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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Schmier
(basse+chant)

-Mike Sifringer
(guitare)

-Marc Reign
(batterie)

TRACKLIST

1)D.evolution
2)E.levator to Hell
3)V.icious Circle - The Seven Deadly Sins
4)O.ffenders of the Throne
5)L.ast Desperate Scream
6)U.rge (the Greed of Gain)
7)T.he Violation of Morality
8)I.nner Indulgence
9)O.dyssey of Frustration
10)N.o One Shall Survive

DISCOGRAPHIE


Destruction - D.E.V.O.L.U.T.I.O.N.
(2008) - thrash metal - Label : AFM Records



« Duo, carré ou cash : quel est le point commun entre Max Cavalera et Schmier ?» « Facile ! Cash : ils jouent tous les 2 sur 4 cordes !» « Ahem… Hé la production, comment on fait quand le candidat donne une bonne réponse mais pas celle qu'on attendait ?» En effet, ces 2 figures symboliques du metal ont surtout sorti, la même année, et à seulement quelques mois d'intervalle, un album avec leur side project (respectivement Cavalera Conspiracy et Headhunter) puis un autre avec leur groupe principal.

Si l'on en croit la chronique de Conquer écrite par mon collègue Beren, cette dispersion n'a visiblement pas réussi au Brésilien, puisque le dernier album de Soulfly ne semble pas souffrir d'un excès d'inspiration. On espérait fortement qu'il n'en serait pas de même avec le légendaire Schmier, mais celui-ci a visiblement décidé de pousser le mimétisme le plus loin possible. Destruction partait pourtant avec un peu plus d'atouts en main, puisque tout le poids de la composition ne repose sur les seules épaules de son colossal bassiste. Mais en dépit du soutien actif de l'inamovible Mike Sifringer, le résultat est le même que pour le dernier Soulfly : ce D.E.V.O.L.U.T.I.O.N. n'étouffe pas sous l'inspiration, et les 2 compères ne risquaient pas de subir une attaque cérébrale du fait d'un accès mal canalisé de créativité. Un mal apparemment contagieux si l'on considère l'horrible pochette concoctée par le « great Gyula Havancsak » (c'est le groupe qui le dit…)..

Depuis sa reformation, Destruction nous avait proposé 2 types d'albums. D'un côté, les bons voire très bons crus, capables de combiner puissance, variété et inspiration comme l'excellent All Hell Breaks Loose ou plus récemment Inventor Of Evil ; de l'autre, la piquette, des albums vides et inintéressants, dissimulant derrière une production agressive une absence totale d'inspiration au niveau des riffs et des structures (Metal Discharge, et à un degré moindre The Antichrist). On serait au départ tenté de dire que D.E.V.O.L.U.T.I.O.N. vient se placer à mi-chemin entre les 2. On y trouve en effet une ambition (à l'échelle d'un groupe de thrash allemand bien sûr) et quelques trouvailles qui auraient été impensables sur Metal Discharge, comme les chœurs façon chants grégoriens de "Vicious Circle". Mais si on se place sur un plan qualitatif plus global, c'est clairement dans la seconde catégorie que ce nouvel album vient se placer.

Et ça fout un peu les nerfs, parce qu'on pouvait légitimement y croire au début de l'album. On y trouve pas mal de choses sympa : "Vicious Circle" déjà, une compo vraiment bien ficelée avec un petit gimmick de guitare bien trouvé sur la fin du refrain. Il y a aussi le groovy "Last Desperate Scream", très propice au headbanging sauvage. Dans un registre thrash plus classique mais néanmoins efficace, "Devolution" se pose là. OK, c'est pas toujours très constant puisqu'entre temps, il aura fallu se coltiner "Elevator to Hell" et son refrain tout pourri et surtout "Offenders of the Throne". Le problème de ce morceau ? Là encore, une bête histoire de refrain. On y retrouve en effet cette fâcheuse habitude de Schmier, qui nous balance un refrain brut, sans le moindre début de commencement de ligne vocale. Non, on se contente de beugler tel un syndicaliste sur un piquet de grève, et roule ma poule. En gros, c'est exactement le même problème que sur le très pénible Metal Discharge.

Surtout qu'une nouvelle fois, on retrouve ce processus sur un paquet de morceaux : "Inner Indulgence", "Odyssey of Frustration", "No One Shall Survive", les exemples ne manquent pas. Plutôt que d'inviter une pléthore de guests pour taper le solo, entre anciens de la maison (Harry Wilkens), proches du groupe (V.O. Pulver et le producteur Jacob Hansen) et pointures internationales (Vinnie Moore de UFO, Gary Holt d'Exodus et Jeff Waters, qui nous livre un solo immédiatement reconnaissable sur "Urge – The Greed of Gain"), on aurait préféré que Destruction se concentre et mette le paquet sur des riffs plus puissants, des compos plus accrocheuses et surtout des refrains un peu moins bâclés. En effet, un peu plus de travail aurait sans doute pu permettre à des morceaux sans éclat comme "The Violation of Morality" de rejoindre un autre comme "Devolution" au rang des réussites de l'album. Tant pis, on se contentera d'attendre la prochaine fois maintenant…


Après 3 ans de silence, on espérait un retour en force de Destruction. Il faut toutefois se rendre à l'évidence : D.E.V.O.L.U.T.I.O.N. ne se montre pas franchement à la hauteur, avec pas plus de 3 vrais bons titres, le reste n'étant qu'au mieux juste correct, au pire complètement raté. Un ratio trop faiblard, surtout pour un groupe du calibre de Destruction. Allez les gars, un peu d'honneur, on se reprend et vite ! On ne va quand même pas commencer à vous comparer avec des seconds couteaux comme Squealer non plus…


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