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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 19 janvier 2025
Sa note : 19/20

LINE UP

-Vincent Cavanagh
(chant+guitare)

-Lee Helen Douglas
(chant)

-Daniel "Danny" Cavanagh
(chœurs+guitare+claviers)

-John James Douglas
(guitare+claviers+batterie)

-Keith Leslie "Les" Smith
(claviers)

-James "Jamie" Cavanagh
(basse)

TRACKLIST

1) Thin Air
2) Summernight Horizon
3) Dreaming Light
4) Everything
5) Angels Walk Among Us
6) Presence
7) A Simple Mistake
8) Get Off Get Out
9) Universal
10) Hindsight

DISCOGRAPHIE


Anathema - We're Here Because We're Here
(2010) - rock prog - Label : Kscope



« So rise and be your master
'Cause you don't need to be a slave
»
Napalm Death ? The Black Béruriers ? Vous faites fausse route. Il s’agit ici de la plus belle libération. Il s’agit de la libération par la lumière. Elle est signée Anathema.


Préambule : ma relation avec ce groupe est horriblement contrastée. Fan absolu de la période avec Darren White -comprendre : du doom-death romantique qu’ils jouent jusqu’à Pentecost III inclus, j’éprouve d’énormes difficultés à apprécier ce qu’ils ont fait après. Lorsque l’on veut décoller dans le rock atmosphérique lumineux, les risques d’atterrir dans un champ de guimauve sont immenses. Pour moi, tous leurs albums post-Pentecost se ramassent à la petite cuillère en plein dans ledit champ. Tous sauf deux. A Natural Disaster, superbe objet lumineusement triste. Et puis ce chef d’œuvre qu’est We’re Here Because We’re Here. Plus dorée que celle de l’album précédent, la lumière de ce huitième album vient se ficher dans votre gorge, juste au niveau du chakra vishuddha. Elle vous empêcherait presque de respirer, la garce, tellement l’émotion et la candeur sont présentes. Je ne peux être affirmatif que sur l’identité d’une seule muse invoquée pour la création de cette œuvre : Porcupine Tree. Le fait que Steven Wilson ait mixé l’album n’est pas un hasard. Si vous avez des doutes, écoutez le refrain de "Get Off Get Out" et vous n'en aurez plus aucun, tant l’influence de l’arbre à porc-épic y est évidente. Quelles sont les autres muses ayant supervisé les travaux ? Mystère. Je ne peux que vous parler des influences, conscientes ou non, donc, que je perçois à l’écoute des vibrations émises par ce joyau. J’y entends du Tears For Fears, pour la mélancolie pop et le timbre de Vincent, qui m’évoque quelque peu Roland Orzabal. J’imaginerais également volontiers les membres d’Anathema se penchant sur les œuvres spacieuses et cinématographiques de Craig Armstrong.
Les paroles de "Summernight Horizon" attirent mon attention à cet égard : « To know the space between us, the space between us ». S’agit-il d’une discrète référence au premier album du collaborateur éphémère de Massive Attack ou d’une coïncidence ? La question restera en suspens, mais, pour aussi hasardeuses que puissent paraître mes conjectures, l’écoute d’ "Everything", avec ses premières notes à la "Head Over Heels" en accéléré, sa manière de remplir tout l’espace et ses beaux phrasés de guitare, aurait tendance à me conforter dans mes croyances. Une chose est sûre néanmoins : aucune des trois influences supposées ne possède Lee Douglas en son sein. Tant pis pour elles, l’apport candide de la chanteuse est l’une des forces d’un album dont le seul défaut me semble être "Presence" et sa voix off à la In the Nursery, trop cliché pour être honnête. Pour le reste, la formation britannique rayonne et compose titre poignant sur titre poignant. Si je ne devais retenir que quelques titres, ce serait un arrache-cœur, mais je citerais "Thin Air" magistrale ouverture montant en puissance au fur et à mesure du morceau - schéma classique des œuvres du groupe -, "Summernight Horizon" rempli de classe, la clôture "Hindsight" et ses phrasés de guitare apaisés et émouvants à la fois, et, bien sûr, "A Simple Mistake". Je vois presque le point culminant de l’œuvre dans ce dernier titre. Mon cœur restera à jamais prisonnier de ce titre cheminant tout doucement vers un des moments les plus électrisés de l’album. Pas de liberté possible pour mon organe palpitant. "A Simple Mistake" l’enfermera éternellement dans une toile, dans une cage. In a web, in a cage. In a web, in a cage. In a web, in a cage.


Anathema est sans aucun doute le groupe que j’aurai le plus adoré détester et adoré adorer. We’re Here Because We’re Here déverse un flot de douce et brillante lumière sur ses auditeurs. Que vous ayez des carences en vitamine D ou non, ne boudez pas cet album, sommet de leur carrière post-doom.





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