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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Clémentine Delauney
(chant)

-Michele Guaitoli
(chant)

-Chrsitian Douscha
(guitare)

-Herbert Glos
(basse)

-Thomas Caser
(batterie)

TRACKLIST

1) Release My Symphony
2) Heroes of the Dawn
3) Nothing Lasts Forever
4) A Journey To Remember
5) A Life Of Our Own
6) To The Universe
7) Into The Light
8) The Silent Scream
9) The Siren & The Sailor
10) Wanderers
11) At The End Of The World

DISCOGRAPHIE


Visions Of Atlantis - Wanderers



Il y a un an et demi, je me lançais en tant que chroniqueur au sein des Eternels via la chronique de The Deep and The Dark des Autrichiens de Visions of Atlantis (VoA), qui ne m’avait guère convaincu. Moins de deux ans après, le quintet dirigé depuis presque vingt ans par le batteur Thomas Caser emprunte, à travers Wanderers, des chemins bien plus symphoniques. Ce second effort en compagnie de notre Clémentine nationale va-t-il enfin faire franchir un cap au combo ? Où aura-t-on droit à un énième disque de metal sympho qui ne sort pas du lot ?

Avec un bel artwork et des photos promos plus que réussies (prise à Quibron), j'ai espoir d'un album homogène, grandiose, avec plus de moyens et toujours emmené par Clémentine et sa voix qui ne fait absolument pas débat. Et tout commence plutôt bien avec "Release My Symphony" œuvre relativement longue (sept minutes) dans la plus pure tradition des épics du style (comme Xandria a pu en proposer sur ses trois dernières sorties). Le riff de départ est puissant, la voix lyrique de Clémentine est millimétrée, l’orchestration est bien présente sans toutefois écraser le reste de la composition. Puis nous avons droit à une petite surprise avec la présence de Michele, le nouveau vocaliste en lieu et place de Siegfried qui officie habituellement au sein du groupe italien Temperance, dont la dernière livraison m’avait franchement convaincu. Les deux voix se complètent bien, même si on sent l'Italien un peu sur la retenue, sentiment qui se dégagera tout au long de l’album. "Heroes of the Dawn", le premier single, débarque ensuite comme étant le tube metal sympho de Wanderers. Si on regrettera les similitudes un peu trop évidentes avec le groupe dont je dois taire le nom sur l’introduction du morceau (éléments celtes notamment), on ressent très vite la patte VoA, notamment sur le break. Clémentine quant à elle opère dans un registre plus direct, plus pop que l’on retrouvera sur d’autres morceaux comme "Nothing Lasts Forever", selon la volonté du combo d’alterner l’approche vocal sur les morceaux. Celui-ci ne réinvente pas le style sur ce morceau qui n'en demeure pas moins très efficace, à l’instar du second extrait dévoilé par le groupe, "A Journey to Remember".
S’il est un chouïa en dessous en terme d’efficacité, ce dernier dégage une énergie plus que positive et n’en sera surement que meilleur sur scène. S’en suit "A Life of Our Own", qui va plus loin sur les chemins du metal sympho, moins facile, le tempo est plus rapide, Clémentine retourne sur les terres du lyrisme, le riff est plus poussé et le côté power inhérent au groupe se fait bien ressentir sur le solo, le tout soutenu par une légère orchestration. Et on va ainsi retrouver ici ce qui fait le charme de VoA version 2019, cette double étiquette metal symphonique (le groupe pratiquant l’exercice depuis dix-neuf ans) et power mélodique. À titre d’exemple citons deux de mes trois pistes coup de cœur (en rouge sur votre gauche, vous connaissez le principe). Le titre final "At the End of The World", véritable petite pépite, presque speed, très rythmée, assez kitch dans l’approche des claviers et moins sympho, Clémentine utilisant la facette de sa voix que je préfère, moins lyrique, plus agressive. C’est simple, catchy et ultra efficace. Mais surtout, ce qui est pour moi, LA composition de Wanderers, "The Siren & the Sailor". Là encore, la proposition est ultra rythmée et me rappelle certains de mes morceaux favoris des Autrichiens ("Pharaoh’s Repentance", "Book of Nature"). On retrouve un Michele bien plus présent en terme d’intensité, le solo est le plus inspiré de l’album et la création, la plus metal de ce septième effort.
Malgré cet enthousiasme, il faut tout de même noter certains défauts à Wanderers. Comme nous l’a expliqué Clémentine lors de son interview, le groupe a décidé de garder les trois ballades écrites pour ce nouvel LP. Ce n’est pas la première fois que l’on voit cela, mais l’exercice est risqué. Si l’éponyme est simplement une pure merveille piano-voix, d’une intensité rare, et prouvant aux amateurs du style que Clémentine n’a rien à envier aux plus grandes, les deux autres essais s’avèrent bien moins convaincants. "Nothing Lasts Forever", que je considère comme le morceau le moins abouti et le moins convaincant, arrive trop tôt et arrête net le plaisir offert par l’enchaînement "Release My Symphony"-"Heroes of the Dawn". "Into the Light" se montre moins décevante mais reste trop dans les standards de la ballade made in metal symphonique. L'occurrence se situe dans un deuxième tiers décevant, le trio "To the Universe"- "The Silent Scream"- "Into the Light" étant clairement en deçà du début et de la fin de l’œuvre. Les deux premières citées n’ont pas l’énergie des autres titres et les refrains ont du mal à décoller malgré la présence d’éléments assez prometteurs (l’intro mystérieuse de "The Silent Scream", le travail à la batterie de Thomas sur "To the Universe"). Ainsi VoA va plus loin dans le metal sympho, leur touche typée metal power mélodique est toujours présente, mais plus dosée. Le mélange se marie bien même si le résultat témoigne par moment d'un déficit d'authenticité, heureusement rattrapé par la « VoA touch » (les petits solos) et la voix tout simplement parfaite de Clémentine.

VoA nous livre un album bien plus riche qu’il n’y paraît. Les Autrichiens n’auront jamais sonné aussi symphonique, sans délaisser pour autant le power metal mélodique qui les caractérise. Alors oui quelques défauts subsistent (un second tiers bien en deçà) et un Michele un peu trop sur la retenue mais les qualités évidentes de l’album sont trop nombreuses pour passer à côté de Wanderers. Et quelle prestation de Clémentine, qui s’installe progressivement comme une figure dans le monde du metal symphonique !


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