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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Thurios
(chant)

-Roman Sayenko
(guitare+basse)

-Krechet
(basse+claviers)

-Vlad
(batterie+claviers)

TRACKLIST

1)Solitary Endless Path
2)Skies at our Feet
3)Where Horizons End
4)Only the Wind Remembers my Name

DISCOGRAPHIE


Drudkh - Estrangement (réédition)
(2010) - black metal - Label : Season Of Mist



Le balai des rééditions a parfois du bon décidément. Lorsqu’un groupe comme Drudkh en subit les honneurs, on se dit que c’est une bonne chose que de revoir disponible à un plus grand nombre des albums de la qualité qu’a pu produire le groupe. Estrangement a en effet été bien reçu à l’époque de sa sortie en 2007, et il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement avec cette ressortie à l’identique (ndTheDecline01 : donc aucun intérêt pour ceux qui le possède déjà). Les ukrainiens font toujours du black metal lent avec cette touche automnale si évidente et un son qui est désormais le leur, reconnaissable comme tel.

"Solitary Endless Path" sera votre premier contact avec cet album. Il ne devrait pas vous dérouter si vous êtes déjà fan de Drudkh, on reste dans la droite ligne d’un Blood in our Wells. Le son grésillant coloré d’une teinte orangée d’un sol tapissé de feuilles mortes ne trompe pas. Pour les nouveaux arrivants, ça peut faire mal aux oreilles car le son est bancal au premier abord. Normal, c’est un enregistrement black metal forestier ukrainien. Mais il y a des mélodies pour réprimer l’envie de partir. Parmi les premiers enseignements de ce début, on note que la volonté de prendre son temps avec des riffs lancinants et répétés à l’envi est toujours une des caractéristiques essentielles du groupe. Ce faisant, cela ne l’empêche absolument pas de glisser des soli simples mais efficaces en lien direct avec la musique. Pas du tout tape-à-l’oeil ils sont des modèles de cohérence et d’intégration dans la composition. Drudkh conserve sa richesse musicale et son originalité.

Un peu plus surprenant, quoique minime, la présence de blasts. Ce n’est pas la spécialité du groupe mais leur présence n’est en aucun cas offusquant. Au contraire, cela amène une énergie bienvenue à cette musique dépressive et caresse le tympan black metalleux dans le sens du poil. Comme les soli, ils sont bienvenus, non forcés ce qui rend la chose bien plus délicate et goûtue. Ajoutez à cela une basse à la présence discrète mais par instants intelligemment mise en avant pour souligner les temps et enrichir le son. Mine de rien, avec ces détails, on commence à prendre conscience de la richesse sous-jacente des créations durdhkiennes malgré leur apparente répétitivité. C’est la grande force du groupe et ce qui contribue à le rendre unique. Car de Burzum il a su prendre l’emphase sur les ambiances tout en apportant sa touche unique de la richesse. Des chansons multicouches sous couvert d’une simplicité de façade.


Sans s'en rendre compte, on sort bercé par ce qui nous est proposé et le voyage sur Air Drudkh est foutrement agréable, reposant, en parallèle à sa nostalgie par forcément joyeuse. On apprécie le temps qui nous est donné à la contemplation de son passé, de ses expériences ou de la Nature. Rien ne nous pousse à la suractivité et c’est plaisant dans un monde happé par la vitesse. C’est un parti pris qui pourra en rebuter certains pourtant l’effet est garanti et réussi. Cet Estrangement perpétue la dynastie Drudkh au cœur du black metal avec magnificence et volupté. L’auditeur pressé sera cependant laissé sur le carreau.


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