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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 19.5/20

LINE UP

-Mikko A.
(chant)

-Hasjarl
(guitare)

-Khaos
(basse)

TRACKLIST

1) I
2) II
3) III

DISCOGRAPHIE


Deathspell Omega - Kénôse



Attention les mickeys, on ne rigole plus maintenant. Il s’agit d’entrer dans le monde du black metal dans sa version la plus moderne. Moderne ? Les plus intégristes s’offusqueront. Qu’ils se rassurent, moderne ne signifie pas expérimentations à tout va sur cet album. Non. Cela signifie simplement que les compositions sont diaboliquement en ligne avec leur temps, en avance même. Le son reste bien un son cru, malsain et froid comme le black metal se doit d’en proposer. Le reste par contre fait évoluer le black, l’emmène dans des sphères où on ne l’aurait pas forcément imaginé. Qui plus est, on n’aurait pas imaginé un groupe français baliser ces nouveaux chemins.

Et oui, Deathspell Omega est un groupe français. Du moins d’après ce que j’ai pu en retirer comme information. Car cette entité demeure diablement mystérieuse. Rien que par sa diffusion. Après trois démos/albums aujourd’hui introuvables et pas forcément inoubliables si on s’en tient aux commentaires à leur sujet, Kénôse est le deuxième album du groupe. Cela permettra de situer la progression de la bête. Ensuite, sur le livret vous ne trouverez que des paroles/citations ou des illustrations. Aucune information ne filtre sur le ou les membres du groupe au fil des pages. Livret assez superbe par ailleurs avec de nombreuses illustrations pour illuminer un concept recherché et loin des poncifs du genre (que mon lectorat me pardonne, je n’ai pas approfondi plus que cela le concept). Puis après la forme, le fond. Car c’est bien par lui que Deathspell Omega se démarque considérablement de tous les groupes de black actuels ou passés. J’ai certes déjà laissé entendre que cet album touchait au génial, mais il est grand temps d’expliquer pourquoi.
Une intro qui sort de l’ordinaire pour lever les rideaux. Là où de nombreux groupes de black cèdent aux claviers orchestraux et autre copie de la musique classique, Deathspell Omega s’en tient à ses instruments et offre ainsi une longue tirade mélancolique de la batterie soutenue seulement de quelques accords délicatement distillés par une guitare éparse. Avant de… Avant de se lancer dans une attaque frontale au blast. Mais il se sera écoulé cinq minutes avant que ne débarquent le premier riff et le premier blast ! Auparavant, vous aurez été mis dans l’ambiance comme rarement. Premier contact avec l’originalité consubstantielle du groupe. Le deuxième ne tardera pas. Les riffs sont tous des perles, soit de froideur soit d’inventivité. Vous pouvez tomber sur un riff typiquement black metal pour faire face la seconde d’après à du jamais entendu. Le plus bizarre dans tout ça c’est que cela se fait toujours dans les règles de l’Art Noir.
Le fan sectaire se retrouvera dans ces nouveautés incongrues et pourtant tellement évidentes dans cette musique. Et c’est certainement là la plus grande performance de Deathspell Omega. Délivrer une musique qui pourrait se faire taxer de true black tout en navigant bien loin de la masse copieuse et sans inspiration. Car c’est de tout le contraire dont il s’agit ici. La créativité hors norme de ce groupe transpire à chaque instant et à aucun moment il n’use d’artifice superficiel. Pas de claviers faussement pompeux, pas de joujoux électroniques, que du traditionnel à savoir, basse, guitare, batterie et chant. Le chant, voilà celui par qui la discorde peut arriver. C’est le seul raté du disque. Certes il est black, mais il manque cruellement de distinction, d’unicité et d’agressivité. C’est bien dommage dans un ensemble si exemplaire. Car il suffit d’entendre la dernière minute de la "II" pour se sentir totalement désemparé face à un maelström bouillonnant et véritablement prenant aux tripes.


Bref, vous l’aurez compris, ce Kénôse est de la race des grands. De ceux qui font avancer un genre musical. Ce n’est pas un mince exploit et il est flagrant ici. Un album plus que recommandable pour tout fan de black, indispensable. Et pour tous ceux qui ne sont pas fans du genre, peut-être que poser une oreille sur ce bijou les fera changer d’avis sur ce style honni des amateurs de musique dite raffinée.


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