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CHRONIQUE PAR ...
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 09 novembre 2024
Sa note :
13/20
LINE UP
-Brian Johnson
(chant)
-Malcolm Mitchell Young
(chœurs+guitare)
-Angus McKinnon Young
(chœurs sur "Hold Me Back"+guitare)
-Clifford "Cliff" Williams
(chœurs+basse)
-Phillip Hugh Norman Witschke "Phil Rudd" Rudzevecuis
(batterie)
TRACKLIST
1)
Stiff Upper Lip
2)
Meltdown
3)
House of Jazz
4)
Hold Me Back
5)
Safe in New York City
6)
Can't Stand Still
7)
Can't Stop Rock 'n' Roll
8)
Satellite Blues
9)
Damned
10)
Come and Get It
11)
All Screwed Up
12)
Give It Up
13)
Cyberspace (bonus)
DISCOGRAPHIE
High Voltage
(1976)
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
(1976)
Let There Be Rock
(1977)
If You Want Blood You've Got It (live)
(1978)
Powerage
(1978)
Highway To Hell
(1979)
Back In Black
(1980)
For Those About To Rock
(1981)
Flick Of The Switch
(1983)
'74 Jailbreak (EP)
(1984)
Fly On The Wall
(1985)
Blow Up Your Video
(1988)
The Razors Edge
(1990)
Live
(1992)
Ballbreaker
(1995)
Stiff Upper Lip
(2000)
Black Ice
(2008)
Rock or Bust
(2014)
Power Up
(2020)
AC/DC
- Stiff Upper Lip
(2000) -
hard rock
- Label :
Elektra
EastWest
Depuis le multi-platiné
The Razors Edge
en 1990, les sorties d’
AC/DC
s’espacent et deviennent des événements
de facto
. La routine des parutions disparaît, celle de leur contenu ne se dément pas. Du moins jusqu’à
Ballbreaker
.
Stiff Upper Lip
, qui lui succède, ouvre le nouveau millénaire et pourrait bien être l’album de tous les possibles. Ne disait-on pas quelques années plus tôt que les humains se déplaceraient en voitures volantes ?
La chanson-titre à l’entame est un blues rock assez enlevé, guidé par un riff stonien répété à l’envi. Le solo de trente secondes est plutôt tendu, le refrain a le mérite de la simplicité et le chant nasille avec vigueur. L’impression de déjà entendu est tout à fait normale : AC/DC n’a pas changé une virgule de son cahier des charges. "Give it Up" en clôture fait écho et entre les deux, les Australiens déroulent leur mid tempos, en modulant le métronome d’un cran, et même deux sur le single "Safe in New York City", dopé par un motif en escalier comparable à celui de "Peter Gunn" (Henry Mancini) / "Planet Claire" (The B-52’s). Couplés à "Cyberspace" en face B, ces chromatismes alertes sont la preuve qu’ AC/DC a encore du jus en amorce des années 2000. "Hold Me Back" et "Can't Stand Still", exercices d’arpèges scandés par une batterie obstinée font des imitations un peu pâlottes mais cependant acceptables du monstrueux "Thunderstruck" et doivent leur salut à l’énergie insufflée par les vibrants sinus de Brian Johnson et la production à la fois précise et chaleureuse assurée par George, le plus vieux de frères Young, et Mike Fraser, qui avait coproduit
Ballbreaker
en 1995 avec Rick Rubin.
Il faut bien compenser le faible potentiel des refrains qui dévitalisent en partie la tension enclenchée par quelques riffs nerveux, tels ceux de "Satellite Blues" et "All Screwed Up", relayés par les solos épileptiques d’Angus Young. Le guitariste à casquette ne réinvente pas la poudre néanmoins, ponctuant chaque piste de spasmes invariables. Et lorsque le tempo fléchit, les compositions se révèlent insipides, que ce soit les blues poussifs "Come and Get It" et "House of Jazz", les rocks tout aussi poussifs "Damned" et" Can't Stop Rock 'n' Roll" ou encore "Meltdown" avec ses chœurs moches rappelant des... aboiements. Heureusement que le trio Malcom Young- Cliff Williams -Phil Rudd tient la baraque à la rythmique et donne un semblant de tenue à ces fillers devenus habituels, hélas, sur les réalisations du quintet.
Pas de bug ni de révolution pour AC/DC en l’an 2000 : du blues, du rock, du basique. L’inspiration sinusoïdale des gars de Sidney oscille entre montées raisonnables d’intensité, avec un petit pic au milieu, et descentes dans la fadeur. La production robuste donne de la consistance à l’ensemble et fait passer la pilule d’un recueil mi figue mi raisin. La routine... à la sauce AC/DC.
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