NOFX -
First Ditch Effort
Ouais cool. NOFX sort un nouvel album. Déjà ? Encore ? Purée j’ai encore rien suivi ? Chouette nom d’une crotte ! Voilà, quand vous suivez un groupe depuis votre adolescence et qu’il ne vous a jamais déçu, vous êtes toujours plus ou moins surpris et extatiques à la découverte d’une nouveauté, en l’occurrence un nouvel album. 20 ans… Bordel, on vieillit tous salement. NOFX en premier car ils doivent approcher la cinquantaine. Pourtant ces petits connards arrivent toujours à sortir un album à la fois toujours dans leur style et toujours un poil différent, avec ces subtiles touches de nouveautés.
Je n’ai jamais aimé tergiverser avec NOFX, ni faire montre d’un quelconque sens du suspens : j’aime cet album. Cet album est bon, moins que son prédécesseur (peut-être) auto-nommé. Non, arrêtez les conneries, il est bon et on s’en cogne bien de le comparer à ses prédécesseurs nombreux en masse. La seule chose à dire est que le groupe confirme son lent glissement vers le désenchantement, les paroles plus revendicatrices que stupides (en moyenne) et sa propension à s’entourer de claviers. Ça a l’air d’être le dernier dada de Fat Mike, les claviers. Très doucereux, sirupeux tout en parcimonie et subtilement indispensables dans chacune de leurs interventions ("I Don’t Like Me Anymore" tue, vous comprenez ?). Le chant de Fat Mike est toujours plus râpeux, les années et l’alcool et la clope et les drogues laissent leur tribut de plus en plus évident.
Il chante toujours avec sa voix de petit jeune paradoxalement, ne cherchez pas à comprendre. Les titres vont et viennent dans une liesse permanente pour l’adorateur du groupe. Pour les autres évidemment ce sera plus compliqué car il est à parier qu’ils n’accrochent pas à ces mélodies faciles, un ton malgré tout très californien et pas encore si éloigné de l’adolescence même si les propos sont différents. Cependant un titre comme "Generation Z" devrait toucher la fibre émotionnelle de tout un chacun. Il s’agit du genre de titre qui ressort désormais systématiquement sur un album de NOFX qui avant n’aurait été qu’une extravagance. Ils sont maintenant l’habitude sinon la règle. Et l’inspiration plane sur l’ensemble des compositions, car après plus de 30 ans de carrière Fat Mike en a toujours à revendre manifestement pour notre plus grand plaisir.
Inutile de tartiner avec certains groupes. NOFX a certainement acquis ce statut tant sa musique se suffit à elle-même. Vous n’aimiez pas avant, ne vous forcez pas, vous n’aimerez toujours pas. Par contre, le panard pour les autres. Quand je vieillirai, j’aurai des enfants de NOFX.