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CHRONIQUE PAR ...

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Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mikael Åkerfeldt
(chant+guitare)

-Peter Lindgren
(guitare)

-Martin Mendez
(basse)

-Martin Lopez
(batterie)

TRACKLIST

1) Windowpane
2) 
In my Time of Need
3) Death Whispered a Lullaby
4) Closure
5) Hope Leaves
6) To Rid the Disease
7) Ending Credits
8) Weakness

DISCOGRAPHIE


Opeth - Damnation
(2003) - rock prog - Label : E1 Music



Opeth... encore un de ces groupes qui vous sortent une bombe après l’autre. Après avoir publié en 2002 un Deliverance digne de ses prédécesseurs, ce qui fut à l’époque un quatuor sortit Damnation, seulement 5 mois après son grand frère. Le leader de la bande Mikael Åkerfeldt (prononcez Ohakeurlfélte, enfin presque) rend à travers ce disque hommage à ses influences prog et lèche les bottes (à talons) de Steven Wilson. Pour, finalement, le plus grand plaisir de nos oreilles.

On commence par le titre “Windowpane”, à savoir un des plus grands morceaux du groupe. La piste débute par un rythme plutôt inhabituel, symbolisant une certaine retenue, et soulignant ainsi la grande douceur des couplets. Quel procédé eut été plus efficace pour une introduction ? La fluidité de ce titre, et finalement de l’album, sont tout simplement inimaginables. Cette fois, Opeth ne semble pas coller de bouts de musique les uns aux autres pour construire des titres (ce qui, bizarrement, semble souvent fonctionner), mais développe ses pistes avec logique et dextérité, et ce “Windowpane” en est un excellent exemple. Citons les chœurs (discrets) se superposant aux voix lors du deuxième couplet, les arpèges de guitare qui, sans être grandioses, sont du plus bel effet, ou encore les solos archi-jazzy. Le mellotron a ici droit de cité, même si c’est à des samples que nous avons affaire. Enfin, parlons de la voix de Mike, qui est ici plus planante que jamais. Car oui, pour ceux et celles qui ne savent pas encore : la disto est réservée aux solos, et le growl est ici aux abonnés absents.
Il y a du bon et du mauvais partout. L’astuce est de se servir de l’un pour compenser l’autre. Par exemple, dans les seventies, il y avait le rock prog et l'émancipation de la femme. On peut se demander comment on peut avoir de tels extrêmes dans une même décennie, mais toujours est-il qu’il y a une bonne nouvelle : si votre chérie – et en cette période de St-Valentin 2011, je me permets d’ailleurs de saluer toutes les chéries du monde, les brunes, les rousses, les qui vous larguent le 1er janvier ou le jour de votre anniversaire, les qui ne disent pas bonjour ni au revoir et qui vont directement au frigo prendre la dernière bière, etc.- bref, si elle refuse de laver vos chaussettes sous prétexte d'émancipation, vous pourrez toujours tirer parti de l’autre aspect de la Belle Époque, à savoir « boire un thé » en écoutant du King Crimson, dans la froidure de votre appartement et avec le vent sifflant entre les briques. Concernant Damnation, le sommelier recommande d'écouter l’album au casque avec un Côtes du Rhône. En effet, l’ambiance, bien que joliment et parcimonieusement glauque, est ici à la détente. Précisons également qu’il est intéressant d'écouter les procédés Opethiens appliqués à du calme (“Closure”).
Une chronique de Damnation n’en serait pas une sans quelques lignes consacrées au titre "To Rid the Disease", (auto-pompé sur le grand “Mordet I Grottan” du projet Sörskogen, chanson que je ne saurais que recommander), que l’on est en droit de considérer comme un pilier de cette galette suédoise. Y a-t-il seulement des mots pour décrire ces arpèges de l’intro, cette mélodie vocale pleine d'émotion, cette basse tout simplement superbe, et, ah, et le clavier qui assaisonne avec brio les coups d’ongles contre les cordes en acier de la gratte à Mike, dégageant ainsi une puissance phénoménale. Ce refrain, qui saura vous faire vibrer, est clairement un moment-clé de la discographie d’Opeth. Et dans la famille « je donne des frissons », il nous reste à citer le solo de guitare introduisant l’énormissime break de clavier, pour finalement atteindre le sommet. Résumons simplement : "To Rid the Disease" fait partie de ces titres qui nous rappellent, au cas où nous l’aurions oublié, que le sexe et la musique sont frère et soeur. Il y a de quoi méditer là-dessus des heures durant... avec le bon album.


Non non, les metalleux ne savent pas que faire les abrutis avec le tatouage de leur groupe préféré sur le postérieur. On peut dire que Damnation, loin des chants bourrins cochons gutturaux et des quadruples grosses doubles caisses, nous prouve que la puissance de la musique réside ailleurs que dans sa violence. Et bon appétit, bien sûr.


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