19787

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 27 février 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Klaus Meine
(chant)

-Heinrich Rudolf Schenker
(chant sur "Hey You"+guitare)

-Matthias Jabs
(guitare)

-Francis Buchholz
(basse)

-Herman "Rarebell" Erbel
(batterie)

TRACKLIST

1) Make It Real
2) Don't Make No Promises
3) Hold Me Tight
4) Twentieth Century Man
5) Lady Starlight
6) Falling In Love
7) Only A Man
8) The Zoo
9) Animal Magnetism
10) Hey You (bonus track)

DISCOGRAPHIE


Scorpions - Animal Magnetism



- Nan mais Jean-Paul… ça s’appelle l’inertie, ça ! Lovedrive est bon grâce à l’i-ner-tie !
- L’inertie de ?
- Hé bien de l’époque avec Uli ! Mais maintenant, c’est fini ! Moi je te l’dis ! Ils sont foutus, Scorpions, Animal Magnetism, c’est le début de la fin ! Ils vont plus rien faire de bon et tout le monde va les oublier ! J’en mets ma tête à couper !
En 1980, il n’y a plus d’exécutions, l’interlocuteur de Jean-Paul a donc conservé sa tête, malgré l'absence de vision musicale démontrée lors de cette conversation de comptoir…


À sa décharge, je dois dire que si, à cette époque, j’avais eu l’âge de me mêler à cette conversation, je l’aurais appuyé. Inertie ou pas, Lovedrive, dont la sortie était fiévreusement guettée par les fans et les détracteurs du groupe allemand puisqu’il s’agissait du premier album sans Uli Jon Roth, s’est avéré être un très bon album. On pouvait y regretter la disparition de la touche hendrixienne apportée par l’ex-guitariste de Scorpions, mais Rudolf a tenu la baraque et s’est même permis quelques amusantes frivolités - je pense bien sûr au reggae de l’excellent "Is There Anybody There?". Du beau travail qui l’a peut-être éreinté. Cela expliquerait qu’il ait fait appel à Matthias et Herman, les nouveaux-venus, pour l’épauler sur deux des compositions du nouveau travail. Et cela expliquerait la baisse significative de tonus constatée sur Animal Magnetism. Car le moins qu’on puisse dire, c’est que la première moitié du septième album des Germains s’avère réellement poussive. Je ne m’explique toujours pas pourquoi "Make it Real", qui propose un rock honnête mais pas franchement génial, est devenu un classique. D’une manière générale, la « face A » de l’œuvre est marquée du sceau de l’anémie. "Don’t Make No Promises" tente de secouer le cocotier, se voulant un alter ago de l’excellent "Another Piece of Meat" mais ne lui arrive pas à la cheville. "Twentieth Century Man" s’écoute sans problème mais ce refrain tout sage… Quant à la ballade "Lady Starlight", il s’agit de l’une des plus rasoirs jamais composées par le groupe.
La bestiole aurait-elle perdu son dard ? Pas totalement heureusement. Elle a juste fait une grosse sieste et se réveille le temps d’une seconde moitié d’album pas parfaite, mais tout de même bien plus inspirée. L’ensemble retrouve dans un premier temps, plus de mordant, avec un "Falling In Love" au refrain catchy et un "Only a Man" accrocheur, très Kiss dans l’esprit, malgré des transitions brillant par leur absence avant de sonner… doom. Non, Scorpions n’est pas le précurseurs de Candlemass ni de My Dying Bride, pour cela, nous avons Black Sabbath. Néanmoins, l’autre classique de l’album, "The Zoo", est sans doute le titre le plus heavy composé par le groupe et l’un des plus réussis, grâce, notamment à un refrain très inspiré et une excellente prestation vocale de Klaus. Quant à "Animal Magnetism", il s’agit du morceau atypique de l’album. Pas de reggae cette fois-ci, mais ce que l’on pourrait qualifier de doom psychédélique... À défaut d’y être absolument convaincants, les musiciens proposent une piste intéressante. Quant au bonus track "Hey You", il clôt l’album de manière brillante et, enfin, énergique. À noter que Rudolf, qui n’officie pas dans le même registre que Barry White, y tient le micro sur les couplets.


Après une première moitié digne d’une étape de plat du Tour de France, Scorpions sort de sa léthargie et nous offre une bonne fin d’album, brillante, même, le temps de "The Zoo" et "Hey You", sauvant ainsi Animal Magnetism de la débandade. Il s’agit toutefois de l’album le moins intéressant composé par le groupe lors de sa (longue) période dorée. À tenter néanmoins.



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