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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16/20

LINE UP

-Shagrath
(chant)

-Silenoz
(guitare)

-Galder
(guitare)

-Nick Barker
(batterie)

-Mustis
(claviers)

-Vortex
(basse+chant)

TRACKLIST

1) Allegiance
2) Progenies Of The Great Apocalypse
3) Lepers Among Us
4) Vredesbyrd
5) For The World To Dictate Our Death
6) Blood Hunger Doctrine
7) Allehelgens Død I Helveds Rike
8) Cataclysm Children
9) Eradication Instincts Defined
10) Unorthodox Manifesto
11) Heavenly Perverse

DISCOGRAPHIE


Dimmu Borgir - Death Cult Armageddon



Et encore un titre qu’il est recherché ! Un ! Bon, passons cette étrange passion pour les titres composés de trois mots (contradictoires selon leurs termes) toujours d’une exquise finesse pour se pencher sur leur musique. Premier changement, le rythme est globalement un peu moins enlevé que sur leur précédente livraison, Puritanical Euphoric Misanthropia (ces titres alors !). Sinon, la bonne idée niveau production, au-delà de son énormité évidente, c’est que la batterie, d’une est moins présente (pas un mal), de deux elle a son beaucoup plus organique et abandonne cet aspect boîte à rythme qui gâchait un peu leur rondelle de silicium précédente.

Encore une fois, le groupe a fait appel à un orchestre (celui de Prague pour être précis) avec toujours plus d’instruments, qui ne se bornent plus aux simples violons. D’ailleurs cela me fait penser qu’ils nous la jouent un peu surenchère à chaque coup, et cela ne s’arrange pas avec l’arrivée de Cradle of Filth dans la course ! Jusqu’où iront-ils ? 1000 exécutants, 100 instruments différents et trois chefs d’orchestre pour le prochain ? À noter qu’ils se sont aussi parés de chœurs. Bon comme d’habitude désormais, Dimmu balance des riffs au kilo et ceux-ci sont bien plus recherchés que dans l’immense majorité des groupes de black, même ceux dits symphoniques. Et niveau technique, là non plus pas de surprise, on a droit à du haut de gamme, particulièrement pour du black metal. Voilà on est content.
Quid des compositions ? Et bien elles ne se sont pas effondrées depuis Puritanical... ! Peut-être ont-elles perdues un iota, mais il faut bien reconnaître que Dimmu maîtrise son affaire. L’orchestre livré avec (presque) parcimonie fait encore des ravages et les mélodies sont belles et bien tant présentes que performantes. On ne peut que louer le groupe sur ces qualités. Par contre, le chant black m’énerve toujours. Non pas qu’il soit mauvais, il est correct, mais Shagrath a cette horripilante manie de vouloir user (et donc abuser) des effets micro, par exemple sur "Lepers Among Us". Est-ce pour masquer le fait qu’il ne sait pas lui-même varier son chant ? Cela se peut, mais quand même, c’est encore pire de jouer avec ces déformations électroniques. Je n’aime pas du tout.
Mais ne vous inquiétez pas, cela n’entache quasiment pas la musique puisque les autres instruments ont leur bonne place et se débrouillent très bien. Comme je le disais plus haut, les riffs sont nombreux et fins. Il en pleut un nombre assez incalculable d’ailleurs. Ce qui révèle l’extraordinaire richesse du black qui a réussi à accoucher de monstres comme Darkthrone et de scalpels comme Dimmu. Étonnant pour un genre qui se (com)plaît à rejeter toute forme d’évolution. Ceci à part, ce CD démontre l’emprise qu’exerce Dimmu Borgir sur le black symphonique. Aucun groupe ne lui arrive aux épaules (quand même pas aux chevilles). On peut se plaindre d’un trop grand professionnalisme (?) ou je ne sais quelle tare on trouve au groupe, mais le fait est que la musique qu’il produit est bel et bien jouissive.
"Progenies of the Great Apocalypse" est une éclatante réussite représentative du groupe au sommet de son art. Riffs rouleau compresseur, orchestre savamment utilisé et grandiloquent, chœur tout en finesse, batterie tantôt mitraillette tantôt Beretta, chant correct (et pas trafiqué, merci) et chanson terriblement bonne. En plus elle se finit en apothéose avec ce bruit de mouches tournant autour d’un cadavre purulent en décomposition. Miam. Dans un autre style, le slow "Blood Hunger Doctrine" est pas mal non plus. Reposant beaucoup sur l’orchestre, elle apporte une touche de finesse bienvenue sur un rythme lancinant et des violons pathétiques à souhait. Du tout calme, mais pas du tout cuit.
Bien sûr il y a quelques ratés. Outre le chant donc, on peut faire les difficiles sur "For The World to Dictate Our Death" qui manque de rythme et dont les riffs, trop répétitifs pour une fois, ne sont pas aussi inspirés qu’à la normale. Toutefois, rien de déboulonnant, juste une baisse de régime par rapport au reste. Au niveau des griefs, on a aussi une légère chute de régime entre la première moitié et… la deuxième moitié (...) du disque. Un fléchissement et un essoufflement préjudiciable, qui malheureusement laisse sur une impression, bonne certes, mais moins qu’au départ.


Mais fiez-vous aux apparences, cet album vaut vraiment le coup. Peut-être n’a-t-il pas la portée que pouvait avoir Puritanical Euphoric Misanthropia en son temps, l’effet de surprise est passé, mais il continue la progression du groupe avec et vers des compositions toujours plus poussées et recherchées. Et surtout, il renferme toujours son lot de musique tympan-réjouissante. Au chapitre réjouissance, le clavier, suivant ainsi la tendance de l’album précédent, est moins mis en avant et joue plus le rôle de livreur d’ambiance que de cracheur de mélodie.

N.B. : Un petit mot pour les collectionneurs, il existe une édition limitée en forme d’agenda spirale, avec feuille en metal (!) illustrées (sublimes) et plastique aussi. Un fort bel objet, mais cher comme il se doit.


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