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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Mikko Aspa
(chant)

-Hasjarl
(guitare)

-Khaos
(basse)

TRACKLIST

1) Enantiodroma
2) Eadem, sed aliter
3) The Long Defeat
4) Sie sind gerichtet!
5) Our Life is your Death

DISCOGRAPHIE


Deathspell Omega - The Long Defeat



Mortecouille, un nouvel album de Deathspell Omega en 2022. A peine (déjà ?) trois ans après The Furnaces of Palingenesia ayant redoré un blason tristement écorné de l’indigent The Synarchy of the Molten Ones. Redorer sans remettre au firmament ne nous trompons pas. The Long Defeat en est-il pour autant attendu ? Votre dévoué peine à le dire… pas vraiment (sic). Passées sont les années du culte absolu (mérité). Ce nouvel opus a été enregistré dans les conditions du direct, en voilà une nouveauté.

Le taquin ajouterait que ce serait bien là leur premier concert. Douloureux, mais pas faux. Que dire pour aller plus avant dans cette production ? Tout d’abord, jetez un œil aux titres des chansons. L’exercice est aisé, il y en a seulement cinq. Puis les langues. Grec, latin, anglais, allemand. A se demander pourquoi ne pas avoir réalisé le grand chelem et s’être attaqué à sa langue natale, le français, sur le cinquième titre. C’eût été un beau mouvement. Musicalement et surtout… quoique, surtout ? Le groupe a toujours mis en avant son concept, ses paroles, et voilà qu’il ajoute une nouvelle dimension à sa volonté d’étendre son emprise sur votre esprit : le visuel. Il est cette fois particulièrement mis en avant, et pour leur rendre hommage, il est hypnotique. Point de dessin, de symbolique forte, rien d’ostentatoire. Un paysage noir de jais, basaltique et cristallisé, le résultat de la fournaise initiale drapée d’un noir absolu, maître-absorbeur de toute lumière jamais créée. Biseauté à en devenir dangereux. Superbe si vous voulez mon avis.
Comme toujours donc, nos Pictaviens poussent le bouchon, peaufinent à l’extrême tout leur art, sous toutes ses formes. Mais revenons à la musique. Qu’y a-t-il de neuf ? Plus de sons étranges. Des velléités mélodiques, réminiscences du dernier épisode de la trilogie originelle qui les mit au centre de la carte, duquel on retirerait les dissonances. Le prénommé Paracletus. Le son, bien que live, est plus lisse que le texturé The Furnaces of Palingenesia. Il ouvre la voie à la basse dont les lignes parviennent à s’extirper du reste des instruments dans les moments calmes, nombreux. Car voilà une autre caractéristique nouvelle, la frénésie s’est diluée. Non pas absente puisque Deathspell Omega sans blasts est inimaginable à l’heure actuelle. Pourtant très clairement, et de manière tout à fait vulgaire, le groupe affiche une volonté manifeste de s’essayer à autre chose. Déjà le prédécesseur poussait ce souhait de renouvellement indispensable à une horde émoussée (épuisée ?) par le temps.
En 2022 on pousse encore un peu plus le curseur sur les chemins divergents. S’entend. Divergents pour eux, pas pour le metal. Alors on se prend à rêver d’un retour aux cimes du grand Passé. Bien sûr ces rêves sont utopiques et on le savait dès le départ. Sauf que de la circonspection, voire la quasi méfiance, initiale s’échappe une saine aura de… oui, d’excitation. Douce, suave, loin de l’explosion, mais rien que la savoir en attente au coin de la rue suffit à notre bonheur. Deathspell Omega en fait des caisses pour attirer notre attention et c’est bienvenu après toutes ces années de dédain grandiloquent. Le chant se met au diapason, abandonnant régulièrement ce raclé si caractéristique pour des incantations moins extrêmes. Les guitares moins torturées donnent un fil conducteur plus évident que par le passé. Les compositions par contre s’allongent de nouveau, sans dépasser les bornes. Et les riffs qui tuent sont de retour. Le début de la chanson-titre marque son territoire dans le beau. "Our Life is your Death" est même carrément entraînante ! Globalement, les cinq chansons ne sentent jamais la naphtaline, prennent leur temps pour monter en nous. Plus de variété dans les ambiances fait un bien fou, alors qu’instrumentalement il y a clairement un déclin dans la complexité. Pas un mal.


Qu’il est difficile de s’exprimer sur un album du groupe vingt ans après ses débuts tonitruants dans la cour des grands ! Deathspell Omega retrouve du souffle sans se départir du bancal qui habite ses livraisons depuis dix ans. Il rouvre cependant la boîte à curiosité, et on doit se réjouir de ce simple fait. L’album est concis, les titres longs. Bancal voyez-vous. Mais suffisamment d’intérêt dégouline de The Long Defeat pour le considérer pour ce qu’il est : un bon album. Et qui sait, on le trouvera peut-être encore meilleur dans quelques mois.



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