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CHRONIQUE PAR ...

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Bigtonio
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Robert Fripp
(guitare+mellotron+piano électrique)

-Mel Collins
(flûte, saxophone)

-Gordon Haskell
(basse+chant)

-Andy McCulloch
(batterie)

-Peter Sinfield
(paroles)

TRACKLIST

1)Cirkus (including Entry of the Chameleons)
2)Indoor Games
3)Happy Family
4)Lady of the Dancing Water
5)Lizard
a)Prince Rupert Awakes
b)Bolero: The Peacock's Tale
c)The Battle of Glass Tears
-Dawn Song
-Last Skirmish
-Prince Rupert's Lament
d)Big Top


DISCOGRAPHIE


King Crimson - Lizard
(1970) - rock prog - Label : Island Records



Voila à mon goût le chef d’œuvre ultime de la formation seconde époque de KC. L’album sort en 1971 et voici quelques infos générales pour le resituer : l’enregistrement à lieu dans les Wessex Sound Studios en 1970 à Londres. Le line up est alors constitué de Robert Fripp (guitare, mellotron, piano électrique), Mel Collins (flûte, saxophone), Gordon Haskell (basse, chant), Andy McCulloch (batterie), Peter Sinfield (parolier). Actuellement cet album est assez difficile à trouver mais voici les références dont vous pouvez vous servir afin de l’acquérir si vous le désirez : 2000 - EG records, CDVKCX3 (1 cd).

Cet album a soulevé pas mal de controverse, et autant vous dire que je suis un partisan total de cette merveille musicale. Robert Fripp lui-même déteste cet album, il serait même plus vrai de parler d’une vraie haine de sa part à l’égard de la galette. Pourquoi me direz vous?? Les raisons sont assez simples quand on les connaît : Fripp qui se voulait leader de la formation n’a pas pu contrôler comme il l’aurait voulu la création de cet album. Résultat : Il laisse la part belle aux autres musiciens qui en profitent pour nous faire une démonstration éblouissante de leurs talents. Donc Fripp qui a évincé pas mal de musiciens originaux du combo a tiré une croix sur cet album comme il a essayé de faire disparaître la contribution de Gordon Haskell de KC. Pour donner une idée brève du disque je dirai qu’il est très jazzy, inventif, parfois complètement largué, mais toujours surprenant et agréable. Lizard représente une profonde rupture avec les deux premiers opus du groupe et annonce la quête qui se poursuivra avec Island.

La première piste s’intitule "Cirkus" et annonce d’entrée de jeu la couleur King Crimson : une inspiration géniale et une large part donnée aux cuivres. Le début de la track se fait en douceur façon boîte à musique mais très vite la disto crunchy de Fripp doublée par ses arpèges envoûtants pose les bases d’une très belle chanson tout à fait progressive. On notera l’utilisation de la folk par Fripp mais également du méllotron, sorte de piano pipo psychédélique qui donne un sympathique coté 70’s au son. Le saxo de Collins est incisif est clair (il me rappelle parfois Stan Getz dans certains de ses morceaux de Jazz in Paris) et contribue à magnifier l’ensemble du spectre sonore déjà très fourni pour l’époque. "Indoor Games" est très jazzy pop et cumule certaines expériences sonores étonnantes an niveau du piano électrique et du saxophone notamment. La batterie est discrète mais terriblement efficace et regorge de petites subtilités rythmiques. On notera la fin incroyable de cette piste avec ce long éclat de rire à vous glacer le sang.

"Happy Family" est la directe continuation de la seconde piste et reprend des vocaux un peu plus graves et contribuant à installer une étonnante atmosphère de malaise ou de folie ce qui est assez paradoxal vu le titre de la track. On note l’apparition de la flûte traversière virtuose de Collins qui réalise vraiment un travail de titan sur cet opus. On remarquera pour la petite anecdote la dernière phrase de la chanson : «happy familly, one hand clap, four went on but none came back...». C’est clairement une réflexion de Haskell et de Peter Sinfield sur l’avenir ou le passé du groupe qui pourra étonner par sa porté véridique. "Lady of the Dancing Water" amène une ambiance intimiste superbe digne de "Prélude à l’Après Midi d’un Faune" de notre feu ami Debussy. On notera encore une fois le travail de la flûte traversière et du cor. Cette chanson est un bijou de poésie.

Enfin on arrive à l’apothéose du CD la fameuse track "Lizard",une quasi symphonie de par sa durée (près de 23 minutes de pur bonheur). Les arpèges guitaristiques sont merveilleux et résonnent avec un sustain teinté de reverb dans un univers mélodique féerique. Des apparitions fantomatiques d’insolites instruments ponctuent la nostalgie des refrains (carillons de tubes de fers, piano, mélotron). Les nuances sont exacerbées et vous donnent des frissons d’intensité… la batterie égrène une rythmique façon "Boléro" de Ravel qui ne manque pas de donner une dimension épique à cette chanson.

Aux alentours de la 4ème minute 40 on assiste à une démonstration de trompette qui rappelle certain passage du concerto de Aranjuez. Mais le thème est amplifié au cor anglais avec une émotion accablante. En fait je manque des superlatifs pour décrire cette partie tellement la composition fut féconde. Fripp exécute des fresques pianistiques dans l’arrière paysage musical. Petit à petit on dérive vers un style jazz nouvelle époque remarquablement bien mené et d’une grande fraîcheur. Vers la 10eme minute le thème que je nomme « concerto d’Aranjuez » revient à la charge au cor anglais soutenu par une solide basse au piano.

Ainsi se clôture le premier mouvement de "Lizard". Commence alors une partie globalement plus progressive et moins harmonique (je la trouve personnellement un peu moins bonne que la première mais chacun ses goûts). Le premier thème de Lizard est réexposé puis revisité en donnant encore une fois une belle part aux improvisations des instruments à vent puis à la batterie. A contrario Fripp se tourne plus ou moins les pouces à la guitare puisque même la basse à plus de liberté mélodique que lui ! Enfin la dernière partie que je fais débuter près de la 16eme minute me semble un peu décevante et se finit très progressivement par une cacophonie de tous les instruments ayant participé aux morceaux.


Lizard reste donc un album tout à fait exceptionnel et mérite un bon 17/20.


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