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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Joseph "Joey Belladonna" Bellardini
(chant)

-Scott Ian Rosenfeld
(guitare+chœurs)

-Jonathan "Jon" Donais
(guitare)

-Frank Joseph Bello
(basse)

-Charles Lee "Charlie" Benante
(batterie)

TRACKLIST

1) Impaled
2) You Gotta Believe
3) Monster at the End
4) For All Kings
5) Breathing Lightning
6) Breathing Out
7) Suzerain
8) Evil Twin
9) Blood Eagle Wings
10) Defend / Avenge
11) All of Them Thieves
12) This Battle Chose Us
13) Zero Tolerance

DISCOGRAPHIE


Anthrax - For all Kings



Helloween, Accept, Exodus, Megadeth, Slayer... Autant de grands noms (ronflants ?) du metal qui n'auront pas convaincu tout le monde avec leur ultime offrande. Toutes ces formations ont connu leur heure de gloire dans les années quatre-vingts et toutes les conclusions relatives à leur récent travail en studio se ressemblent : du savoir-faire mais peu d'idées. Après les deux derniers nommés - et en attendant que sa majesté Metallica condescende à donner un successeur à Death Magnetic (2008) - c'est un autre membre du Big Four of Thrash, Anthrax, qui présente son rejeton, un lustre après son grand frère Worship Music (2011). Les New-Yorkais vont-t'ils se montrer plus en verve que leurs amis de trente ans précédemment cités ?

Ils sont impayables, chez Anthrax : pour une fois qu'ils se sont retenus de virer le chanteur - Joe l'Indien Belladonna rempile – voilà qu'ils changent à nouveau de guitariste soliste. L'information n'est pas neuve, Jonathan Donais ayant intégré le groupe depuis 2013, mais demeure inquiétante au moment de découvrir For all Kings puisque le démissionnaire Rob Caggiano avait motivé son départ par sa mise à l'écart systématique dans le processus d'écriture, malgré douze ans de bons et loyaux services. Le fait qu'un musicien plutôt doué n'ait jamais eu voix au chapitre au sein de la formation nord-américaine ne constitue pas un signal encourageant sur la volonté de renouvellement de la part de ses membres historiques. Néanmoins, ancien ne signifie pas forcément laid – Annihilator a montré il y a peu que l'on pouvait créer de belle choses avec des méthodes datant d'une époque où la coupe mulet faisait fureur. Et il faut bien reconnaître que la première chanson du recueil réactive les souvenirs heureux liés aux plus belles heures du quintet, quand Among the Living tournait en boucle dans les baladeurs-cassettes. Certes, le riff saccadé qui anime "You gotta believe" demeure assez basique mais sa vigueur renforcée par les implacables « Impaled ! » scandés sur le refrain instaure une réjouissante tension jusqu'à ce qu'un break aérien évoquant l'excellent... "Mirror's Image" des gothiques shoegaze de The Horrors (!) emmène le morceau dans des contrées rarement explorées par Scott Ian et ses moshers. Donais en profite pour décocher un solo judicieux en phase avec l'intrigant climat avant que la reprise du thème ne vienne clore l'affaire avec autorité. À ce stade, les espoirs les plus fous jaillissent et s'entremêlent en une farandole joyeuse et trépidante façon banc de touche italien dans la minute précédant la fin du temps réglementaire lors de la finale de l'Euro 2000 de football. Les amateurs du sport numéro un au Honduras ont déjà deviné la suite.
La suite, c'est un chapelet de titres sans saveur - une litanie nommée déception. Contrairement à Slayer sur Repentless (2015) par exemple, Anthrax tente pourtant de varier les ambiances. Mais rien à faire, celles-ci ne « prennent » jamais vraiment, soit par manque d'inspiration, telle la coda atmosphérique un brin longuette de la pièce de résistance "Blood Eagle Wings", soit parce que le reste du morceau clapote dans un mid tempo soporifique, comme sur "Defend / Avenge" dont le climat inconfortable façon Alice in Chains faisait espérer un meilleur traitement, ou encore "All of Them Thieves" qu'un break tendu et une accélération bienvenue ne parviennent pas à sauver complètement de l'ennui. Alors, oui, les motifs de satisfaction existent, au premier rang desquels un son clair et puissant qui donne à penser que les cinq Yankees ont tenu à soigner l'emballage, à défaut du contenu (bien qu'à propos d'emballage, la pochette témoigne d'une étape supplémentaire dans le trip mégalo débuté avec celle de We've Come for You All). Autre bonne nouvelle : Belladonna n'a sans doute jamais aussi bien chanté. Finis les vibratos mal maîtrisés dans les aigus, la sobriété (vocale, tout du moins) est désormais de mise et ça fait du bien, d'autant que son timbre unique demeure aisément identifiable. Enfin, casting réussi concernant la nouvelle recrue Jon Donais, dont les interventions pertinentes démontrent une aisance remarquable à les intégrer aux morceaux qu'elles sont censées illustrer. De plus, le guitariste de Shadow's Fall se montre concis, dynamisant la plupart des titres tels l'ultra-classique dans la forme mais plutôt plaisant "Evil Twin" (et son pont calqué sur celui de "The Four Horsemen" de Metallica). Il sauve carrément la baraque à plusieurs reprises en convoquant l'intensité virtuose de Vito Bratta (ex-White Lion) - sur le limite hard fm "Breathing Lightning" ou encore l'inégal "Suzerain". En revanche, il ne peut pas grand chose sur "This Battle Chose Us", un heavy banal à pleurer : mais pourquoi empiler les pistes anecdotiques plutôt que se concentrer sur les plus prometteuses ? Mystère. Ou manque de lucidité.


« Du savoir-faire et peu d'idées » : en plein dedans. Anthrax ne fait ni mieux ni pire que la plupart des vétérans heavy-thrash encore dans le circuit. Bien produit, correctement exécuté, For all Kings souffre d'un manque global de créativité que quelques séquences réussies de ci de là – ainsi qu'une composition franchement emballante – ne peuvent compenser. Le constat se vérifie jusqu'au dénouement de l'album, sur laquelle on sent que le collectif a voulu en mettre plein la vue en terme de vélocité pour terminer sur une bonne note : mais à la différence de "Gung Ho", le titre qui lui sert manifestement de modèle et qui concluait avec brio Spreading the Disease (1985), on ne retrouve pas cette flamme, ces petites trouvailles qui l'auraient sorti de l'ornière. Ce "Zero Tolerance" se situe très très loin en terme de qualité de son homonyme de chez Death. Et, hélas, du meilleur Anthrax.



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