AC/DC -
If You Want Blood You've Got It (live)
Voilà le meilleur d'AC/DC concentré sur un seul disque, la meilleure période, le meilleur chanteur, AC/DC à son top! Donc on résume: If You Want Blood You've Got It est sorti pendant la tournée Powerage, à l'époque où AC/DC tournait sans relâche et sortait un album par an. Ce live sort aussi pour faire patienter les fans, en attendant le prochain album, le premier où AC/DC prendra son temps, à le peaufiner en compagnie du producteur Mutt Lange. Je veux parler bien sur d'Highway To Hell!
AC/DC a sorti deux live: celui-ci avec Bon Scott, et un double live en 1992, avec Brian Johnson au chant. Inutile de dire que ce live avec Bon Scott sonne plus frais, spontané, donc en deux mots, c'est le plus mieux! Difficile de ne pas être banal lorsqu'on parle d'un live légendaire comme celui-ci... Moi qui ne suis pas le plus grand fan des Australiens (j'ai parfois un peu de mal à m'enfiler un album studio en entier), ici, tout s'enchaîne à 200 à l'heure. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Remarquez, c'est normal, les versions live sont bien meilleures, tout simplement. Comparez par exemple la version studio de "Problem Child" à sa version live, il n'y a pas photo! Ah, si toutes les chansons d'AC/DC pouvait être aussi dynamiques que sur ce live...
Let There Be Rock (l'album) est bien entendu à l'honneur, avec pas moins de quatre chansons. Cinq même, si on inclue "Problem Child", mais elle apparaît aussi sur certaines éditions de l'album Dirty Deeds Done Dirt Cheap, donc bon, on s'y perd un peu. Donc c'est le hard rock bruyant et saturé jusqu'à plus soif de Let There Be Rock qui est le plus représenté sur ce live, par opposition au boogie des deux premiers albums, High Voltage et Dirty Deeds Done Dirt Cheap, plus "old-school" dans l'âme.
Mais du boogie, il y en a aussi, encore heureux: "Riff Raff" (qui porte très bien son nom, une vraie mine d'or à riffs!!!) et la reprise du standard "Rocker", bizarrement ralentie par rapport à sa version studio, sûrement dans le but de la faire sonner plus "hard" et moins vieillotte. Du rock bon enfant avec "Rock 'n' Roll Damnation" et "Problem Child", LE blues d'AC/DC que tout le monde connaît, "The Jack", avec son refrain à reprendre en choeur, tous accoudés au bar du coin. Même Angus Young nous épargne de ses improvisations live à deux balles. Du moins, il n'y en a pas trop ici, beaucoup moins que sur le Live de 92. Bref, rien ne manque à l'appel... Ou plutôt si, ce live aurait pu être un double album, mais bon, trop tard!