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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 11/20

LINE UP

-Schmier
(chant+basse)

-Mike Sifringer
(guitare)

-Harry Wilkens
(guitare)

-Olly Kaiser
(batterie)

TRACKLIST

1)Beyond Eternity
2)Release From Agony
3)Dissatisfied Existence
4)Sign Of Fear
5)Unconscious Ruins
6)Incriminated
7)Our Oppression
8)Survive To Die

DISCOGRAPHIE


Destruction - Release From Agony
(1988) - thrash metal - Label : SPV Steamhammer



Un an après avoir tâté le terrain avec l’E.P. Mad Butcher, qui marquait l’arrivée de sang neuf dans les rangs du groupe, le Destruction nouvelle formule débarque avec sa nouvelle cargaison. Du fait de la variété des titres présents sur l’E.P., il était impossible de tirer de réels enseignements quant à l’impact de ces changements sur l’évolution musicale. Release From Agony est donc l’occasion de découvrir ce que le nouveau line-up a dans le ventre. Par contre, l’album part avec un sérieux handicap : sa pochette, au goût plus que douteux, est tout simplement hideuse.

"Reject Emotions", la seule nouveauté de Mad Butcher à se mettre sous la dent, était une compo à tiroirs de plus de 6 minutes privilégiant une approche technique au détriment de la vélocité habituellement pratiquée. Cette démarche n’avait d’ailleurs pas forcément été du goût des fans de la première heure. Du coup, Destruction tient à envoyer un signal clair dès le début de ce nouvel album : non, le groupe n’a pas perdu la fougue qui caractérisait ses premiers pas. Après une intro volontairement mystérieuse, le morceau titre déboule sur les chapeaux de roues et envoie la sauce comme au bon vieux temps. On note même l’apparition de chœurs virils sur le refrain, gimmick très fréquent chez des combos comme Exodus mais que Destruction n’avait pas encore expérimenté. Le second titre, "Dissatisfied Existence", se situe dans la même lignée mais n’a pas la même efficacité en raison d’un refrain particulièrement raté qui ne sera malheureusement pas le seul sur cet album.

Mais à l’instar de la plupart des groupes de thrash à cette époque, Destruction cherche à tout prix à se démarquer de l’image réductrice qui lui colle à la peau, celle d’un groupe primitif et bourrin. Le groupe décide donc de persévérer dans sa tentative de développer une approche plus technique du thrash, ce que lui autorise justement son nouveau line-up et plus particulièrement Olly Kaiser, batteur de première catégorie. "Sign of Fear" se situe justement dans cette lignée : après un superbe solo de guitare flamenco en intro, le titre se déroule sur un tempo lent quasi doomesque, tandis que la présence de chœurs funèbres sur le refrain renforcent l’atmosphère dark développée tout au long du morceau. Les cassures de rythme se succèdent pendant le break central, et on imagine que reproduire ce titre en live devait être une véritable gageure. Ce dernier n’a en tout cas aucun équivalent dans tout le répertoire du groupe.

Malheureusement, comme sur le précédent album, l’inspiration finit par se dissiper, et les bons titres laissent place à des compos très quelconques. Si "Unconscious Ruins" est une vraie tuerie grâce aux multiples accélérations et cassures placées par Kaiser, qui donne à ce titre un côté thrash prog’ qu’on retrouve chez un groupe comme Mekong Delta, ce n’est pas le cas des autres morceaux proposés par Schmier et sa horde sur cet album. Entre un "Our Oppression", pas foncièrement mauvais mais plombé par des chœurs soi-disant virils aussi evil qu’une chanson de Didier Barbelivien, un "Survive To Die" franchement poussif et un "Incriminated" pour le coup totalement foiré, il n’y a pas de quoi faire péter un feu d’artifice.

L’album se clôt sur une note humoristique avec la reprise du thème jazzy hyper-célèbre "In the Mood". Ce genre de délire est comme la cerise sur le gâteau quand on le trouve sur des albums réussis, et les connaisseurs penseront immédiatement à la grosse déconnade à la fin de Spreading The Disease d’Anthrax. Mais le problème, c’est qu’à la fin d’un album aussi mitigé que ce Release From Agony, ça tombe franchement à plat et on ne peut esquisser qu’un léger sourire gêné, un peu comme quand votre copine vous demande son avis sur sa tarte aux myrtilles aussi dure qu’un morceau de pain vieux de 3 jours… En résumé, seuls les inconditionnels du thrash trouveront leur compte avec cet album qui contient tout de même quelques sursauts d’orgueil bienvenus. Les autres pourront zapper sans trop de regrets.




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