1496

CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Kvarforth
(chant+guitare)

-Ludwig Witt
(instruments)

-Fredric Gralm
(instruments)

-Johan Hallander
(instruments)

-Peter Huss
(instruments)

TRACKLIST

1)Ytterligare Ett Steg Närmare Total Jävla Utfrysning (Yet Another Step Towards Complete Fucking Desolation)
2)Längtar Bort Från Mitt Hjärta (Longing Away from My Heart)
3)Låt Oss Ta Allt Från Varandra (Let Us Take Everything from Each Other)
4)Besvikelsens Dystra Monotoni (The Dismal Monotony of Disappointment)
5)Åttiosextusenfyrahundra (Eightysixthousandfourhundred)
6)Neka Morgondagen (Deny the Day of Tomorrow)

DISCOGRAPHIE


Shining - V - Halmstad
(2007) - black metal - Label : Osmose



Shining est un groupe cool. Il fait toujours la même chose. Impossible de ne pas le reconnaître. Le groupe possède un autre côté moins cool, il est complètement déprimant. Toujours la même chose ? Oui, mais toujours différent ! Ca a été la force du groupe sur ses quatre premiers albums. Le 4e album s'est permis d'introduire de la nouveauté en faisant appel au blues pour lui emprunter des passages plus tristes encore et acoustiques. L'évolution opérée est ici perpétuée avec une place plus grande à l'acoustique et aux ambiances bluesy. Oui, Shining est capable d'évoluer

En fait, on pourrait qualifier cet album de plus grosse évolution dans la carrière du groupe. Il se lâche enfin totalement à ses penchants les plus doux et déprimants en ne les restreignant pas à quelques apparitions fugaces. Il assume désormais son goût pour le blues. Et il l'assume bien. Dès la première chanson on se retrouve face à une attaque douce de guitare acoustique sublimée par une batterie toute en toucher et une basse croque-mort. Et nous voilà face à une première force évidente de cet album, et de Shining en général, c'est qu'il sait utiliser TOUS les instruments à bon escient. La basse n'est pas du tout un parent pauvre. Elle a droit de vie (et surtout de mort) grâce à des lignes propres à elle et magnifiquement inspirées. La batterie n'est pas un martèlement de fûts continu mais bien une entité où la variation de tempo et plus encore, la variation de la frappe, est un art de jouer. C'est en cela que Shining se démarque de toute la production de black - qu'il soit suicidaire ou non - actuelle. Cet ange de la mort utilise avec une intelligence inconnue ses instruments. Et il faut aboslument reconnaître cela à Kvarforth, c'est qu'il sait s'entourer de musiciens très compétents, et il sait en tirer la quintessence aussi bien techniquement qu'au niveau inspiration dans le jeu.

Ça part donc sur des bases élevées. Il faut rajouter à cela l'habituel son ultra massif des guitares quand elles décochent leurs plus gros riffs. Un véritable mur qui râcle tout sur son passage. Éreintant. Mais au-delà de ces considérations techniques, la plus grosse force de Shining sont ses compositions si diaboliquement dépressives. Pas de problème encore à ce niveau. Le rythme est très souvent lancinant. Blues oblige, les riffs sont très souvent déprimants. Re-blues dans les soli de guitare absolument langoureux qui parsèment la galette. A l'opposé de la démonstration et de l'avalanche de notes, ils tapent justes et entraînent l'auditeur un peu plus loin dans sa spirale décompositrice. Une qualité de composition une nouvelle fois remarquable donc. Kvarforth est réellement un génie musicalement parlant. Peut-être est-ce sa folie chronique, et qui a connu un pic durant la composition de cet album, qui l'aide (sic). Car oui, il faut indéniablement avoir un quelconque grain dans le ciboulot pour abreuver le monde de tels brulôts anti-tout.

Et si vous doutez de l'équilibre mental de Kvarforth, leader et unique compositeur du groupe pour mémoire, penchez-vous donc sur son chant. Tantôt murmuré, tantôt black metal, tantôt hurlé il ne fait à aucun moment place à une lueur d'espoir. Bref, le type de chant en parfaite adéquation avec la musique qui nous est ici livrée. Mais comme ce fou n'est pas totalement dénué de compassion, il sait proposer des passages apaisants et d'une beauté réellement hors norme. Il faut à ce titre absolument écouter le break au piano et violon avec femme larmoyante sur "Lat Oss Ta Allt Fran Datandra", stupéfiant de mélancolie poétique. Ou encore l'hébétant break acoustique de "Besvikelsens Dystra Monotoni". Et cela rajoute encore une couche à l'incroyable épaisseur que possède la musique de ce V. Car cet album est comme l'oignon, il s'épluche copieusement avant d'arriver à épuisement. C'est pour cela qu'il sera un compagnon fidèle de vos nuits sombres, pour longtemps. Il n'est cependant pas inaccessible. Une première écoute suffit amplement à s'en faire une représentation correcte. Mais les écoutes suivantes seront nécessaires pour s'en imprégner totalement. Et celles d'encore après apporteront un émerveillement constant.


C'est ce type d'album qui prouve que le black metal est loin d'être un style figé. Et même pas besoin d'aller voir vers d'autres styles s'il y est. Tout est dans son essence déjà. Il suffit juste de se laisser aller et oser aller toujours plus loin. Certes, l'inspiration du blues se fait présente, mais elle est comme naturellement obligatoire. C'est quand même réjouissant d'entendre en 2007 des albums de cette trempe avec un tel désir d'aller là où il veut aller, sans arrière-pensée des jugements futurs. On peut parler de black au plus que présent car il va de l'avant sans oublier son passé (certainement pas, trop d'éléments appartiennent aux plus grosses racines du genre). À cela, il faut dire bravo et applaudir. L'amateur de musique sombre appréciera. L'amateur de black metal appréciera aussi. L'amateur de metal devrait apprécier. Et osons aller plus loin, l'amateur de musique dépressive qu'elle soit rock, trip hop ou blues appréciera. Il faudra juste passer la barrière du chant et du son massif, mais il y a vraiment une sacrée récompense au bout. Fabuleux.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 7 polaroid milieu 7 polaroid gauche 7