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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Daniel "Dani Filth" Lloyd Davey
(chant)

-Stuart Anstis
(guitare)

-Robin Mark "Graves" Eaglestone
(basse)

-Gregory "Damien Gregori" Moffit
(claviers)

-Nicholas Howard Barker
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement:

-Sarah Jane "Jezebel Deva" Ferridge
(chœurs)

-Danielle "Cneajna" Cottington
(chœurs)

-Conrad Thomas "Cronos" Lant
(chœurs sur "Haunted Shores")

TRACKLIST

1) Humana Inspired to Nightmares
2) Heaven Torn Asunder
3) Funeral in Carpathia
4) A Gothic Romance (Red Roses for the Devil’s Whore)
5) Malice Through the Looking Glass
6) Dusk and Her Embrace
7) The Graveyard by Moonlight
8) Beauty Slept in Sodom
9) Haunted Shores

DISCOGRAPHIE


Cradle Of Filth - Dusk and Her Embrace (2)
(1996) - black metal - Label : Music For Nations



Cradle of Filth est un groupe de grands malentendus. Ou pour malentendants. Chaque point de vue à ses défenseurs. Prenez ce Dusk and Her Embrace. Sorti en 1996, il aurait dû paraître en 1995 mais la version de 1995 est sortie en 2016 tandis que V Empire or Dark Faerytales in Phallustein, l’EP qui l’a suivi, est publié en 1996, juste avant l'album. Si vous avez suivi, je ne vous félicite pas, ce n’était pas le but. Et la note de la chronique originelle publiée sur le site est l'un des deux plus grands scandales de l’Histoire, l’autre étant la défaite du XV de France contre la Nouvelle-Zélande en 2011.

Et nous revoilà en 2019 pour tartiner sur un groupe qui a oublié son côté clivant (d’où une certaine déclivité). Pourtant dans les années quatre-vingt-dix, Cradle c’était quelque chose pour le black metal. L’accès à la popularité, les t-shirts et sweats vendus par caissons. Et ce Dusk and Her Embrace n’y était pas pour rien. Certes, la batterie, elle, n'y était pour rien. Non pas par la qualité de ses interventions, Nicholas Barker est l'un des batteurs réputés, à juste titre, du metal extrême et cet LP en est une preuve. Il enchaîne les rythmes, martyrise ses fûts avec justesse et porte les compositions aussi haut que possible. Simplement pour une raison particulièrement incongrue, il a été décidé de lui allouer un son de kit Playskool. C’est dommage, et dommageable. Par contre, tout le reste contribue. Et grandement. Pourtant il faut bien repartir dans le monde des énigmes. La principale chez Cradle a toujours été la question de la composition. Comment le groupe a-t-il pu maintenir un tel niveau de composition en changeant systématiquement de personnel ? Dani Filth est-il un maître à penser suffisamment génial pour assurer la continuité ? Je laisserai volontairement de côté les réponses possibles, mais force est de constater que la rondelle (puisqu’il s’agissait encore de rondelle à l’époque) qui nous préoccupe fait fort.
Et téméraire. Car passée l’introduction de rigueur et obligatoire à l’époque, elle fait le job, on se prend en pleine gueule la première mandale du crépuscule des détritus: le riff de "Heaven Torn Asunder". Supporté par la batterie, et surtout par la basse, la mélodie vous entêtera longtemps. Personnellement, elle me marque. Le groupe a en plus l’intelligence de la reprendre pour clôturer la piste. On rétorquera à raison que l’entre-deux de la chanson n’est pas forcément au niveau, certes. Mais ça ne descend pas non plus dans les tréfonds, loin de là. Surtout que derrière "Funeral in Carpathia" balance deux indispensables: la référence aux Carpathes et ses vampires évidemment, et une qualité supérieure car là, il n’y a pas d’essoufflement. Les deux premières chansons closent le gros quart d'heure initial (oui, Cradle n’a pas daigné faciliter les choses en condensant ses titres) sur un KO technique. Le plus étonnant dans l’affaire c’est que le reste immédiat se tient à niveau, ou presque (moins vers la conclusion). "A Gothic Romance" possède sa dose de moments de gloire. Et toutes les caractéristiques du jeune Cradle sont exposées à l’auditeur: des riffs à foison étonnamment, bourrés de mélodies façon Iron Maiden de l’extrême, des claviers grandioses et des changements de rythmes.
Oui, les Britanniques ne font pas du prog, pour autant ils imposent une diversité de rythmes assez improbable. Il ne faudra pas s’offusquer de passer de l’avalanche d’accords à un couple rythmique ou aux claviers devenus instrument principal en mode ralenti. Ce qui est fort dans l’affaire, c’est la capacité de faire passer la pilule le plus naturellement du monde. Car aucunement Dusk and Her Embrace n’est un enregistrement difficile d’accès. L’enrobage de mélodies et de claviers fait son office avec maestria. Cependant la maestria justement tend à s’estomper au fil des pistes et c’est le plus gros reproche qu’on lui fera. La première moitié est indiscutablement supérieure à ce qui suit. On peut même dire que la fin u recueil se perd un peu. Et Dani dans tout ça ? Il crie, il grogne, il égratigne, il éborgne, il agace, il fait le pitre. Chacun a sa vision, donc le jugement absolu n’a pas sa place, néanmoins, il est indubitablement clivant. Ce n’est d’ailleurs pas l’atout numéro un de a réalisation. Non. On parle bien des mélodies là (et j’en suis le premier navré). La basse arrive heureusement rapidement derrière, étonnamment - bien - mise en valeur. La batterie aurait dû faire partie des honneurs, mais ce son… Ce n'est pas possible.


Ben oui, Dusk and Her Embrace est un bon album. Malheureusement gâché par des relâchements (flatulences ?) coupables sur sa deuxième moitié. Cela ne doit pas faire oublier pour autant la majesté des vingt-cinq premières minutes. Et rien que pour ça, on peut saluer Dani Filth et sa clique.


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