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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-John Bush
(chant)

-Scott Ian
(guitare)

-Frank Bello
(basse)

-Charlie Benante
(batterie+guitare)

TRACKLIST

1)Crush
2)Catharsis
3)Inside Out
4)P & V
5)604
6)Toast To The Extras
7)Born Again Idiot
8)Killing Box
9)Harms Way
10)Hog Tied
11)Big Fat
12)Cupajoe
13)Alpha Male
14)Stealing From A Thief

DISCOGRAPHIE


Anthrax - Volume 8 : The Threat is Real



La métaphore est depuis toujours l’amie et l’arme absolue du chroniqueur métal. En effet, ce procédé de langage, très simple à utiliser même pour les individus frustres que nous sommes, est le cache-misère idéal des réflexions tirées par les cheveux. Prenons l’exemple d’Anthrax, et de sa discographie : « Ben leurs albums, c’est un peu comme la mer au Mont Saint-Michel : ça emporte tout quand ça monte. Mais quand ça redescend, ça laisse un bon paquet de saloperies sous les bottes ! ». La métaphore, ou comment susciter l’admiration à peu de frais. Ou pas …

S’il y a bien une chose que l’on apprend quand on tente péniblement d’expliquer à autrui si un album est bon ou pas, c’est que très souvent, passées les 5 ou 6 premières plages, les morceaux deviennent nettement moins plaisants. Voire carrément nazes, c’est selon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec Volume 8, Anthrax a poussé le concept dans ses derniers retranchements. Volume 8, c’est 14 morceaux au garrot : les 4 premiers sont très bons, les 10 autres sont très mauvais, ni plus, ni moins … Le genre de raté qui ne manquera pas de vous rappeler un certain State Of Euphoria, qui lui aussi d’ailleurs avait eu le mauvais goût de succéder à un album cultissime, Among The Living en l’occurrence.

Mais passons. Tout commence très bien – donc – avec "Crush", "Catharsis" et "Inside Out" (et dans une moindre mesure, "P & V"), des bombes dans la droite lignée de ce que l’on pouvait trouver sur Stomp 442, sorti 3 ans plus tôt. C'est-à-dire des morceaux francs du collier, plus vraiment thrash mais dotés d’une belle énergie, et dont les riffs ont ceci d’accrocheur et de mainstream (c’est pas de la soupe pour autant, attention !) qu’on les verrait bien faire office de B.O pour un quelconque film de Steven Seagal. Oui, comme l’excellent Terrain Miné par exemple. Et non, ceci n’est pas ironique, c’est vous qui ne savez pas ce qui est bon …

Arrive alors "604". "604", c’est un pétard pseudo-punk de 35 secondes exactement dont la seule utilité est de prévenir l’auditeur que le meilleur est désormais derrière lui. Lui succède en effet "Toast To The Extras", un délire redneck très limité et surtout très chiant, qui prouve bien que n’est pas Lynyrd Skynyrd qui veut, même pour rigoler. Puis "Cupajoe", un autre brûlot punkisant de la même trempe que "604", qui se voulait fun (ce qui est vrai dans l’absolu) mais qui devient horripilant au-delà de la première écoute. Enfin sans doute pas autant que la fausse ballade "Harm’s Way", dont la propension à se diluer reste impressionnante : on est loin, très loin du "Safe Home" qui fera les beaux jours de We’ve Come For You All.

Quant au reste, hé bien il est du même acabit : vous trouverez tout un tas de machins dans la veine de ce que faisait Anthrax à l’époque – un peu comme les 4 premiers morceaux donc – mais en vraiment moins bien ("Killing Box", "Hog Tied", "Alpha Male") ou en plus brouillon ("Stealing From A Thief", qui dissimule une hidden track dont la seule qualité est d’être «hidden» justement). Cherchez pas, y’a rien à sauver de ce fatras plus hétérogène encore que les morceaux du Cryptic Writings de Megadeth, pourtant un modèle du genre. Frustrant quand on sait qu’il y avait la place de faire bien mieux, avec – quoi ? – juste un peu plus de sérieux et d’implication ?


Volume 8 : The Threat Is Real est ce qu’on appelle communément un échec. Il l’est d’autant plus que les fans d’Anthrax attendaient du successeur de Stomp 442 et de Sound Of A White Noise un album de gros calibre – on les comprend - et pas un ramassis de morceaux bâclés, pondus par un Scott Ian qui s’est vu trop beau pour le coup. Dommage, dommage, car la fin de siècle aurait pu être un sacré sans-faute pour le combo de New York.


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