19768

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 janvier 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Eric Jay Bloom
(chant+guitare+claviers+percussions)

-Donald Bruce "Buck Dharma" Roeser
(chant+guitare)

-Allen Glover Lanier
(chant+guitare+claviers+basse sur "Morning Final")

-Albert Thomas Bouchard
(chant+guitare+batterie+percussions)

-Joseph « Joe » Bouchard
(chant+piano sur "Morning Final"+basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Patricia Lee "Patti" Smith
(chant sur "The Revenge of Vera Gemini")

-David "Lucas" Helfman
(chant+claviers+percussions)

-Randal Edward "Randy" Brecker
(cuivres)

-Michael Leonard Brecker
(cuivres)

TRACKLIST

1) This Ain't the Summer of Love
2) True Confessions
3) (Don't Fear) The Reaper
4) E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)
5) The Revenge of Vera Gemini
6) Sinful Love
7) Tattoo Vampire
8) Morning Final
9) Tenderloin
10) Debbie Denise

DISCOGRAPHIE


Blue Oyster Cult - Agents of Fortune
(1976) - hard rock - Label : Columbia CBS



Le succès change les gens, paraît-il. Et les groupes ? Il faut croire que c’est le cas aussi. Après trois premiers albums magnifiques mais prisés en cercle restreint, Blue Öyster Cult voit enfin ses ventes décoller avec On Your Feet or on Your Knees, un live paru en 1975. Le collectif cornaqué par les rock critics Sandy Pearlman et Richard Meltzer s’octroie du temps supplémentaire pour accoucher un an plus tard d’une œuvre qui d’emblée, ne ressemble pas aux précédentes.

Contrastant avec les pochettes énigmatiques en noir et blanc qui ont donné son nom à la trilogie inaugurale de la secte ostréicole, l’illustration d’Agents of Fortune est colorée et figurative. Une part de mystère semble s’être évaporée, ce que confirment les amorces "This Ain't the Summer of Love", courte évocation du rock psychédélique de la fin des sixties et "True Confessions", premier titre du BÖC chanté par le claviériste et guitariste Allen Lanier, également de retour à l’écriture après deux enregistrements sans contribution de sa part. Un bref solo de saxophone rehausse un morceau dominé par un piano en mode majeur à la Rolling Stones. Même quand les frères Bouchard et leurs acolytes la jouent heavy, comme sur "E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)", scandée par un piano têtu dans une version décontractée de "Flaming Telepaths", les chœurs solaires du refrain neutralisent la menace que la troupe faisait surgir naguère.
Seul "Tattoo Vampire" échappe à leur emprise et rappelle le feeling vénéneux des trois LP antérieurs, mené de surcroît à un inhabituel tempo rapide qui compense un thème peu marquant et un break étrange à la plus-value discutable. À l’opposé, "Morning Final" qui lui succède débute par un passage quasi funky, agréable autant qu’inédit chez les Yankees. Le refrain à la cool orné de cloches de Noël (heureusement discrètes) tend à dénerver la proposition, à laquelle un break apporte un nanovolt de tension supplémentaire. Un peu trop détendue également "Debbie Denise", conclusion dont la chorale à la Beach Boys renoue avec l’ambiance hippie 1966 de l’entame. Le refrain flirte avec le mièvre, le solo de guitare est très relâché. Ça coule tout seul, ce n’est pas désagréable mais on peine à reconnaître les auteurs de l'impitoyable "Dominance and Submission". Si l’intensité des couplets aboutissant à une sorte de déclaration libératoire ne suffit pas complètement à dynamiser "The Revenge of Vera Gemini" co-écrit par Patti Smith herself, qui y récite quelques vers, elle se révèle déterminante dans le plaisir ressenti à l’écoute de "Tenderloin", une autre composition de Lanier qui cette fois laisse le micro à Eric Bloom alors que leurs timbres sont similaires. Une accélération astucieuse sur le break et de délicieuses guitares harmonisées sur le final bonifie une occurrence pourtant éloignée de ce que faisait le quintet auparavant.
"Sinful Love" se classe dans la même catégorie, grâce à des couplets tendus et un refrain séraphique. Le superbe solo évoque ceux qui illuminaient Secret Treaties - l'occasion de rappeler que celui de "Subhuman" est l’un des plus beaux jamais enregistrés. Le final est un peu répétitif dans une volonté manifeste de marquer les esprits par un refrain accrocheur, à l’inverse de ce que la section de Long Island pratiquait sur le chef d’œuvre susnommé. Sans doute, la formule trouve-t-elle son expression la plus aboutie sur "(Don't Fear) The Reaper". Un tube authentique écrit par le discret Buck Dharma, aiguillonné par un obsédant motif arpégé et magnifié par des chœurs ciselés, des voix qui se répondent, de subtils ornements de guitare. Et une discrète cloche de vache. Le court break dramatique menace de rompre le charme mais il apporte une noirceur qui manque à la plupart des pistes du recueil, avant une fin battue aux cymbales qui maintient la magie jusqu’au bout.


La mutation annoncée sur le deuxième long format s'est produite sur le quatrième. Garni de refrains solaires valorisés par des chœurs angéliques, Agents of Fortune laisse entendre une formation qui délaisse l’ombre pour la lumière, l’intrigue pour l’efficacité. Plus évidentes, plus fluides, les chansons donnent une indication de la voie à suivre si le public valide cette nouvelle direction. Elles témoignent surtout de la capacité de Blue Öyster Cult à se renouveler, pour un résultat plus conforme à la norme mais empreint d’une personnalité que les New-Yorkais ont su préserver, fût-ce par intermittence.



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