernando porte sur ces deux propositions un masque de peste, afin de coller encore plus à l’ambiance de l’époque et des maladies qui firent suite à l’incendie. Le guitariste et acolyte de toujours de Fernando, Ricardo, se charge de faire quelques cœurs, quand le bassiste, Aires se veut plus impliqué dans le jeu de scène et l’interaction avec le public. S’agissant du claviériste, Pedro, il officie derrière un magnifique décor pour son clavier. Quant au batteur, Miguel, il a la terrible malchance de subir ce qui va être l’énorme défaut du set du quintet : le son. Ce dernier ne rend absolument pas hommage à 1755. Effectivement, le dernier effort de Moonspell sonne plus heavy, plus symphonique, mettant la section rythmique plus en avant que par le passé. Malheureusement, le son de la Machine, pendant cette prestation, est une catastrophe et plus particulièrement au détriment de la batterie. Celle-ci produit tout au long de la soirée un son strident horrible et plusieurs personnes se bouchent les oreilles (malgré la présence de bouchons protecteurs) pendant certains passages. A qui la faute ? La salle ? Peut-être, mais pas uniquement puisque tout s’est bien passé pendant la performance de Rotting Christ. Le groupe a-t-il suffisamment travaillé ses balances ? Nous ne le saurons jamais, mais cela est dommage puisque, si le show de ce soir se révèlera de très bonne facture, il aurait pu être excellent dans de meilleures conditions. Car effectivement, le combo fait plaisir à ses fans avec les morceaux attendus.

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Ainsi, les deux albums cultes des Portugais, Wolfheart et Irreligious représentent à eux deux presque la moitié des titres joués ce soir. Le public est aux anges lorsque résonnent les titres références à l’instar d’"Opium", "Vampiria", "Alma Mater" ou encore "Mephisto". Et qui dire du rappel avec le traditionnel "Full Moon Madness" en clôture et faisant suite à "Todos Os Santos" de 1755, qui risque de figurer pendant de nombreuses années au sein de la setlist de Moonspell, le morceau faisant honneur à la patrie? Fernando, plutôt à l’aise avec la langue de Molière, n’hésite pas à haranguer les fans (quitte à en faire un peu trop par moment), et improvise une petite danse sur le génialissime "Ataegina" (Wolfheart) et son sample folklorique. A côté de cela, s'ajoutent un extrait du précédent album ("Breathe"), l’éponyme de Night Eternal (et son ambiance gothique saisissante) ainsi qu’un extrait d’Antidote ("Everything Invaded"). Le temps d’un set de quinze titres, il est impossible de tout jouer; ainsi des œuvres phares comme Sin/Pecado et The Butterfly Effect ne sont pas représentées ce soir, tout comme le trop oublié Darkness and Hope. Malgré un son pas tout à fait à la hauteur, Moonspell livre un set très solide, bien construit et bourré d’énergie. Fernando ne perd pas son énergie au fil des années, et ce soir encore, il s'illustre, notamment sur le final où il vient prêter main forte au batteur. Au fil des titres proposés, il apporte encore certains éléments scéniques comme la lanterne et masque mentionnés ci-dessus, mais également sa traditionnelle Croix rayon laser sur "Alma Matter".


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Nous pouvons remercier chaleureusement Garmonbozia pour l’organisation de cette date (malgré une légère réserve sur le choix de la salle) avec deux groupes qu’on ne présente plus et dignes représentant du dark metal, genre trop souvent copié mais rarement porté au niveau des Grecs et Portugais qui, avec leurs trente ans de carrière (trente-deux pour Rotting Christ), continuent de faire vivre le genre et à régaler un public qui en redemande. Vivement la suite.



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