CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Rob Halford
(Chant)
-Glenn Tipton
(Guitare)
-K.K Downing
(Guitare)
-Les Binks
(Batterie)
-Ian Hill
(Basse)
TRACKLIST
1)Exciter
2)White Heat, Red Hot
3)Better By You, Better Than Me
4)Stained Class
5)Invader
6)Saints in Hell
7)Savage
8)Beyond the Realms of Death
9)Heroes End
10)Fire Burns Below (réédition 2001)
11)Better By You, Better Than Me (Live - réédition 2001)
DISCOGRAPHIE
Après le grandiose Sin After Sin, Judas Priest durcit son heavy metal en le rendant plus direct et concis. Stained Class ne contient pas de longues parties instrumentales et c'est un peu dommage, car c'est ce qui rendait Sin After Sin si spécial dans la discographie du Priest. Rien de nouveau à signaler, la recette est la même et Stained Class reprend même régulièrement des éléments de Sin After Sin. La production est propre mais elle manque de puissance, les guitares ne sont pas assez tranchantes et sonnent quasiment "rock", la batterie n'est pas assez placée en avant. On peut recenser trois classiques : le seul titre speed, l'excellent "Exciter" (qui donnera son nom au groupe de thrash canadien, très influencé par Judas Priest), la reprise du standard rock "Better By You Better Than Me" et LA ballade de Judas, "Beyond The Realms Of Death".
A part ces trois classiques que j'ai cité plus haut, le reste de l'album est de bonne facture mais rien d'exceptionnel à signaler. "Beyond The Realms Of Death" est véritablement le "Stairway To Heaven" de Judas Priest, alternant passage très doux avec un refrain hargneux pour terminer sur un des passages les plus puissants de l'album à la fin avec les solos. Les paroles de ce titre, exprimant un ras-le-bol de la vie en société, causeront des soucis au groupe puisqu'on les accusera d'avoir insérer des messages subliminaux incitant au suicide. Un adolescent trouvera en effet la mort, soi-disant à cause de cette chanson. Le contraste qui se dégage de Beyond The Realms Of Death rend ce titre moins banal que les autres, beaucoup plus classiques dans leur structure.
Un gros travail a été réalisé sur le chant de Rob Halford, sublime et mélodique sur les refrains comme celui de "White Heat Red Hot". Sa voix était très claire, aiguë et il n'utilisait pas encore de voix rauque puissante comme il le fera plus tard dans les années 80. La batterie était plus libre à cette époque, moins carrée et moins efficace aussi, Les Binks n'hésitait pas à aérer les chansons de breaks percutants sur les toms. Une fluidité qui permet aussi de rendre les chansons un peu plus variées, car c'est bien le problème majeur de ce disque. En dehors des classiques, les autres titres sont bons mais ils s'enchaînent sans surprise, sans qu'il y en ai un qui se démarque véritablement des autres. "Saints In Hell" et "Savage" ne resteront pas dans les annales.
Stained Class par exemple contient des lignes de chant quasiment identiques à celles de "Dissident Agressor" sur les couplets. Le riff d'"Invader" ressemble à celui de "Sinner". Et même quelques fois, les parties instrumentales se ressemblent un peu comme celles de "Saints In Hell" et "Invader" qui reprend le même genre de riffs. Le dernier titre, "Heroes End", possède une marche à la fin, terrifiante, sur laquelle le chant de Rob Halford ressemble beaucoup à celui qu'utilisera King Diamond dans Mercyful Fate. Slayer a visiblement été influencé par Judas Priest aussi à ce niveau-là, y'a pas photo! Stained Class est un bon album, encore ancré dans le son des années 70 mais auquel il manque peut-être l'originalité qui faisait le charme de Sin After Sin.