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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 13/20

LINE UP

-Klaus Meine
(chant)

-Rudolf Schenker
(chœurs+guitare)

-Matthias Jabs
(guitare)

-Paweł Mąciwoda
(basse)

-Micael Kiriakos "Mikkey Dee" Delaoglou
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Ingo Powitzer
(chœurs+guitare+basse)

-Hans-Martin Buff
(chœurs+percussions)

-Jakob Himmelein
(chœurs+percussions)

-Alex Malek
(chœurs+percussions)

-Pitti Hecht
(percussions)

TRACKLIST

1) Gas in the Tank
2) Roots in My Boots
3) Knock 'em Dead
4) Rock Believer
5) Shining of Your Soul
6) Seventh Sun
7) Hot and Cold
8) When I Lay My Bones to Rest
9) Peacemaker
10) Call of the Wild
11) When You Know (Where You Come From)
12) Shoot for Your Heart (bonus)
13) When Tomorrow Comes (bonus)
14) Unleash the Beast (bonus)
15) Crossing Borders (bonus)
16) When You Know (Where You Come From) (acoustic version) (bonus)

DISCOGRAPHIE


Scorpions - Rock Believer
(2022) - hard rock - Label : Vertigo



Quarante-trois ans jour pour jour après Lovedrive paraît Rock Believer, dix-neuvième album de Scorpions. Hormis cette coïncidence calendaire, existe-t-il des points communs entre la dernière livraison des vétérans germaniques et l'album qui signa leur entrée dans la cour des grands du (hard) rock à une époque où Led Zeppelin était encore en activité ? Stylistiquement, ça ne fait aucun doute. Qualitativement, et bien... C'est moins évident.

Comme il fallait s'y attendre après l'orientation résolument vintage de Return to Forever, le LP précédent sorti en 2015, la section de Hanovre s'en tient à la formule qui fit son succès au tournant des années quatre-vingt. Ayant gratté les derniers fonds de tiroir exploitables pour bricoler Return to Forever qui sentait fort la pré-retraite sur la Costa del Sol, les Allemands se sont (vraiment) remis à la composition pour son successeur. Direction : le passé. L'époque glorieuse, évidemment – les débuts sous influence hendrixienne restent dans la malle à souvenirs et les tentatives de modernisation pop à la Eye II Eye (1999) aux oubliettes, d'où il est peu probable qu'elles ressortent un jour (mais qui a bien pu acheter ce disque ?). Pas de concept album futuriste façon Humanity: Hour I (2007) non plus : le terrain est dégagé, balisé – banalisé, pourrait-on dire à l'écoute de la chanson titre, mid tempo évoquant "No One Like You" (Blackout - 1982) sur lequel un Klaus Meine manifestement fatigué tire sur les sinus. Néanmoins, le chanteur de poche sait encore valoriser un refrain en modulant juste ce qu'il faut pour le rendre attractif.
La plupart des autres pistes n'ont hélas pas bénéficié du même traitement – le pataud "Call of the Wild", malgré ses « ouh-ouh » rigolos à la "Sympathy for The Devil" sur la semi-accélération finale, le lambda "Knock 'em Dead" et l'irritant "Roots in My Boots", par exemple. Heureusement les Arthropodes font preuve de lucidité et profitent de l'arrivée derrière les fûts de l'ex-Motörhead Mikkey Dee pour augmenter l'allure, insufflant une dose de gnaque salvatrice à la chanson-titre ainsi qu'au vigoureux "Hot and Cold", seule composition signée Matthias Jabs. Rudolf Schenker prouve qu'il peut encore piquer sur "When I Lay My Bones to Rest", rock joyeusement énervé et "Peacemaker", single enlevé, court, agressif au refrain basique mais accrocheur. Cependant, les thèmes mémorables manquent à l'appel, malgré une volonté de varier, légèrement, le propos sur "Shining of Your Soul" dont la scansion caractéristique du couplet rappelle le reggae d'"Is There Anybody There?" (Lovedrive, donc) alors que le tempo lent de l'obstiné "Seventh Sun" en fait un ersatz acceptable de "China White". Et la ballade, alors ? Mélancolique et d'une sobriété touchante, "When You Know (Where You Come From)" clôt avec élégance la version sans bonus de Rock Believer. Bonne surprise, l'édition « Deluxe » est complétée de morceaux majoritairement dynamiques qui tiennent la comparaison avec ceux du corpus principal, tel "Unleash the Beast" rehaussé d'un refrain intrigant - il y en aura eu peu sur ce recueil.


Avec une bonne idée en moyenne par titre et une finalisation très pro, Rock Believer tient la route mais ne peut rivaliser avec les productions de l'âge d'or, modèles indépassables auxquels les Scorps font largement allusion sur cette réalisation. Le fan service est de sortie, la prise de risque nulle : les nostalgiques des saintes reliques Lovedrive, Blackout et autre Love at First Sting constituent clairement le public cible. L'ambiance globalement énergique fait passer la pilule, sans masquer toutefois une inspiration intermittente qui risque de condamner Rock Believer à grossir le rang des enregistrements que l'on ressortira peu, voire plus du tout, à mesure que d'autres plus excitants auront capté l'attention au fil des semaines.



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