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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Kvarforth
(chant+guitare)

-Peter Huss
(guitare)

-Sebastiaan Bats
(guitare)

-Christian Larsson
(basse)

-Ludwig Witt
(batterie)

TRACKLIST

1)Förtvivlan, Min Arvedel
2)Tiden Läker Inga Sar
3)Människa O'Avskyvärda Människa
4)Tillsammans Är Vi Allt
5)I Nattens Timma
6)FFF

DISCOGRAPHIE


Shining - VII: Född Förlorare
(2011) - black metal - Label : Spinefarm record



Mmmh ... Shining. Shining est complexe, torturé. On pense à ses 3 premiers albums de pur black suicidaire qui avaient initié une mouvance. Le IV qui introduisit la tendance bluesy. Halmstad qui fracassa tout avec son black blues dépressif quasi-légendaire. Un VI plus insignifiant qui continua la lancée avec ses moments intéressants. Et les frasques de Kvarforth. D'ailleurs, Shining est-il un groupe ou est-il Kvarforth ? Ou bien Kvarforth est-il Shining ? Le frontman du groupe joue de tant de ficelles qu'il en est difficile de deviner sa sincérité.

Pourtant la musique du groupe elle, pue le Shining. Et ce VII est particulièrement ... déroutant. Pas tant que ça quand on parle de Shining, mais il a un côté étrange. Aux premiers abords on se prend d'envie de ne pas l'aimer mais à lui donner sa chance. Ensuite on l'apprécie avec toujours un côté ... addictif sans transpirer la pure inspiration. Vraiment étrange. Est-ce sciemment que Kvarforth a ainsi orienté ce VII ? Difficile à affirmer tant l’esbroufe fait partie de son gagne-pain. La seule chose de réellement certaine finalement est qu'il s'agit de Shining, l'entité complexe malgré tout le réductivisme qu'on s'échinerait à lui appliquer. On retrouve avec plaisir ce son sagement massif, ces riffs lancinants dandinants dans le black metal, le blues, le heavy, le metal et ce chant difficilement descriptible, mélange de black, d'étouffé et de parlé. Le sceau de Halmstad est toujours de la partie par ce blues, ces parties de piano et l'ambiance générale qui se dégage de l'album.
Cependant, il faut être clair. L'inspiration est clairement en-dessous de cette référence qui était un festival de blues metal salement triste. Ici ... ce 7e album fait plus la part belle au papillonnage. Kvarforth va dans beaucoup de directions sans se stabiliser particulièrement, et ce, même au niveau de chant qui tape dans tous les styles qui l'ont rendu célèbre, ajoutant un chant clair clairement pop rock (a priori, une ancienne gloire suédoise en fait). Il a donc tendance à perdre et c'est dommage pour la cohérence de l'album. Néanmoins le fil rouge du son Shining veille. Et ... mmmh, que c'est difficile à expliquer !, toujours cette sensation étrange de reviens-y. "Tiden Läker Inga Sar" donne heureusement du black d'obédience Shining jeune avec un immense blast ultra rapide parfaitement en place au milieu de son ambiance. "Tillsammans Är Vi Allt" fait dans le festival du chant avec donc tout ce que Kvarforth sait faire, hurlé, susurré, strident, parlé, pop. Et une sorte de refrain mélancolique vraiment accrocheur. 
Ajoutez à ceci des solos langoureux. Et vous passez comme si de rien n'était sur la ballade piano/chant "I Nattens Timma", très probablement une reprise de comptine suédoise pour enfants ou alors directement inspirée d'une telle chanson. Kvarforth émeut assez étonnamment dans une frange purement vocale et douce. Quelle était l'intention du jeune homme ? Difficile à dire s'il vise la moquerie ou l'émotion ou simplement un plaisir personnel. Il en ressort néanmoins que sur cet album, le groupe prend toutes les libertés, sans contrainte aucune. Vraiment, ce VII est en démarcation encore une fois de ses prédécesseurs même s'il en est la suite logique. On peut lui reprocher la pomposité des déclarations de son leader maximo, mais Shining évolue en permanence et ne se contente pas de se répéter. Il ajoute à chaque apparition de nouvelles cordes à son arc quitte à trop en faire. Cela donne une variété évidente à cet album et la quasi impossibilité de ne pas, ne serait-ce qu'intriguer l'auditeur, qu'importe son bord musical.


Cette conclusion aimerait dire que Shining livre un mauvais album, que son leader boursoufflé nous gonfle par son ego surdimensionné. Mais non. Il faut reconnaître à Kvarforth sa capacité étonnante à composer une musique unique, toujours surprenante dans un style qu'il s'est approprié et qu'il a créé. Kvarforth est détestable mais il est probablement génial aussi et c'est ce qui fait les grands artistes. VII est un album complexe, difficile d'accès et clairement inférieur à Halmstad. Il est également plus addictif et ce n'est pas le moindre des paradoxes de la musique de ces Suédois troublants.




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