CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
le 02 décembre 2025




SETLIST

Only Pain (Magma)
The Axe (L'enfant sauvage)
Backbone (From Mars to Sirius)
Stranded (Magma)
The Cell (Magma)
Wisdom Comes (The Link)
Flying Whales (From Mars to Sirius)
From the Sky (From Mars to Sirius)
Another World (Fortitude)
Silvera (Magma)
Mea culpa (Ah ! Ça ira !) - avec Marina Viotti
Born in Winter (L'enfant sauvage)
Born for One Thing (Fortitude)
Where Dragons Dwell / To Sirius / Ocean Planet / In the Wilderness (Medley de From Mars to Sirius)
The Chant - avec Marina Viotti (Fortitude)
Amazonia (Fortitude)

Rappel :
L'enfant sauvage (L'enfant sauvage)
Global Warming (From Mars to Sirius)

AFFILIÉ

Gojira
Lille - Splendid
(28 mai 2015)
Monaco - Salle du Canton
(04 février 2009)
Strasbourg - La Laiterie
(31 janvier 2009)
Hellfest (Clisson)
(20 juin 2009)
Sonisphere France (Snowpark, Amnéville)
(08 juillet 2011)
Hellfest (Clisson)
(23 juin 2013)
Paris - Stade de France
(12 mai 2012)
Paris - Bataclan
(09 avril 2013)

30 novembre 2025 - AccorHotels Arena (Bercy)


Gojira_AccorHotels_Arena_(Bercy)_20251130

Gojira est dans la place des « Ah ça ira ! ça ira ! ». Retour au bercail parisien dans une tournure des événements trop tirée par les cheveux pour faire plaisir aux Landais, mais introduction gustative d’un concert qui ne m’aurait pas attiré sans la performance majuscule, et par-dessus tout sur-le-cultante de surprise lors de la subjuguante (deux néologismes hors dico à la suite, bravo la langue française) cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024.

Alors ok, avant de se donner rendez-vous pour nos promesses, il faut en passer par les premières parties. NECKBREAKKER tout d’abord. Groupe de death/groove venu des landes arasées par le vent du Danemark, gros loupé conditionné par les contingences de l’existence. Dommage, ç’aurait pu être sympa et on peut imaginer les Danois avec un seul album au compteur ouvrir dans des salles de plus de dix mille places, les gars doivent (et peuvent) être contents ! Avance rapide vers COMEBACK KID donc, groupe de, dixit le chanteur, « hardcore/punk rock de Winnipeg qui jouait dans des clubs locaux ». Le gars a regardé la remise des Grammy awards et était tout content de voir Gojira en gagner un, le lendemain il se faisait appeler par le groupe pour ouvrir les dates françaises… Certains doivent croire dans le karma.
Pour nous public c’est l’occasion de découvrir un groupe plein d’énergie, carré dans son jeu et rompu aux joutes en direct. Problème : on sent la scène de Bercy bien trop grande pour eux. Déjà, malgré deux guitaristes, un bassiste, un chanteur et une batterie (petite au format punk rock, fatalement ça prend pas de place), on sent le vide entre les musiciens. Aucun artifice, aucune pancarte, déco etc… Nada. Et là on se dit qu’ils auraient pu réfléchir à leur mise en scène. Le passage des salles de bar vers la taille Bercy ne s’improvise pas et tu ne peux pas simplement miser sur ton jeu pour emporter le public. Au vu des réactions que j’ai pu entendre et voir ils auront peut-être malgré tout gagné quelques fans, mais la direction musicale franchement éloignée du death écolo de Gojira et la prestation sans fioriture en décalage avec l’énormité des lieux m’aura laissé très largement sur ma faim, au point d'avoir privilégié faire le tour des lieux avec une bière plutôt que terminer leur set. Seul point d’orgue, mais il fait mal car c’est une reprise, "Refuse/Resist" (oui oui, celle de Sepultura, bon, en version hardcore donc plus courte car amputée d’un ou deux couplets). Allé, on passe à la véritable attraction du soir.
Pour tout vous dire, entre le fait d’être assis dans des gradins tout au fond, et le sérieux manque de présence scénique de Comeback Kid, j’ai commencé à me faire du mouron pour les Français. Allaient-ils pouvoir emplir un stade comme Bercy de leur puissance, de leur prestance ?
L’extinction des feux a démontré que la foule était bouillante, tandis que moi-même ai refusé de revenir à ma place pour me mettre judicieusement au niveau des travées dans les gradins, bien plus spacieuses, plus proches de la scène, et parfaitement adaptées à la pratique de headbanging sévère que j’espérais bien pouvoir déployer avec le feu d’artifice GOJIRA. Et en fait, dès le dévoilement de la scène, le rideau de fumée parcouru des symboles écolos (animaux) diffusés par les lasers, la salle a compris que ça allait envoyer. Moi y compris. Rien à voir avec les lilliputiens précédents, pourtant les membres du groupe ne sont pas plus grands (putain que c’est loin les gradins du fond !). Mais.
Ça impose. Tout de suite les jeux de lumières, le demi-arc enroulé autour de la batterie de Mario qui trône en sa cime telle une demi-lune couchée, Joe qui se démène et parcourt la scène… sans sa guitare ?!! Que ? Innocemment j’ai cru qu’il s’était délesté de son instrument pour se concentrer sur le chant et avoir plus de liberté de mouvement (ce dont il a parfaitement profité durant tout le concert), mais la réalité est plus scabreuse. En effet, il s’est amoché la main, rendant impossible la pratique de la guitare pour la tournée française. La tuile. Mais en bon pro, et malin comme Gojira, ils ont fait appel à Greg Kubacki, musicien et artiste visuel américain, visiblement connu pour être le gratteux et principal compositeur du groupe de mathcore new-yorkais Car Bomb. Au temps pour moi, merci la culture et la presse en ligne. Bref, si ledit Greg s’est acquitté de sa tâche avec brio, se permettant même des harangues histoire de se poser là, la péripétie donnant des latitudes inattendues à Joe a renforcé par ricochet sa présence sur scène, le mettant au même niveau que son imposant petit frère derrière son drumkit. Il ne s’essaya en tout et pour tout à la six cordes qu’une seule fois sur un riff. A posteriori, difficile de dire si c’était pour se tester ou uniquement pour ce moment précis prévu à l’avance. Bref, il n’avait pas sa guitare et en a profité pour s’épanouir différemment sur la scène. Tant mieux. Un mot rapide sur Jean-Michel et Christian, les « autres » (sic) membres du groupe, sérieux et appliqués, mais clairement les projecteurs ne pointent pas vers eux.
Le concert aura des parfums d’antan par désagréable pour le métalleux rageux et vieux que je deviens. Faisant appel à moult reprises à l’enfant chéri From Mars to Sirius, dont notamment un medley des familles pas piqué des hannetons, fêtant ses vingt ans (heureuse surprise !), ceci expliquant cela, la setlist aura montré la façade metal extrême du groupe sans discussion possible. Elle n’a pas disparu pour notre plus grand plaisir. Mais clairement je me rends compte que mes affinités avec le groupe remontent à loin car sans conteste les titres de From Mars to Sirius auront emporté mon adhésion, l’archive "Wisdom Comes" issue de The Link et son blast bien brutal également – non attendez, son blast fait MAL. Malheureusement le reste a pu paraître plus inoffensif créant des moments de creux dans l’intensité ressentie (par votre auguste serviteur).
Fort heureusement, rares furent ces moments, tout autant que le concert fut suffisamment jalonné d’apparitions captivantes. Une Mona Lisa en balade sur l’estrade… référence tragique au vol du Louvre ou composition intégrée de longue date au spectacle ? Des baleines volantes (si si !) lors de… "Flying Whales" évidemment. Sublime idée du groupe que de matérialiser son titre, la réalisation est très simple, des ballons gonflables qui se déplacent paisiblement dans la salle, et l’effet prend aux tripes. Bravo. Ou encore les interventions de Marina Viotti, merveilleuse dans la – très – attendue "Mea Culpa (Ah ! Ça ira !)", moins spectaculaire évidemment car sans le décorum d’une cérémonie d’ouverture d’envergure mondiale et sans l’effet de surprise effarant, pourtant impeccable dans son rendu en direct. Moins fascinante, la chanson en est la cause, dans son retour sur "The Chant".
Dans les autres amusements, notons la ballade avec pancartes de Mario avant d’entamer un des gros moments du concert : « Voulez-vous de la double pédale pendant cinq minutes ? » Le public de hurler son accord (Arena) avec force vigueur ! Une "From the Sky" épatante d’impact dans la fureur du live. Et le rappel classique qui nous aura éviter de se quitter avec "Amazonia" dont je n’ai pas retenu grand-chose, mais plutôt bien avec la fabuleuse "Global Warming" (From Mars to Sirius encore évidemment !).


Un concert pour les mémoires, Gojira est vraiment un énorme groupe, qui aura décidément grandi très loin très haut, ultra pro tout autant que charismatique sur scène et n’hésitant pas à capter les instants pour les intégrer dans son show. Tout n’aura pas été parfait dans la setlist, l’absence de The Way of All Flesh est surprenante, mais il était de toute façon impossible de satisfaire à la fois les vieux plein de metal avec le grand public venu en masse arborant fièrement ses t-shirts Gojira (et ça fait plaisir à voir). Donc Gojira n’a pas besoin de la pub des Eternels, qu’importe, ils la méritent toutefois : ALLEZ LES VOIR.


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