19820

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 29 mars 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-"Paul" Stanley Bert Eisen
(chant+guitare)

-Paul Daniel "Ace" Frehley
(chant+guitare+basse sur "Under the Rose", "Dark Light" et "The Oath")

-Chaim "Gene Simmons" Witz
(chant+guitare sur "Only You"+basse)

-Paul Charles "Eric Carr" Caravello
(chœurs+guitare sur "Under the Rose"+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-St. Robert's Choir
(chœurs)

-Robert Alan "Bob" Ezrin
(claviers+basse sur "Escape from the Island")

-Howard Stanley "Tony Powers" Puris
(claviers sur "Odyssey")

-The American Symphony Orchestra

-Allan Schwartzberg
(batterie sur "Odyssey" et "I")

TRACKLIST

1) Fanfare
2) Just a Boy
3) Odyssey
4) Only You
5) Under the Rose
6) Dark Light
7) A World Without Heroes
8) The Oath
9) Mr. Blackwell
10) Escape from the Island
11) I

DISCOGRAPHIE


Kiss - Music from "The Elder"
(1981) - rock hard rock - Label : Casablanca Records



La folie des grandeurs, ce n’est pas que ce film diffusé tous les quatre matins en alternance avec La grande vadrouille. La folie des grandeurs, c’est également un mal frappant tout groupe de rock/metal/pop atteignant un certain niveau de notoriété. Synonyme : le boulard.

Symptômes : le groupe commence à faire n’importe quoi. À explorer des terrains qui ne correspondent pas à son identité musicale. À s’embarquer dans des projets musicaux pharaoniques et mégalomaniaques. Chez Kiss, le coup de l’exploration risquée, c’est dans une certaine mesure Dynasty, mais surtout Unmasked. Un naufrage pop-variétoche que ce dernier album, excepté la sympathique entrée en matière "Is That You?". En revanche, et c’est ce que on appelle de nos jours une « unpopular opinion », Music from "The Elder", objet de cette chronique, ne doit, à mon avis, PAS être rangé dans la catégorie des œuvres trop ambitieuses totalement foirées. Je peux comprendre le rejet massif des fans mais si cette bande originale d’un film inventé - Kiss, c’est la version musicale de José Luis Borges, en fin de compte ! - pèche, ce n’est pas de melonite aiguë. Car oui, il y a des orchestrations, oui, les cinq notes qui se répètent de ci, de là, sont le fil conducteur liant les titres de ce concept album, mais l’ensemble reste très mesuré. Rendez-vous compte : avec l’extravagance caractérisant les Knights in Satan's Service, comme les qualifiaient alors les TV preachers puritains, on aurait pu s’attendre à un gigantisme ultra bling-bling, et ce n’est pas le cas !
Non, ce que l’on doit reprocher à ce (hard) rock tirant gentiment, mais pas trop, du côté de Queen - ce n’est pas la première fois qu’il y a des similitudes entre les deux groupes soit dit en passant, remember "Great Expectations" - voire de Supertramp, c’est sa mollesse globale - j’ai bien dit « globale » et pas « totale », nous y reviendrons plus loin. Plutôt bien ficelées et même franchement agréables à écouter, du moment qu’on oublie les brûlots que le groupe est capable de nous pondre, les pistes du neuvième album du Big Bisou, s’enchaînent gentiment, en douceur, jusqu’à "A World Without Heroes" inclus. Ballade pas franchement nécessaire, ce dernier titre invite d’ailleurs fortement à la sieste, en mode étape de plat du Tour de France. La plus symphonique des chansons de ces deux premiers tiers d’albums s’appelle "Odyssey". Elle est jolie, "Odyssey", mais on piquerait volontiers les fesses des musiciens, histoire qu’ils sortent de leur torpeur. Même constat sur "Under the Rose". Cette piste attire l’attention par la beauté de ses chœurs mais, bon sang !, on l’aurait volontiers imaginée plus pêchue. Plus énergiques "Only You" et "Dark Light", très Ace Frehley, secouent un peu l’ensemble, mais Music from "The Elder" porte jusque-là bien son nom, elle se dirige essentiellement à des grands anciens amateurs de tilleul.
Et puis arrive "The Oath". Sans crier gare, Gene, Paul et leurs amis nous déballent le titre le plus heavy de l’histoire de groupe et surtout, l’un des meilleurs qu’ils aient jamais composés. Finie la sieste, oubliés Robert Chapatte et l’hélicoptère du Tour de France ! Rythmique implacable et chœurs imparables, refrain succulent, Kiss s’y révèle plus flamboyant que jamais. Et si "Mr. Blackwell" essaye de nous replonger dans l’état de douce torpeur nous ayant gagné avant l’irruption de "The Oath", "Escape from the Island" et l’excellent "I", énergique et catchy, nous permettent de finir l’album de fort belle manière. Pas si désagréable que ça, l'attente a finalement valu la peine !


Une sympathique sieste puis une bonne paire de baffes. Music from "The Elder" n’est pas un succès total, en raison de approche globalement timorée, mais il s’avère tout de même plaisant puis carrément électrisant le temps d’un final beaucoup plus explosif. Les New Yorkais garderont l’état d’esprit de la fin d’album pour nous offrir par la suite Creatures of the Night, leur disque le plus volcanique.



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