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CHRONIQUE PAR ...

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Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13/20

LINE UP

-Rob Halford
(Chant)

-Glenn Tipton
(Guitare)

-K.K Downing
(Guitare)

-Scott Travis
(Batterie)

-Ian Hill
(Basse)

TRACKLIST

1)Painkiller
2)Hell Patrol
3)All Guns Blazing
4)Leather Rebel
5)Metal Meltdown
6)Night Crawler
7)Between The Hammer And The Anvil
8)A Touch Of Evil
9)Battle Hymn
10)One Shot At Glory

DISCOGRAPHIE


Judas Priest - Painkiller
(1990) - heavy metal - Label : Columbia



"A l'endroit comme à l'envers, Painkiller tue", voici le slogan à l'humour dévastateur de la maison de disque CBS pour annoncer la sortie de Painkiller, en référence au pathétique procès intenté contre Judas Priest aux USA par des cathos intégristes. On les avait accusé d'être responsable du suicide d'un adolescent à cause de messages subliminaux contenus dans la ballade "Beyond The Realms Of Death". Judas Priest avait gagné le procès (encore heureux) et le groupe, lavé de tout soupçon, a vu sa popularité se relancer aux USA, en se voyant invité sur différents plateaux télé à propos de ce procès. Alors que ses confrères semblaient atteints par la limite d'âge (Deep Purple, Black Sabbath), Judas Priest peut se gargariser d'une santé de fer en cette année 1990.

Le groupe entend bien attaquer la nouvelle décennie avec autant de bonheur que la précédente, dix ans plus tôt avec British Steel. Et comme d'habitude, quand Judas Priest entre dans une nouvelle décennie, il se doit de dépoussiérer un minimum sa musique afin de pouvoir rivaliser avec les groupes de son temps, cette fois-ci c'était le thrash metal qui avait atteint son apogée avec Megadeth, Slayer, Annihilator, Pantera... Ram It Down, l'album précédent, avait déjà bien préparé le terrain avec quelques titres agressifs et rapides ("Ram It Down", "Hard As Iron"), mais ceux-ci étaient encore mélodiques ce qui n'est plus vraiment le cas dans Painkiller. Judas Priest a tout simplement thrashisé son heavy metal et pour se faire, la recrue d'un nouveau batteur branché par la double pédale était indispensable. Scott Travis insuffle une nouvelle dynamique; son jeu est techniquement irréprochable et il n'hésite pas à y aller de bon coeur avec la double pédale. Exit aussi la production désormais dépassée de Tom Allom, c'est Chris Tsangdaries qui s'y colle et de ce côté-là, pas de souci, c'est du solide! Ajoutons à cela quelques sonorités censées être terrifiantes et on obtient l'album le plus agressif de Judas Priest. Une mécanique (trop) bien huilée, à laquelle il manque un peu de vie.

Le titre d'ouverture, "Painkiller", démarre sur les chapeaux de roue : intro démentielle à la double pédale, riffs thrashisés et parfois morbides, vocaux proprement inhumains... bien que ce morceau ait tout pour devenir un classique, je n'ai jamais réellement accroché à toute cette artillerie (très) lourde. Où est passé le rock 'n' roll, celui qui donnait envie de taper du pied et de partir en vadrouille avec sa Harley, avec des titres comme "Living After Midnight", "On The Run" ou "Devil's Child" ? Perdu à tout jamais et c'est bien dommage... Il faudra faire avec les parties de batterie très mécaniques de Scott Travis ; les mots groove et finesse ne semblent pas faire partie de son vocabulaire. Dave Holland, dont la contribution reste sous-estimée pour les dix années qu'il a passé avec Judas Priest, lui avait au moins prouvé qu'il savait varier son jeu, sur Point Of Entry surtout. Et quand Scott Travis laisse de coté la double pédale, sa manière de jouer les mid-tempos est presque aussi banale que celle du batteur de Manowar.

Painkiller est plus rapide donc, mais plus rapide ne veut pas dire meilleur, du moins chez moi, car ce n'est pas l'avis de milliers de fans qui vouent un culte démesuré pour ce disque. Il ne contient pas que des classiques, loin s'en faut. Une flopée de titres quelconques ne resteront pas dans les annales, entre le heavy agressif de "Between The Hammer And The Anvil" et son intro "evil" quelque peu caricaturale, ou des titres speeds sans intérêt et dégageant autant d'émotions qu'un album d'Iced Earth, comprenne qui pourra ("All Guns Blazing", "Metal Meltdown"). Ca manque de refrains fédérateurs également, ceux de "All Guns Blazing" et "Metal Meltdown" étant particulièrement ridicules, ils symbolisent les pires clichés du heavy metal.

Bref, les hymnes à reprendre en coeur pendant les concerts, à la "Metal Gods" ou "Heading Out To The Highways", sont absents ici, à part peut-être le sublime refrain de l'atmosphérique (comparé au reste) "A Touch Of Evil". Les mélodies reviennent au premier plan sur ce titre, et sur quelques autres également. C'est simple, moins les titres sont agressifs, meilleurs ils sont. Sur "Hell Patrol" et "Leather Rebel", Judas Priest redevient ce qu'il a toujours été, implacable, heavy, avec des vocalises aiguës de Rob Halford qui ne ressemblent pas à des hurlements d'une sorcière en rut (contrairement à "Painkiller"). Les excellents "Leather Rebel" et "Night Crawler" ont des tempos speeds et leurs mélodies redéfinissent carrément ce que sera le metal traditionnel dans les années 90. Painkiller représente une influence énorme sur le revival du heavy qui sera opéré par des groupes comme Angra et Hammerfall en Europe, après le règne sans partage du grunge et du metal bourrin. Pour terminer, quoi de mieux que "One Shot At Glory" ? Précédé par la divine intro "Battle Hymn", c'est le meilleur titre de l'album à mon sens ; Judas Priest renoue enfin avec de superbes harmonies de guitares et un refrain faisant office d'hymne.


Un peu paumé entre du heavy classique et une démarche moderne, Painkiller sonne le glas pour Judas Priest et on pouvait déjà sentir que toute la troupe irait droit dans le mur après. La suite, tout le monde la connaît : Pantera et Annihilator feront la première partie de Judas Priest, ce qui ne manquera pas d'influencer Rob Halford pour son nouveau projet, le moderne Fight. Il quittera définitivement le groupe après la tournée, sans même avoir été consulté pour donner son avis sur le choix des morceaux de la double compil Metal Works. Judas Priest mettra des années à s'en remettre, avant de recruter Tim Owens au chant, un parfait inconnu qui n'avait jusque là que chanter dans un groupe de reprises de... Judas Priest. Le brutal Jugulator sortira en 1997 et Judas Priest ne retrouvera plus jamais son statut et son succès d'antan.


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