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CHRONIQUE PAR ...

24
Crafty
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Vincent Cavanagh
(chant+guitare)

-Dave Pybus
(basse)

-Danny Cavanagh
(guitare+claviers)

-John Douglas
(batterie)

TRACKLIST

1)Deep
2)Pitiless
3)Forgotten Hopes
4)Destiny Is Dead
5)Make It Right (F.F.S.)
6)One Last Goodbye
7)Parisienne Moonlight
8)Judgement
9)Don't Look Too Far
10)Emotional Winter
11)Wings of God
12)Anyone, Anywhere
13)2000 & Gone

DISCOGRAPHIE


Anathema - Judgement
(1999) - rock ambient avec réminescences doom - Label : Music For Nations



Un an seulement s’est écoulé depuis le départ de Duncan Patterson, bassiste-compositeur à temps plein du groupe, autant dire que les frères Cavanagh, devenus seuls maîtres à bord, ne se reposent pas sur les lauriers (commerciaux comme artistiques) d’un Alternative 4 réussi. Cependant, Danny Cavanagh n’a pas le monopole du processus d’écriture malgré le départ de Patterson, il partage la plume avec un absent d’Alternative 4 qui faisait partie intégrante du groupe depuis ses débuts : le batteur John Douglas. Qu’en est-il de ce nouveau schéma hiérarchique et de l’alchimie de naguère ?

Ne tergiversons pas, la brèche créée par le départ de Patterson est déjà oubliée. Sans doute mieux que l’on pouvait l’espérer à la sortie de l’album. Vincent Cavanagh, le cadet, participe encore plus activement à l’écriture des paroles qu’avant, et Dave Pybus, remplaçant au pied levé de Patterson, se permet même d’être co-compositeur avec Danny de plusieurs titres. Parmi les autres changements, les ambiances mûrissent, deviennent plus aérées. A vrai dire, Judgement a déjà tout de l’album d’Anathema qui sait le mieux concilier la puissance, la mélodie, et l’aspect atmosphérique qui sied si bien au groupe.

La puissance, parlons-en justement. Car l’album regorge d’une puissance qui diffère sensiblement des précédents, plus diffuse, moins engagée sur les parties vocales, mais plus sur les guitares, en témoigne le passage central de "Pitiless", l’intro de "Deep", accessoirement aussi l’intro de l’album ou le titre éponyme qui finit comme une sentence, de manière brute et concise. On rentre dans le vif à toute vitesse, accompagnés par des claviers parfaitement huilés. Ce qu’il reste de l’aspect brut d’Anathema est là. La mélodie elle aussi est solidement appuyée par le piano, mais également par la rencontre entre guitare électrique et acoustique, ou bien par le chant féminin de "Parisienne Moonlight", superbe morceau (quoique bien court) qui joue le rôle d’interlude dans le bloc de Judgement. Enfin les atmosphères, celles qui font d’Anathema un des groupes les plus suivis de la scène metal actuelle, sans en faire pleinement partie. Et là encore, rien à redire, de "One Last Goodbye", ballade dédiée à Helen Cavanagh (mère des frères Cavanagh) à "Don’t Look Too Far" où l’on retrouve encore la voix de Lee Douglas, cette fois-ci sur un titre uniquement composé par son frère John et l’incontournable "Emotional Winter", que l’on aurait tort d’assimiler simplement à un hommage à Pink Floyd. Le déluge atmosphérique ne s’arrêtera qu’avec "2000 & Gone" au bout de l’album.


Enjolivé par une excellente production, Judgement fait partie des meilleurs albums d’Anathema, et cela sans aucune contestation possible. Bien évidemment, certains défauts ressortent, l’album est long, certaines compositions auraient peut-être gagné à être écartées, au moins temporairement par l’intermédiaire des singles "Deep" et "Make it Right". L’album souffre aussi d’une inégalité au niveau de la répartition des titres, peut-être la faute à un démarrage tonitruant et à quelques titres qui tendent à trop se ressembler sur la fin. Cependant, Anathema réussit par Judgement le tour de force de concilier les fans de metal de tous bords, à travers une absence de démonstration technique, au profit d’une sincérité puissante et d’un songwriting de toute beauté. Grand disque qui représente l’accomplissement d’un groupe mené par deux frères, Judgement fait définitivement passer Anathema chez les grands.


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