19967

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 03 octobre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Klaus Willi Meine
(chant)

-Heinrich Rudolf Schenker
(chœurs+guitare)

-Matthias Jabs
(chœurs sur 6+guitare)

-Francis Buchholz
(chœurs sur 6+basse)

-Hermann Josef "Herman Rarebell" Erbel
(chœurs sur 6+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Karen Lynn "Lee Aaron" Greening
(chœurs sur "Rhythm of Love")

-Peter Baltes
(chant sur "Every Minute Every Day")

TRACKLIST

1) Don't Stop at the Top
2) Rythm of Love
3) Passion Rules the Game
4) Media Overkill
5) Walking on the Edge
6) We Let it Rock... You Let it Roll
7) Every Minute Every Day
8) Love on the Run
9) Believe in Love

DISCOGRAPHIE


Scorpions - Savage Amusement
(1988) - hard rock hard FM - Label : Harvest Records



Pas vu à la télé !
« Bonjour, vous me reconnaissez ? Je suis Klaus Meine, chanteur de Scorpions. La vie sur la route, les shows, nous n’arrêtons jamais ! Alors pour maintenir une odeur impeccable, j’utilise Rex… »
- Coupez ! Klaus, ça ne va pas ! Tu dois…
- Ah non mais c’est pas vrai ! Vous allez pas recommencer à nous emmerder ! Y déjà eu Dieter, là, qui nous a cassé les c*****s, tu peux pas imaginer ! Tu vas pas t’y mettre toi non plus ? Tu te prends pour Jacques Seguéla ?


Finalement, cette pub n’a pas vu le jour. Tant mieux, je préfère garder le souvenir de Cathy Tanvier. Par contre, point de vue odeur, hygiène corporelle et tout et tout, le Scorpions millésime 1988 est parfait. Dans l’optique de conquérir un marché US qui ne jure alors que par les Def Leppard, Whitesnake, Van Halen, Bon Jovi, Winger et autres cadors du « hard FM » - j’y tiens, à cette appellation vintage -, la bande à Klaus et Rudolf est invitée à passer sa musique, pourtant déjà pas franchement raw sur le néanmoins excellent Love At First Sting, au stérilisateur. Et la production aussi, tant qu’on y est, hein ! Pas une bactérie, il faut passer les contrôles sanitaires à la frontière nord.américaine ! Et le groupe s’exécute. À tel point que le début de "Media Overkill" - oh non, rien à voir avec le groupe de thrash et encore moins avec Motörhead - , ressemble à celui de "Livin’On a Prayer" - MFF ne lit pas ces lignes tu vas te faire du mal [ndMFF : aïe !]. Alors oui, le succès est là mais, évidemment, les fans de la première et de la deuxième heures, se sentent trahis. Moi le premier, je ne vais pas vous le cacher. Déjà qu’en 1988, les sirènes du thrash, du death voire du black metal me poussaient à renier mon amour pour Blackout, Virgin Killer et Love At First Sting, il me suffit d’une minute de "Don’t Stop at the Top" pour maudire le virage glam/poseur/commercial des Allemands et abandonner le groupe, avant que l’horripilant Crazy World finisse de me convaincre que Scorpions et moi, c’est fini, plus jamais, nichts mehr.
Alors qu’en fait… si on laisse de côté les œuvres précédentes de la formation germanique, non seulement Savage Amusement s’avère être d’une efficacité prodigieuse mais encore les seuls coups de moins bien détectables sur cet album sont à rechercher des quelques réminiscences du Scorpions d’avant. "We Let It Rock… You Let It Roll" pourrait provenir des chutes de Love at First Sting que je ne hurlerais pas sous l’effet de la surprise. Quant au recyclage de l’ouverture du sublime "Fly People Fly" sur cette ballade mollassonne qu’est "Believe in Love", il vaut mieux l’oublier. Non, côté titres agressifs, seul "Love on the Run" s’avère convaincante, et c’est bien de la masse de titres calibrés pour les radios US que se trouvent les meilleurs moments d’un Savage Amusement aussi aseptisé qu’accrocheur. Il y a quelques lignes, je me moquais de l’intro de "Media Overkill" mais quel refrain imparable ! On peut dire la même chose de "Rythm of Love", "Passion Rules The Game" (yeah, yeah), ou de la power ballade "Walking on the Edge", recyclage réussi de "No One Like You". C’est tout le paradoxe de cet album : jamais le groupe n’avait jusqu’alors autant enchainé les poncifs et ressemblé à un caniche abricot (il y a quand même trois fois le mot « love » dans les titres, si c’est pas choupi…), mais si vous aimez l’AOR et/ou le hard rock très mélodique et très léché, vous ne pouvez pas passer à côté du dernier très bon album du groupe. Tout y est précis, millimétré… et tout sonne juste, que cela plaise ou non.


Deux ans avant la consécration mondiale totale, acquise sur les ruines fumantes du mur de Berlin, Scorpions pond un album qui n’a pas bonne presse, à juste titre pourrait-on dire, dans le monde des chevelus et des vestes à patches. Pourtant, si l’on laisse de côté les considérations, forcément ultra-subjectives et floues, relatives à une possible « trahison » du groupe, Savage Amusement nous montre que Scorpions a su parfaitement s’adapter au format radio. Un groupe étant depuis soixante ans en activité ne peut pas être un groupe quelconque. Ce dixième album en est la preuve.



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