19777

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 09 février 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Klaus Meine
(chant)

-Ulrich Roth
(guitare)

-Rudolf Schenker
(guitare)

-Francis Buchholz
(basse)

-Rudy Lenners
(batterie)

A participé à l'enregistrement

-Adam Kirschning
(claviers)

TRACKLIST

1) Dark Lady
2) In Trance
3) Life's Like a River
4) Top of the Bill
5) Living and Dying
6) Robot Man
7) Evening Wind
8) Sun in My Hand
9) Longing for Fire
10) Night Lights

DISCOGRAPHIE


Scorpions - In Trance
(1975) - hard rock - Label : RCA



Aléas des éclairages médiatiques oblige, on parle toujours des mêmes, les moches. "Wind of Change", "Still Loving You". Alors qu’ils en ont créé de tellement plus belles, et ce, dès 1974, sur Fly to the Rainbow, seize ans avant "Wind of Change", dix ans avant "Still Loving You". Donc oui, je comprends l’agacement des vieux fans de Scorpions, fans qui s’agaceront également de cette introduction qui ne parle que de ballades…

Car, évidemment, Scorpions est beaucoup, beaucoup plus qu’un simple groupe à ballades. Simplement, il s’avère extrêmement difficile de parler d’In Trance sans évoquer les moments de tendresse créés par la bestiole qui pique et ce, pour deux très bonnes raisons. La première : le plus beau titre de l’album en est une, de ballade. La chanson "In Trance" est, à mon avis, à classer dans les « slows » – paye ton boomer, oui, j’assume – les plus splendides de la formation avec "Holiday", "In Your Park", "Yellow Raven"… D’une délicatesse infinie, la chanson est sublimée par un des leads de guitares les plus poignants de l’histoire du groupe - j’ose aller plus loin : de l’histoire du rock. La seconde : la moitié de l’album est composée de ballades. Des sublimes, donc, des bonnes et des plus quelconques. Comme les titres plus dynamiques d’"In Trance" donc. Après un premier album fort différent du reste, puis une œuvre de transition, ce troisième album montre les Allemands sous le visage que les amateurs de hard-rock seventies se plaisent à contempler depuis cinquante ans maintenant. L’aigle bicéphale Rudolf/Uli s’est installé aux commandes et pondra deux albums de plus, deux monstres d’énergie et de créativité, mais, si cette première œuvre produite par Dieter Dierks, le sixième homme, côtoie les sommets par moments, elle peine à y rester. In Trance, c’est un peu les montagnes russes, en somme.
Outre le titre éponyme, le très nerveux "Robot Man", où la manière dont les cordes sont frottées préfigure un peu le fabuleux "The Sails of Charon" de Taken By Force, fait figure d’autre moment fort unanimement reconnu par les fans. De manière peut-être plus subjective, l’entrée en matière dynamique concoctée par Uli s’avère convaincante. Et si l’on continue à regarder du côté du guitariste d’obédience hendrixienne, "Evening Wind", tout en douceur, séduit par une seconde moitié aussi paisible que prenante. Tout comme l'OVNI "Hell Cat" sur Virgin Killer, "Sun in My Hand", un poil bluesy, n’a pas grand-chose à faire ici mais sa fraîcheur s'avère plaisante. Côté Rudolf, la power ballad "Living and Dying" me plaît particulièrement. Normal : le fan de doom que je suis y apprécie la lourdeur des guitares et le côté très mélancolique de l’ensemble. Las, le reste de l’album, sans être infamant, ne possède pas la même qualité. Malgré un travail intéressant de Rudy le batteur, "Top of the Bill" ne décolle pas vraiment. "Life’s Like a River" peine également à séduire, la faute notamment à un chant trop nasillard et un refrain pas très inspiré. Uli ne rend pas non plus une copie parfaite puisque "Longing for Fire" et "Night Lights" ne sont pas non plus très emballantes. Bref, In Trance alterne le (très, très) bon et le moyen, mais on y est presque…


Inégal, In Trance entérine tout de même l'arrivée du Scorpions bicéphale que tous les vieux loups de mer connaissent, et nous gratifie d’un moment inoubliable, la ballade éponyme, et de quelques excellents morceaux. Si elle est donc encore en rodage, la machine est en place et le meilleur est à venir.



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