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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Zachary Stevens
(chant)

-Criss Oliva
(guitare)

-Johnny Lee Middleton
(basse)

-Steve Wacholz
(batterie)

-Jon Oliva
(piano+clavier)

TRACKLIST

1)Edge of Thorns
2)He Carves His Stones
3)Lights Out
4)Skraggy's Tomb
5)Labyrinths
6)Follow Me
7)Exit Music
8)Degrees of Sanity
9)Conversations Piece
10)All That I Bleed
11)Damien
12)Miles Away
13)Sleep
14)Forever After
15)Shotgun Innocence

DISCOGRAPHIE


Savatage - Edge of Thorns
(1993) - heavy metal - Label : SPV



L’aventure Streets, peut-être le meilleur Savatage à ce jour, a laissé des traces, notamment chez Jon Oliva qui s’est mis en retrait pour pouvoir se consacrer à certains side-project, notamment Doctor Butcher, avec Chris Caffery. Conséquence : Edge of Thorns, la nouvelle offrande des américains, est le témoin du premier changement de poste significatif au sein du ‘Tage. En effet, Oliva quitte le micro pour laisser la place à un certain Zachary Stevens, issu de Wicked Witch. Fin d’une époque, donc.

Et début d’une nouvelle. Commençons donc par les présentations. Zak, puisque c’est comme ça qu’il se fait appeler, évolue dans un registre bien moins maléfique que le svelte Jon. S’il n’a rien à lui envier en terme de puissance, la voix de Zak perd en modularité ce qu’elle gagne en netteté et en mélodie. On pourrait d’ailleurs croire que la musique suit exactement la même voie, surtout après un Streets très théâtral, mais ce n’est que partiellement vrai. D’ailleurs, pas besoin d’aller chercher bien loin pour en trouver l’illustration : la title-track, placée en ouverture, est une petite merveille de mélodie tout en portant indéniablement la marque Savatage. Le nouveau vocaliste y pose son timbre avec douceur et y apporte une fraicheur agréable. D’ailleurs, les moments où il convainc le moins sont ceux où il essaie d’imiter son prédécesseur, notamment dans les aigus improbables du finish de "He Carves His Stone" ou au début de "Lights Out". Rien de scandaleux néanmoins, et le refrain de "He Carves His" Stone justifie a lui seul l’embauche du petit nouveau.

Du coup, c’est la frange la plus mélodique du groupe qui s’exprime dans Edge of Thorns et de nombreux titres déjà cités sont là pour en témoigner. Cela dit, Savatage ne renie pas non plus son passé sous prétexte de l’arrivée d’un nouveau chanteur, et les personnes de mauvaises foi qui voudraient faire passer Savatage pour un groupe de vendus en seront pour leur frais à l’écoute de l’arpège de "Skraggy’s Tomb", ou de "Degrees of Sanity", dans laquelle on entendrait presque la voix de Jon en fond tellement ce titre est caractéristique des vieilles productions du ‘Tage. L’ambiance bien boueuse de "Conversation Piece" fait également plaisir à entendre. Il faut aussi parler des ballades, passage obligé de tout album de Savatage. Dans l’ordre, on trouve d’abord "Follow Me", qui tient plus de la power-ballade, mais dans laquelle on sent que Zak se cherche encore un peu dans les divers registres qu’il doit aborder. Cela dit, la performance est tout de même de haut niveau.

On trouve également, "All That I Bleed". Et là attention, il s’agit d’un tout autre niveau. Des accords tout simples de piano, sur lesquels vient se poser un timbre étonnamment doux et des paroles très touchantes, qui arracheraient une larme au plus trve des fans de Immortal. On en viendrait presque à regretter l’arrivée des guitares saturées tant cette introduction est belle, mais une chose est sûre : on tient là une des plus belles ballades de Savatage. Difficile de passer après ça, mais c’est pourtant la très belle "Damien" et son refrain marquant qui s’y colle avec brio, qui confirmera à ceux qui en doutaient que Edge of Thorns se tient admirablement bien. La fin de l’album est d’ailleurs d’un très bon acabit, avec "Miles Away" et son feeling heavy 80’s délicieux et – toujours au rayon ballades – "Sleep", habillée du plus simple appareil permettant de faire du rock : une guitare et une voix.


S’il peut sembler étrange, après le monumental Streets, de voir Savatage revenir à un album un poil moins ambitieux, force est de constater que le niveau moyen des compositions de Edge of Thorns est de l’ordre du très bon, ce qui en fait donc un très bon album. «Un de plus», serait on de dire. Pourtant, il s’agit en fait d’une pierre angulaire dans la discographie du ‘Tage, mais pas forcément pour les bonnes raisons, puisque Criss Oliva sera frappé par la fatalité sur la route du festival Livestock et mourra instantanément des suites d’une collision avec un camion. RIP.


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