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CHRONIQUE PAR ...

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Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-James Hetfield
(guitare+chant)

-Kirk Hammett
(guitare)

-Jason Newsted
(basse)

-Lars Ulrich
(batterie)

TRACKLIST

1)Ain't My Bitch
2)2 x 4
3)The House Jack Built
4)Until It Sleeps
5)King Nothing
6)Hero Of The Day
7)Bleeding Me
8)Cure
9)Poor Twisted Me
10)Wasting My Hate
11)Mama Said
12)Thorn Within
13)Ronnie
14)The Outlaw Torn

DISCOGRAPHIE


Metallica - Load
(1996) - rock heavy metal - Label : Vertigo



Le 4 juin 1996 le monde du Metal tremble sur ses fondations, car ce jour doit paraître le successeur du Black Album. Cinq ans d'attente, un succès colossal pour l'éponyme, autant dire que le petit dernier est attendu comme le Messie et les 4 Horsemen au tournant. Et Load sort, avec tout le battage médiatique qui s'ensuit : le virage rock pris par le groupe, les cheveux courts, le nouveau logo... Bref ca bougonne sévère dans le landerneau... Puis il y aura les déçus, criant au scandale et conspuant le Metallica Nouveau puis ceux pour qui ce petit Load a comme un goût de reviens-y.

Pourtant le premier morceau à de quoi mettre tout le monde d'accord : putain si c'est pas du gros metal qui tache ca ! Riff gros comme ça, mur de guitare, refrain accrocheur (ce riff qui vient le clouer au sol !) et un James à fond les manettes : que demande le peuple ? Pourtant la première brèche se dessine : un solo en slide... Ça sent le traquenard... "2x4" rassure tout le monde avec son riff pépère/groovy qui sonne metal, mais pas Metallica. Et soudain c'est le drame. "The House Jack Built" montre la nouvelle facette de Metallica. Une chanson « sans riff », basée sur le chant de James, beaucoup plus travaillé, intime et sombre : c'est nouveau et c'est chouette. D'ailleurs, histoire d'être surs que tout le monde a compris que la donne a changé, les Mets balancent "Until It Sleeps", construite sur le même principe, comme single. Et quel single ! Cet arpège, cet accord laché, ce couplet lourd et gras, cette gestion de la dynamique du morceau ! Car tout l'album ou presque tient la dessus... Cette finesse avec laquelle sont gérees les intentions.

Bien au delà du clivage passage calme/son clair – passage groumpf/son saturé, les Horsemen vont explorer tout un tas de nuances, de textures, de crunchs, d'effets, de chœurs, de petits fills qui font mal qui, propulsés par la production impeccable de bout en bout, viennent transcender les morceaux. À ce petit jeu là, un morceau comme "Bleeding Me" (et dans une moindre mesure "Hero of the Day", un peu plus balourd) devient une vraie bombe nucléaire : morceau à tiroir, tension/relâché, montée en puissance, solo orgasmique, retour au calme, quel pied ! Ne fuyez pas trop vite, c'est pas du post-rock non plus, quelques morceaux un peu plus punchy/catchy (pas toujours réussis, il faut bien l'avouer) peuplent l'album! L'efficace mais lassante "King Nothing", la groovy "Cure", la moyenne "Poor Twisted Me" (le vocoder, pas heureux) et la très « in your face » "Wasting My Hate" (un peu pénible à la longue) : malheureusement le syndrome Metallica a encore frappé et l'amputation de certaines parties des dits morceaux aurait aéré le tableau et le compteur final (79 minutes tout de même)

Et parmi tout ce petit merdier, il nous reste les inclassables, les perles... Petit tour d'horizon! Le cas "Bleeding Me" ayant déjà été évoqué, commençons si vous le voulez bien par la superbe "Mama Said" : guitare acoustique inspirée, pas clichée pour un rond, couplet émouvant (oui, oui, émouvant), refrain travaillé (cette petite guitare slide, un délice) puis un final explosif : de la fine dentelle que ce morceau. Le petit plus coup de coeur de l'album, c'est "Ronnie". Ce morceau ne paye pas de mine, mais quand on regarde de plus près, quelle classe! Riff bluesy, supplanté par un gros riff qui groove à mort, lignes de chant à tomber et break dantesque! Autant on peut parfois douter des talents de Kirk, autant dans le solo bluesy/rock le bonhomme est intouchable! Ce feeling, ce toucher... Incroyable ! Mais le tableau ne serait pas complet sans "The Outlaw Torn", qui mériterait à elle seule une dizaine de pages.

Grosse prise de risque mais grosse réussite. Intro crescendo, riff qui fracasse puis... plus rien ! Exit les guitares, et place au chant tout finesse de James. Et le bougre à travaillé ! Pleines d'émotion, tout en retenue, ses lignes viennent se poser sur la basse avec délicatesse avant d'exploser sur les refrains. Même Ulrich fait un effort et instille un peu de finesse dans son jeu ! (toutes proportions gardées) Mais la réussite ne serait pas totale sans ce solo bicéphale qui allie ambiance et gros pavé dans la tronche. James joue de la pédale de volume pour aérer le jeu et Kirk dépose tout le monde à coups de wah wah rageuse. Encore une fois, la classe.


Ok Load n'est pas l'album parfait... Mais quel album de Metallica est parfait ? Et si ce Load était sorti en arborant un autre nom que Metallica sur la pochette combien de personnes ayant craché dessus auraient crié au génie? On peut reprocher aux Mets beaucoup de choses mais certainement pas d'être restés les deux pieds dans le même sabot à ressasser des vieilles scies tout au long de leur carrière ou de vouloir surfer sur leur succès de l'album au serpent en sortant le Black Album II. Il fallait au contraire une sacrée paire de burnes pour balancer un album comme ça! Load trimballe au long de ses chansons un petit air de défi qui semble dire parfois : allez, avoue que tu prends ton pied...


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