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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13/20

LINE UP

-John Lawton
(chant)

-Mick Box
(guitare)

-Ken Hensley
(claviers)

-Trevor Bolder
(basse)

-Lee Kerslake
(batterie)

TRACKLIST

1)The Hanging Tree
2)Been Away Too Long
3)Who Needs Me
4)Wise Man
5)Do You Know
6)Rollin' On
7)Sympathy
8)Firefly

DISCOGRAPHIE


Uriah Heep - Firefly
(1977) - rock prog - Label : Bronze Records





Firefly marque une nouvelle ère pour Uriah Heep puisqu'il s'agit du premier album sans David Byron au chant. Jusque là, les divers changements de line-up s'étaient produits plus ou moins sans encombres. Mais changer de chanteur, ce n'est pas comme changer de bassiste (pardon pour les bassistes), et sans David Byron, on se rend vite compte que tout l'aspect théâtral et fun d'Uriah Heep venait en grande partie de lui. Il avait été viré à cause de son fort penchant pour la bouteille. Le voir arriver bourré un soir sur scène, et insulter les fans «Si vous n'êtes pas contents, allez vous faire foutre», avait été la goutte d'eau de trop comme on dit. Pour le remplacer, Uriah Heep a auditionné plusieurs chanteurs de renom comme Paul Rodgers (Free, Bad Company et... Queen!) et David Coverdale, tout droit sorti du split de Deep Purple. Ce dernier préférera monter son propre groupe, Whitesnake. Finalement, leur choix se portera sur John Lawton, chaudement recommandé par Roger Glover (bassiste de Deep Purple, vous me suivez?) après qu'il ait chanté sur un titre de son album Butterfly Ball. Son physique et son look, pas très avenant on va dire, avait un peu fait hésiter Uriah Heep à l'engager. Mais sa voix convenait parfaitement au groupe.

John Wetton (King Crimson, Asia, UK, Roxy Music, Family) avait quitté Uriah Heep peu de temps après que David Byron ait été remercié. Son remplacement posera moins de problème, puisque Trevor Bolder (ancien bassiste de David Bowie) deviendra LE bassiste d'Uriah Heep, jusqu'à aujourd'hui encore. Fini donc l'aspect pop qu'avait apporté John Wetton. Retour de Gerry Bron aux manettes, il s'agissait d'avoir une production très propre, très pro, histoire de faire oublier les cafouillages de High And Mighty. Pour Firefly donc, le changement vient plus du line-up que de la musique en elle-même. La recette traditionnelle d'Uriah Heep est appliquée à la lettre, et même John Lawton a un peu de mal à affirmer sa personnalité pour ce premier album. Il se contentera dans un premier temps de ne pas faire d'ombre à David Byron, sans pour autant l'imiter. John Lawton sera, je pense, bien plus mis en avant et plus à son aise sur le style funky d'Innocent Victim, l'album suivant.

Sur Firefly, à aucun moment on ne peut remettre l'inspiration à défaut. Tout est là, les choeurs, les mélodies. Mais dès l'entame de "The Hanging Tree", le feeling de David Byron manque un peu. Et pour tout dire, on s'ennuie! Trop de sérieux! Comme je le disais plus haut, l'aspect fun et théâtral qu'apportait David Byron a disparu. La musique devient assez monotone du coup. L'album est très prévisible, mais on ne retrouve ni le rock 'n' roll de Return To Fantasy et High And Mighty, et encore moins l'aspect épique des Demons And Wizards et The Magician's Birthday. Les choeurs sont également un peu moins bons qu'avant, l'absence de David Byron et John Wetton se fait sentir.

Les nouvelles sonorités des claviers, plus modernes et s'éloignant du traditionnel orgue Hammond, contribuent à rendre l'album plus propre et un peu pompeux. La main mise de Ken Hensley sur toutes les compos du groupe (hormis "Who Needs Me", composé par Lee Kerslake) commence à devenir pesante. On s'ennuie (comment? je l'ai déjà dit?). "Sympathy" peine un peu à décoller, on a l'impression que tout le monde est bridé dans le groupe. C'est un titre très bien construit mais que je n'ai jamais aimé tellement il est... chiant! "Who Needs Me" est le titre rock par excellence, bien sympa mais n'égalant pas ce qu'Uriah Heep a déjà fait dans le genre, ni même le fameux "Free N' Easy" d'Innocent Victim. "Do You Know" est quant à lui LE titre heavy, et même si encore une fois, on ne respire pas exactement l'enthousiasme, l'efficacité est au bout du chemin.

Bref, Uriah Heep apparait bien rodé sous son nouveau line-up, même si ça ne faisait pas très longtemps qu'ils étaient ensemble. Une mécanique bien huilée en somme, mais qui commence un peu à rouiller. Pour continuer dans le vachement prévisible, voici les ballades, au nombre de deux ("Wise Man" et "Rollin' On"). Pas grand chose à dire de plus, ce sont des ballades d'Uriah Heep et on est vachement avancé avec ça. Ah si, une guitare planante pour la partie instrumentale sur "Rollin' On", agrémentée de quelques choeurs! Passons au titre épique "Firefly", très doux, qui démarre de la plus belle manière qui soit. A ce moment là, on se dit qu'on tient le digne successeur des "Magician's Birthday", "Dreams" ou "Paradise/The Spell". Mais dès que les guitares saturées pointent leur nez, le morceau ne confirme pas tous les espoirs qu'on avait placé en lui. Un peu poussif, mou du genou et peu de rebondissements au final, bref trop prévisible encore une fois. Vraiment dommage car la mélodie de base est magnifique.

Reste le meilleur titre de l'album pour moi, le plus animé et haut en couleur, "Been Away Too Long", très axé sur la performance bluffante de John Lawton et avec aussi un vrai solo de guitare s'il-vous-plait. Il faut bien le dire, Mick Box se contente parfois de solos de guitare minimalistes. Sur la nouvelle version remasterisée, on retrouve une version démo de "Been Away Too Long", nettement plus pêchue. C'est là où on voit que le groupe se lâchait bien plus pendant les séances puisque John Lawton en fait des tonnes, en poussant à fond dans les aiguës. La version finale est finalement plus sage et raisonnable, et elle est également meilleure. Idem pour l'inédit "Crime Of Passion", ce titre est nettement plus rock et couillu que ce qui se trouve sur l'album. Même un autre inédit, "I Always Knew", avec ses airs funky, apparaît plus exaltante et moins formatée que "Rollin' On" et "Wise Man". Dommage qu'Uriah Heep ne se soit pas lâché comme ça sur Firefly. Une version live de "Who Needs Me" aussi, allongée de quelques impros et qui rassure au moins sur une chose: Uriah Heep n'avait rien perdu de sa puissance en live, même si d'autres groupes à la même époque étaient plus impressionnants qu'eux sur scène.


Le remaster de 2004 est un bon investissement, puisqu'il permet même de rehausser l'intérêt de l'album avec les titres bonus, rien que ça. Firefly est un bon album, à recommander en priorité à ceux qui préfèrent le côté clean et progressif d'Uriah Heep, plutôt que le côté heavy et rock 'n' roll. Ceci dit, à part le changement de line-up, il n'y avait quand même pas grand chose de neuf. Il devenait urgent de se renouveler. Le groupe s'y emploiera pour les quatre albums à venir (Innocent Victim, Fallen Angel, Conquest et Abominog), avec plus ou moins de bonheur.


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