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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7.5/20

LINE UP

-Jonas Renske
(chant)

-Per Eriksson
(guitare)

-Anders Nyström
(guitare)

-Niklas Sandin
(basse)

-Daniel Liljekvist
(batterie)

TRACKLIST

1) The Parting
2) The One You Are Looking For is Not Here
3) Hypnone
4) The Racing Heart
5) Buildings
6) Leech
7) Ambitions
8) Undo You
9) Lethean
10) First Prayer
11) Dead Letters

DISCOGRAPHIE


Katatonia - Dead End Kings
(2012) - rock plat - Label : Peaceville Records



Dans les groupes très attendus cette année (tout du moins par votre chroniqueuse), Katatonia se plaçait dans le haut du panier. Une carrière presque sans fautes, de très bons albums se succédant, et un Night is the New Day qui divise encore les fans. Mon appréciation personnelle est que, sans être le meilleur du groupe suédois, il reste plutôt agréable. Dead End Kings est donc porteur de nombreuses attentes, qui ne sont en rien comblées.

Car l'album souffre, en premier lieu, d'un manque d'inspiration cruel et d'un essoufflement qui arrive à la vitesse de la lumière. Le peu d'intérêt que présente Dead End Kings se noie dans une masse d'ennui d'un rock mélancolique sans aucune profondeur, ni consistance. Le seul point positif, c'est encore et toujours la superbe voix d'un Jonas Renske qui fait de son mieux pour sauver les meubles, meubles qui crament dans le feu de l'incommensurable platitude et de l'indigence musicale. C'est bien simple, la formation suédoise recycle tout bêtement ses vieilles recettes inspirées des derniers albums, pour pondre des mélodies simplistes, qui se veulent à la fois emplies de tristesse et d'émotion, sauf que nous n'avons ni l'un, ni l'autre.
Superficiel est un terme qui convient parfaitement à Dead End Kings, qui peine du début à la fin à maintenir l'attention, et à sortir la tête de l'eau. Pour ainsi dire, la platitude des riffs repoussés en arrière par rapport aux complaintes de la voix, le manque complet d'atmosphères et la redondance gonflante (couplée à l'auto-pompage) font de l'opus une vraie purge. Bon, évidemment, il y a des qualités. Le chant, déjà mentionné plus haut, mais également quelques titres (mais bien trop rares) qui ressortent du lot : "Buildings" pour son efficacité, "Lethean" pour des lignes de chant qui frôlent la perfection et une mélodie inspirée (enfin un très bon morceau !) et "Dead Letters", qui surnage par rapport à la platitude et la monotonie du brûlot, aussi gris et pâle que sa pochette nous laisse l'imaginer.
Le côté émotif de Katatonia disparaît petit à petit dans l'opus, et ne viendra pas nous chatouiller sur des pistes du calibre de "Leech" et, surtout, de "The One You Are Looking For is Not Here", étonnante de banalité, un mot qui fait mal à écrire en parlant de nos Suédois. La Norvégienne Silje Wergeland (The Gathering) est totalement sous-employée et ne se contente que de quelques discrets chœurs dans le fond, là où elle aurait pu former un duo de toute beauté avec un Jonas toujours aussi excellent, mais dont les lignes de chant sont souvent assez linéaires et sans vie. Certains morceaux pourraient presque être bons. On pensera à "First Prayer" ou "Ambitions", aux refrains prenants, mais dont les couplets sont insipides, et proposent du vu et revu, comme presque tout l'opus.
L'étiquette rock atmosphérique – mélancolique que tente de s'apposer Katatonia ne recouvre malheureusement plus grand chose. Certes, on retrouve bien sûr un aspect planant cher à la formation depuis quelques temps, mais celui-ci s'enfonce dans une banalité qui ne leur ressemble pas. Il ne se dégage rien, et si on reconnaît le groupe grâce à la voix de son chanteur, on peine à se dire que c'est bien eux qui ont pondus un Dead End Kings qui fait pâle figure par rapport aux œuvres passées. Là où The Great Cold Distance ou Night is the New Day avaient au moins la grande décence de présenter notre quintet sous un jour où beauté, mélancolie et ambiance ne faisaient qu'un. Mais l'absence total d'intérêt, la repompe massive, les riffs trop ressemblant et la redondance à l'excès font couler en un éclair cet opus décevant.


La déception a ici un goût particulièrement amer, surtout quand on sait à quel point Katatonia est un excellent groupe, capable de nous offrir des albums enchanteurs et émouvants. Mais cet étalage superficiel de pistes mornes et ternes, qui n'ont pour elles qu'un chant de qualité et quelques élans d'inspiration et d'accroche. Dead End Kings est le plus mauvais opus du combo suédois, qui va devoir cesser de se reposer sur ses lauriers pour nous surprendre à nouveau.


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