19803

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 15 mars 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Klaus Meine
(chant)

-Rudolf Schenker
(chœurs+guitare)

-Matthias Jabs
(guitare)

-Francis Buchholz
(basse)

-Hermann Josef "Herman Rarebell" Erbel
(batterie)

TRACKLIST

1) Blackout
2) Can't Live Without You
3) No One Like You
4) You Give Me All I Need
5) Now!
6) Dynamite
7) Arizona
8) China White
9) When the Smoke Is Going Down

DISCOGRAPHIE


Scorpions - Blackout



Début 1982, un soir à Hanovre. La conversation entre Dieter Dierks et Rudolf Schenker tourne au vinaigre...
- Nan mais, Rudolf, regarde-toi, à c’qui parait, t’es d'venu une vraie gonzesse… « Hey you, I’m in love with your eyes… » Ouh là là, ma biche…
- Mais oui, Dieter, bien sûr…
- Y en a qui disent qu’Animal Magnetism c’est un truc tout mou…
Devant l’indifférence de Rudolf, Dieter abat sa carte maîtresse.
- … et qu’Uli en a une plus grosse que toi…
- Qui ça ? What ? Was für ein... You talking to me ? Moi une gonzesse ? Tu sais ce que je dis ? On va fermer des bouches ! On va faire l’album le plus heavy de notre carrière, là, maintenant ! Now! Et derrière on va faire du thrash, du death, du black, du grind, du crust et même du d-beat et du sludge ! De dieu !


Vous savez ce que c’est. Sous le coup de la colère, on dit des bêtises. D’autant plus qu’en 1982, aucun des genres susnommés n’existait . Bref, Rudolf a exagéré. Mais il n’empêche que Blackout est bel et bien l’album le plus rentre-dedans de la carrière du groupe. Le plus efficace, le plus agressif, le plus direct. Le meilleur ? Non. Bien que tendant à la schizophrénie du fait de leur bicéphalité, Taken By Force et Virgin Killer me paraissent plus riches, plus complets que Blackout qui, lui, et il ne pouvait pas en être autrement, est entièrement et uniquement frappé du sceau de l’aîné des Schenker. Seul l’intéressant "Arizona" possède un pré-chorus et un chorus rappelant l’état d’esprit de la formation lors de la décennie précédente. Voilà, c’est dit. NÉANMOINS - en majuscules, car c’est important - on ne peut que s’incliner devant la fougue et la compacité du huitième album de Scorpions. Démarrant les hostilités pied au plancher avec le titre éponyme où Klaus, parfaitement remis de ses problèmes vocaux survenus quelques mois avant l'enregistrement, mène la danse de belle manière, le combo allemand déploie plus d’énergie en un morceau que sur la totalité d’Animal Magnetism.
Pas de temps mort, même les ballades se musclent, notamment le délicieux "No One Like You" au refrain en or, et seule la délicate "When the Smoke Is Going Down" termine l’album en calmant réellement le jeu. Avant cela, on aura eu droit à "Blackout", donc, mais également à "Can’t Live Without You", un peu répétitif, truffé de gimmicks, mais tout de même fort sympathique, "Dynamite" et, bien sûr, "Now!", le titre le plus agressif enregistré par la bestiole qui pique. Klaus y est magistral, son timbre nasal et ses envolées sauvages se mariant parfaitement avec la rythmique et les leads de Matthias. De quoi sérieusement nous ébouriffer, encore aujourd’hui. Côté doléances, on regrettera peut-être l’enchaînement de "No One Like You" et "You Give Me All I Need", enchaînement aux allures de doublons tant le refrain du second titre est calqué sur celui de premier, ainsi que l’absence d’une chanson OVNI, tel qu’on avait pu les avoir sur Lovedrive et Animal Magnetism. Il se pourrait que le « doom » de "China White", cousin de celui entendu sur la chanson "Animal Magnetism", ait été conçu comme l’argument diversité de l’album, mais ce morceau-là s’avère être sans saveur et fait figure de vilain petit canard de ce Blackout globalement très brillant.


À album concis, chronique concise. Blackout est un coup de poing dans la figure de l’auditeur et plus de quarante ans après sorti, les "Now!", "No One Like You" et consorts n’ont pas pris une ride. Pour le sludge, le postcore et le blackgaze atmosphérique promis par Rudolf, en revanche, on repassera, puisque Love At First Sting ne fera en aucun cas dans la surenchère en matière de violence sonore, mais c’est une autre histoire.



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