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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 11 avril 2024
Sa note : 10/20

LINE UP

-Timothy Steven "Tim Ripper" Owens
(chant+harmonica)

-Glenn Raymond Tipton
(chœurs+guitare+claviers)

-Kenneth "K.K." Downing, Jr.
(guitare)

-Ian Frank Hill
(basse)

-Mark Scott Travis
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Donald "Don" Airey
(claviers)

TRACKLIST

1) Machine Man
2) One on One
3) Hell Is Home
4) Jekyll and Hyde
5) Close to You
6) Devil Digger
7) Bloodsuckers
8) In Between
9) Feed on Me
10) Subterfuge
11) Lost and Found
12) Cyberface
13) Metal Messiah

DISCOGRAPHIE


Judas Priest - Demolition



Continuer sans Rob Halford était une décision risquée, sacrilège même pour la frange dure des fans de Judas Priest, mais audacieuse. Jugulator, premier album sur lequel n'est pas crédité le Metal God, a pris sa ration de critiques mais aussi laissé entrevoir une volonté de tenir compte de certaines tendances récentes. Le second essai avec Tim Ripper Owens sort quatre ans après et s’intitule Demolition. Mais démolir quoi, au juste ?

Le passé du groupe ? Ce heavy metal hérité des seventies alternant entre ambiances héroïques et rengaines persistantes étant complètement passé de mode au tournant des années 2000, il est tentant d’essayer autre chose. Le son mastoc et « moderne » de Jugulator est donc reconduit sur Demolition, qui débute sur une séquence d’effets « futuristes » en introduction de "Machine Man", enclenché par un motif simple, robotique et frénétique. Les guillemets sont de rigueur car les fx façon metal industriel sont essentiellement décoratifs et le riff sur les refrains est du pur Judas du temps d’avant. Rien d’étonnant, finalement : Glenn Tipton, compositeur principal du recueil, l’a aussi co-produit. Et manifestement, le vétéran n’a pas voulu ou pu faire sonner l’enregistrement comme une réplique de Fear Factory. Tant mieux, en un sens. Mais le résultat est une mixture étrange et pas très digeste, à l’image de "Feed on Me", partagé entre un riff martelé rappelant Rammstein, un chant emphatique proche du chanteur historique du Priest, une programmation assez cheap ainsi qu’un break avec un chant plantif-menaçant à la Marilyn Manson, intonations également de mise sur "Devil Digger", le poisseux "In Between" ou encore "Cyberface" qui voit la première participation à l’écriture du batteur Scott Travis.
Les variations apportées par Owens sur ces occurrences sont plutôt positives, au moins le remplaçant d’Halford se calme sur les screams suraigus. Toutefois, de la même manière que sur Jugulator, ses lignes de chant sont rarement marquantes. Les couplets passe-partout s’enchaînent aux refrains sans saveur - "One on One" et son riff basique à faire passer Saxon pour Atheist, "Jekyll and Hyde" dont les claviers sonnent comme du metal symphonique de seconde zone, sans compter les deux « ballades » (encore des guillemets) "Close to You" et "Lost and Found", qui tombent dans la mièvrerie, desservies de surcroît par une production inadaptée.
Le son des guitares est sans doute plus en phase avec la froideur du metal du nouveau millénaire, mais le rendu compressé n’est guère agréable, trop épais pour les morceaux rapides et alourdissant les morceaux les plus lents. Dans ces conditions, les titres n’ont que peu de chance de séduire, surtout quand l’inspiration déserte - "Hell Is Home" et sa scansion balourde, "Bloodsuckers" en souvenir édulcoré des riches heures de Painkiller. Deux pistes sortent du lot, tout du moins leur refrain : "Subterfuge" et "Metal Messiah", co-écrites par le producteur chevronné Chris Tsangarides (Thin Lizzy, Tygers of Pan Tang), à l'instar de "A Touch of Evil" sur Painkiller. Les compositions sont par ailleurs loin d’être géniales (la fin de "Metal Messiah" est à la limite du pathétique) mais vu le niveau général, on se retiendra de faire la fine bouche.


Disqualifié par une production disgracieuse, avare en séquences mémorables, Demolition n’a pas grand-chose pour plaire. Amalgame indigeste de vieilles recettes et de pseudo modernité turbide, le quatorzième LP n’est pas assez en phase avec les innovations du moment, tout en laissant à distance les nostalgiques de l’âge d’or du Priest qui n’ont guère de chance de trouver leur compte dans cette tentative ratée d’actualisation. Au moins les vétérans auront essayé, mais même renforcés par un petit jeune qui a du potentiel, la marche était trop haute. Avec Demolition, ils ont pris le risque d'abîmer la réputation flatteuse forgée au cours du siècle passé. Un changement s’impose.


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