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CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
le 06 novembre 2024
SETLIST
Sepultura
:
Refuse/Resist
Territory
Slave New World
Phantom Self
Attitude
Means to an End
Kairos
Breed Apart
Guardians of Earth
Choke
False
Escape to the Void
Kaiowas
Dead Embryonic Cells
Agony of Defeat
Orgasmatron (Motörhead cover)
Troops of Doom
Inner Self
Arise
Rappel
:
Ratamahatta
Roots Bloody Roots
Jinjer
:
Sit Stay Roll Over
Ape
Fast Draw
Retrospection
Teacher, Teacher!
Colossus
Someone's Daughter
Kafka
Copycat
Perennial
Rogue
AFFILIÉ
Sepultura
Hellfest (Clisson)
(20 juin 2014)
Lyon - Transbordeur
(19 juin 2003)
Hellfest (Clisson)
(18 juin 2010)
Sepultura
+
Jinjer
30 octobre 2024 - Paris - Zénith
La tuile. Quarante piges, vous vous rendez compte ? Après avoir appris que mon
groupe préféré
(non non, pas
Deathspell Omega
) avait lui aussi quarante balais derrière lui et faisait sa
dernière tournée
,
Sepultura
a annoncé quasiment concomitamment ses propres quarante et sa propre tournée d’adieu. Tristesse, accablement. Pourquoi tant de mal dans ce monde ? Que me vaut un tel acharnement ? Bref, l’heure de se dire au revoir en bonnes et dues formes arrive en cette soirée du mercredi 30 octobre 2024. Heure fatidique, c’était fatal. Fort heureusement comme de bien attendu les mises en bouche abondent, notamment un nom,
Obituary
, qui me fait saliver par avance.
Heureusement que c’était par avance d’ailleurs, car avec une ouverture des portes à 17h30 et un travail à temps-plein à gérer, c’est bien avec deux heures de retard que je me pointe, bien décidé à profiter d’un repas à prix décent et le cul posé devant une table. Mal m’en a pris, car si je pensais Obituary aisément promu en qualité de deuxième tête d’affiche, ils sont bien considérés comme seconds couteaux de nos jours. Mon arrivée coïncidence avec la balance du set de
JINJER
(inconnu au bataillon en ce qui me concerne) et le concert avançant, je me rends de plus en plus compte avec effroi que nous sommes en présence du groupe juste avant Sepultura et confirmation de mon énorme loupé… Alors Jinjer ? Honnêtement, hormis le fait qu’ils ont une femme au chant, qu’elle a choisi un insupportable screaming hardcore, et qu’ils placent de temps en temps des blasts, je n’en ai rien retenu (bien aidé en cela par ma fréquentation assidue du merchandising et du bar). Donc soit, zap. Mais au vu de la proportion de personnes (toutes plus jeunes que la moyenne) arborant des t-shirts du groupe, oui ok, il semblerait bien que leur place sur l’affiche se justifie en 2024 (même si la présence du logo Obituary est largement à la hauteur en quantité, et bien plus élevée en âge moyen).
Donc bref, avance rapide, merci de faire le chemin à la tête d’affiche incontestée de nos cœurs :
SEPULTURA
. Pour tout vous dire, j’aborde ce concert en tant que fan perturbé. Fan car Sepultura demeurera à jamais ma porte d’entrée dans le metal extrême, et presque dans la musique tout court. En tout cas ce sont bien eux qui ont initié ma passion. Perturbé car j’ai eu une longue pause. Entre
Roorback
en 2003, acheté plus par fanitude aveugle qu’autre chose, et
Quadra
en 2020, acheté par rejaillissement de la flamme suite à écoutes émues, ce sont donc passées dix-sept années marquées par une ignorance consommée de leurs faits et gestes. Tout au plus savais-je qu’ils sortaient des albums, mais j’avais bien perdu mon intérêt et pour les Brésiliens (qui ne le sont plus qu’à moitié soi dit en passant), et pour le thrash en général. Mais un amour de jeunesse ne s’oublie pas, des adieux ne se manquent pas et encore moins quand la passion s’est ravivée de manière aussi inattendue que puissante.
Les premières notes débarquent dans une ambiance survoltée. Le public est chauffé à blanc et démontre bruyamment son attente et sa dévotion aux maîtres de la soirée. Le décor est étonnamment sobre, nous ne sommes clairement pas à un concert de Taylor Swift. Puis Greyson Nekrutman arrive derrière son kit. Oouuuuaaaaaiiiss !!!!! Et le reste de la troupe, l’occasion de se remémorer que décidément Derrick est un putain de géant ultra massif. Le gars il te donne pas envie de le croiser dans une ruelle dévorée par l’ombre des heures tardives de la nuit. Mais il en impose sur scène, indubitablement. Kisser et Paulo Jr profitent de leur séniorité pour imposer l’héritage Sepultura. Et finalement Andreas est le seul à arborer un look clairement metal, Paulo étant recouvert d’une tonsure trop blanche pour appâter le chaland. Bref. On s’en fout, Derrick est en short et débardeur comme tout le temps, et il va beugler pour notre plus grand plaisir.
Beugler ? On se rend rapidement compte qu’en fait il ne beugle plus vraiment. Il peine vraiment à donner du coffre à son chant avec des cris poussés extrêmement courts en souffle. De toute façon il semble bien que le groupe ait compris cet état de fait, son chant est relégué loin dans le mix, dominé qu’il est par la batterie, chose étonnante eu égard à la jeunesse de l’intégration de Nekrutman. Mais voilà, cette soirée placée sous les meilleurs auspices du public se voit contrainte par un chant pas à la hauteur, il faut bien l’avouer malgré mon entrain à vouloir défendre Green. Reste que cela ne détruit pas fondamentalement le show porté par un groupe en forme, Nekrutman derrière le kit prouve que malgré son passé de jazzeux il a parfaitement intégré les codes du metal, et qui enchaîne les succès faciles : "
Refuse/Resist
", "
Territory
" et "Slave New World" pour ouvrir le bal, on sait où on va. Il faudra attendre le quatrième titre et "Phantom Self", inconnu de votre serviteur n’ayant jamais pris la peine d’écoute
Machine Messiah
, pour que la fièvre redescende. Et le sixième morceau pour enfin entendre leur ultime livraison au monde :
Quadra
.
Ce début donne néanmoins une indication, et le fait que Derrick (ou Andreas ?) ait présenté
Chaos A.D.
comme l’introduction dans le son Sepultura des influences tribales brésiliennes le confirme, le groupe souhaite axer sa première partie de concert sur la modernité. Modernité, on s’entend hein. Pour un mec de quarante berges, modernité = tout ce qui existe après
Arise
. On passe rapidement par
Kairos
,
Dante XXI
(quels noms d'album ils ont enchaîné dans les années 2000-2010 !) et
Against
, chacun représenté par un unique titre, et il faut l’avouer un pit moins débordant d’énergie. Pour venir picorer dans
Roots
, album de la discorde quasiment trente ans plus tard. Le groupe diffusera d’ailleurs une vidéo des sessions de l’époque, filmée avec les tribus, bien évidemment sans faire apparaître ni Max ni Igor. Mais pour votre serviteur, le frétillement total attendait toujours. Car j’avais bien deux objectifs en tête : entendre "Kaïowas" en live et… "Guardians of Earth". La première arrivera un peu plus tard, supportée par des tambours frappés par tous les membres du groupe, et même plus (des extras sont venus se greffer aux quatre membres sur scène). Et la deuxième arrivera en fait avant. Affublé de sa guitare acoustique plus que transparente, vide en fait pour tout dire, Kisser l’introduit comme une déclaration pour la Nature (ce que tout le monde comprit comme une introduction à "Roots, Bloody Roots" ou "Kaïowas"), et égraine les notes. Puis la guitare électrique arrive, puis le break, et enfin la montée dantesque à la guitare virevoltante, danse échevelée dans les cieux. Miam !! Ça c’est un putain de bon moment mes frères ! Puis la "Kaïowas", non électrifiée pour l’occasion mais donc agrémentée de tambours multiples. Puissant. Et aussi le virage de la soirée vers ce qui sera l’introspection que tout le monde, en tout cas les vieux, attendait. Cap sur
Arise
,
Beneath the Remains
et même
Schizophrenia
(voire
Morbid Visions
si on compte le cas toujours étrange de cette "Troops of Doom" enregistrée deux fois). Là le pit reprend de la vigueur, les transpirations s’échangent au plus profond du cœur de la chaleur humaine. L’occasion de constater deux choses.
La première, ah oui, Sepultura a fait du chemin techniquement. Si les riffs sont toujours aussi bons, il faut reconnaître que c’était clairement beaucoup plus bas du front. Il suffit d’ailleurs de voir Nekrutman derrière les fûts les marteler très fort et très simplement pour le comprendre. Même s’il se permet de doubler les coups de cymbales pour créer des «
demi-blasts
» fort intrigants. En fait, de manière générale, le voir s’exécuter avec toute l’énergie qu’il déploie, sa science imparable des rythmes et les délicatesses supplémentaires qu’il parvient à caser de-ci de-là sans rien dénaturer mais au contraire en apportant des richesses pertinentes, font franchement regretter de ne jamais le voir sur album. Par contre, on se prend à rêver de le voir intégrer un groupe d’extrême ambitieux musicalement. Vraiment. Mais revenons à nos moutons. Deuxièmement, et j’ai entendu le constat plus tard au sortir du concert, il manque une deuxième guitare. Choix difficilement compréhensible, regrettable, et presque difficilement pardonnable sur une dernière tournée. Lorsque Kisser part dans ses solos, n’entendre que la basse de Paulo reprendre le riff en arrière-plan fait vraiment pauvre. Il manquait clairement quelque chose. Faute de goût. Heureusement que tout le monde est venu pour s’amuser, mais là Sepultura aurait dû se payer les services d’un deuxième gratteux pour la tournée.
Et on finit le concert sur "Arise", la chanson. Tout le monde est heureux, rincé, mais tout le monde en demande plus, ce qui finit fatalement par arriver puisque les lumières ne sont pas rallumées (à ce sujet, je ne peux que saluer l’attitude de
NOFX
qui se contente d’aller au bout de son show puis reste un peu tchatcher avec le public mais ne fait pas semblant de partir pour revenir). "
Ratamahatta
" et "
Roots Bloody Roots
". Et là on comprend sans ambages ce que le public veut, et ce que Sepultura lui a donné. Il aurait été osé, mais particulièrement pertinent, de placer une "Isolation", pont merveilleux entre la modernité, issue du dernier album, et la violence brute des premiers albums. Dommage. Mais bon, comment cracher sur l’hymne qu’est "Roots Bloody Roots", si facile à hurler à s’en décoller la plèvre ? Alors on se quitte bons amis et heureux. Car on a assisté à un dernier concert en France, car le public a hurlé à de nombreuses reprises son amour pour le groupe, a donné son énergie. Et puis voilà comme se tourne une page. Obrigado Sepultura.
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