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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 04 avril 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Michael John "Fat Mike" Burkett
(chant+basse)

-Eric Scott Melvin
(guitare)

-Aaron "El Hefe" Abeyta
(guitare)

-Erik "Smelly" Sandin
(batterie)

TRACKLIST

1) Fake-a-Wish Fondation
2) I’m a Rat
3) The Queen Is Dead
4) The Humblest Man in the World
5) The Last Drag

DISCOGRAPHIE


NOFX - Half Album (EP)
(2024) - rock punk - Label : Fat Wreck Chords



Arf… il fallait bien y arriver un jour. Après les derniers concerts, me voilà à chroniquer la dernière sortie (pour l’instant du moins car il semblerait que le groupe ait encore de quoi faire deux albums studio dans les cartons) d’un des piliers de mon existence. Putain, le dernier album de NoFX… ça vous fout un coup ce genre de réalisation. Alors plutôt que vous assommer avec une chronique que tout le monde connaît à l’avance : c’est bien, digressons sur NoFX et la vie.

Car Fat Mike n’a évidemment pas changé de cap à l’approche de cette ultime sortie avant de raccrocher la basse sur scène, il s’épanche sur lui, ses névroses, ses visions du monde et tout ce qui déraille dans son existence. Ayant toujours aussi peu de filtre sur ce qu’il laisse couler dans les paroles des chansons, on le découvre toujours aussi accroc à la cocaïne, l’alcool et au sexe. Tout autant qu’il ne sait définitivement pas contenir ses émotions, vantant ses larmes en public alors qu’il fête sa cure de désintoxication sur l’ultime des ultimes "The Last Drag" (on verra à la fin de la chanson qu’il ne s’agit pas de ce à quoi on pense). Ou accepter son absence de définition sexuelle, ça lui tient à cœur. En tout cas il nous avoue avoir écrit sa meilleure chanson sur le cancer dans "Fake-a-Wish Fondation", une confidence inattendue qui prouve que le bonhomme n’a jamais cessé d’à la fois se livrer à cœur ouvert tout autant que ne s’imposer aucune restriction dès qu’il s’agit d’écrire (que ce soit de la musique ou des paroles).
Cet album débute donc sur une acoustique bien douce, on s’espère ne pas devoir subir pareil sort sur l’entièreté des simples treize minutes qui constituent ce mini final. Qui a le bon goût de s’achever sur une des pistes les plus longues de toute la carrière du groupe, rien de moins que six minutes d’exposition de sa cure. Qui explore le violon pour la première (et donc dernière) fois. Qui monte dans les tours. Qui redescend. Qui remonte. Naviguant entre ce que les Californiens ont fait de plus lent et de plus rapide. Pour s’abandonner dans un cri final qui fera comprendre à tous de quoi NoFX ou Fat Mike cherche à s’exorciser une toute dernière fois. Et dire que je craignais cet album point final d’une vie. Il faut dire qu’entre sa première écoute, déçue, et maintenant il s’est écoulé une quasi année. Durant laquelle j’ai pu voir le groupe deux fois dans son Final Tour. Entre l’absolu kiff de Augsbourg et la décharge sentimentale terrifiante de San Pedro, NoFX a pris une place toujours plus grande dans mon cœur, mon cerveau et mon existence.
Alors treize minutes pour se dire au revoir, OK, on réévalue. Je ne pouvais décemment pas laisser cet opus final sans chronique, pourtant j’ai rechigné à la tache. Ça m’a un peu hanté entre les périodes, d’une majorité écrasante, de pur oubli ou de ignorance superbe. Sauf que les boucles sont faites pour être bouclées et fatalement les chemins pour se re-croiser. C’est donc au cours d’une des innombrables soirées mémorielles post-concerts que je me suis relancé dans Half Album (et Single et Double par la même occasion). Ces cons ont réussi. Encore une fois. Du punk rock, mélodique et parfois sauvage, la patte incomparable du groupe et sa diversité habituelle. Compressé dans un mini. Pour se faire des adieux sans surplus et sans gâcher la fête par gourmandise. Il fallait que tout finisse sur un chapitre raboté afin que les suiveurs soient en manque ou ne se rendent pas compte de la fin déjà dépassée. Chapeau Fat Mike et NoFX d’avoir su maintenir le cap ces quarante (et une) années, avec ce niveau de qualité jamais mis en défaut.


Feu NoFX, ci-gît le plus grand groupe indépendant de l’Histoire du punk rock mélodique californien. Ce fut un fabuleux chemin partagé pour un épitaphe à la hauteur. Merci les mecs.



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