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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 08 mars 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Daniel Lloyd "Dani Filth" Davey
(chant)

-Richard Andrew Shaw
(guitare)

-Marek "Ashok" Smerda
(guitare)

-Annabelle Iratni
(claviers+chant)

-Daniel Firth
(basse)

-Martin "Marthus" Škaroupka
(batterie+claviers)

A participé à l'enregistrement :

-Douglas William Bradley
(narration sur 11 et 13)

TRACKLIST

1) The Fate of the World on Our Shoulders
2) Existential Terror
3) Necromantic Fantasies
4) Crawling King Chaos
5) Here Comes a Candle... (Infernal Lullaby)
6) Black Smoke Curling from the Lips of War
7) Discourse Between a Man and His Soul
8) The Dying of the Embers
9) Ashen Mortality
10) How Many Tears to Nurture a Rose?
11) Suffer Our Dominion
12) Us, Dark, Invincible
13) Sisters of the Mist (bonus)
14) Unleash the Hellion (bonus)

DISCOGRAPHIE


Cradle Of Filth - Existence is Futile



« - Ok Roger, la voie est claire, tu peux décoller. »
« - Reçu 5 sur 5 Patrick »
« - Putain, on avait dit que tu ne m’appelais pas par mon vrai prénom, t’es lourd. »
« - … Reçu Roger »
« - La route est dégagée pour la sortie du nouvel album de Cradle ! »
« - Ah mais c’est pour ça qu’on fait semblant de jouer aux pilotes ? Quelle mise en scène ridicule ! »


Donc en 2021, Cradle reste sur deux succès artistiques consécutifs après une période de disette d’environ dix ans (vous la ferez débuter au choix après Damnation and a Day ou après Nymphetamine). Deux albums avec le même line-up, c’est du jamais-vu. Et bien faites la passe de trois (OK, le chant féminin a changé, mais instrumentalement, c’est solide). Continuité stylistique annoncée ? Oh que oui. Dani semble avoir (re)trouvé son dada depuis Hammer of the Witches. En fait, avec de l’intrépidité, nous pourrions remonter à Damnation and a Day comme acte fondateur de cette mixture de metal extrême symphonique. Car Cradle a abandonné le monde du black metal depuis des lustres. Son dernier opus majoritairement noir ? Disons Cruelty and the Beast, Midian faisant déjà la part belle au heavy/thrash/death dans son instrumentation. Et désormais depuis vingt ans ou presque, voici que Cradle officie dans le metal extrême au sens large.
Incorporant du black bien sûr, mais des pelletées de death, de thrash, de heavy, de gothique (une part de son ADN aussi). Et surtout un processus de composition parfaitement huilé, reposant sur une paire de guitaristes créatifs, un batteur au jeu riche et divers ET pertinent. Et Dani qui fait du Dani bien sûr. Il parle beaucoup, il débite énormément de paroles, il hurle, il geint, c’est lui. Les structures des chansons se calent dans la droite ligne des deux prédécesseurs : riches, bardées de couches, intelligentes. Car ce qui différencie cette période de la précédente réside dans cette capacité à faire cohabiter tous ces embellissements sans boursoufflure. Là où Dani s’abandonnait dans une espèce de facilité à empiler à l’excès sans raison véritable, désormais ils savent. Créer des chansons, des mélodies, une atmosphère prenante. Du gloubi-boulga incroyablement dense, car oui il faut se figurer l’extrême épaisseur des couches mises en jeu dans la musique moderne de Cradle, la troupe parvient à en tirer la substantifique moelle.
Cette avalanche, voire accumulation, qui virait auparavant à l’indigestion se montre toujours maîtrisée. Le groupe parvient même à se maintenir sous l’heure (ok, largement plus d’une heure si vous intégrez les deux chansons bonus des éditions limitées), exploit en soi. Et de l’entendre faire des références inattendues. Prenez la ligne de claviers de "Crawling King Chaos". Ne fait-elle pas étrangement hommage à la guitare lead du refrain de "1,000 Eyes" de Death sur Symbolic ? Imprévu. Tout comme la ligne mélodique de "The Dying of the Embers" et son enchaînement thrash. Voilà Cradle qui fait son Cradle avec brio. Toujours dans le haut de la vague depuis trois albums désormais, le groupe s’échine à faire oublier ses propres années quatre-vingt dix en qualité. Impensable dans les années 2000, c’est pourtant bien une question qui peut se poser pour l’amateur de metal extrême, moderne, gothico-symphonique. Et mélodique, car les Anglais n’oublient personne. De plus, la conclusion de la version normale, "Us, Dark, Invicible" se pose comme un des sommets de leur discographie, portée par un merveilleux refrain et une superbe orchestration.


Alors non, cette livraison ne dépasse pas les deux d’avant. C’est probablement toujours un peu trop, mais que serait Cradle sans être trop ? Surtout à ce niveau de qualité, enrobé d'un son encore une fois énorme, il serait bien idiot de cracher dans la soupe, car très peu de groupes sont capables de proposer autant de plaisir que cet Existence is Futile.



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