CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
le 31 juillet 2017




SETLIST

Blow Your Trumpets Gabriel
Furor Divinus
Messe Noire
Ora Pro Nobis Lucifer
Amen
The Satanist
Ben Sahar
In the Absence ov Light
O Father O Satan O Sun!
Ov Fire and the Void
Chant for Eschaton 2000

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16 juin 2017 - Hellfest


Behemoth_Hellfest_20170616

Behemoth jouit désormais, et depuis un bon moment et de manière tout à fait légitime, d’une place prééminente au sein de la scène blackened-death et même de la scène metal en général. Le genre de place qui t’assure une mainstage à 19h40 le premier jour du Hellfest. C’est donc devant une MS2 bien blindée que le bon Nergal, avantageusement échappé de son dégueulasse side-project Me And That Man (je n’ai rien contre la dark folk et l’americana bien au contraire, mais encore faut-il savoir la chanter, et ce n’est le cas d’aucun des deux compères de ce triste projet, loin s’en faut), venait officier avec son groupe de toujours, embarqué dans une grosse tournée d’été dont le but était visiblement de jouer leur dernier album en entier, avec deux-trois bonus. Fans de The Satanist, réjouissez-vous! Les autres par contre…

On le sait, The Satanist a été plutôt célébré. Allant loin dans le décorum evil grandiloquent tout en proposant une musique finalement moins frontale, plus riche et contrastée que par le passé, Nergal et sa bande ont beaucoup misé sur le style et sur des visuels très léchés, à l’image d’une musique dense et assez passionnante, mais en partie dénuée du mordant qui faisait tout le sel de certains de leurs précédents albums, comme l’excellent Evangelion ou le légendaire Demigod. C’est donc plutôt mi-figue mi-raisin qu’on se pointe à la MS2, espérant quand même avoir le droit à un petit "Sculpting The Throne Ov Seth", à "Alas The Lord Is Upon Me", à "Ov Fire And The Void", voire même "The Seed Ov I" (ouais, j’aime beaucoup Evangelion, leur meilleur opus à mon sens). Au final le groupe ne jouera qu’une des quatre précitées en avant-dernier morceau, mais bon, à la limite c’est la meilleure ("Ov Fire And The Void" donc). Enfin, le groupe finira son set par la punitive "Chant For Eschaton 2000", pour le coup extraite de Satanica. Mais à cette exception près, pour le reste c’est comme on l’a dit: The Satanist pendant une heure, et par le menu. La très réussie et à peine grandiloquente "Blow Your Trumpet Gabriel!" débute les hostilités, puis le groupe déroule. Et oui, parce qu’en plus, les mecs jouent Satanist, ET ils le jouent dans l’ordre.
Donc si vous voulez la setlist du concert, eh bien vous prenez la tracklist de Satanist, et vous l’avez. On ne s’attardera pas plus que cela sur ce choix, qu’on peut comprendre ou rejeter, et à la limite on s’en fout puisque qu’on ne connait absolument pas par cœur la discographie des impénitents. "O Father O Satan O Sun !" marche bien, "Messe Noire" et "In The Absence Of Light" aussi, et de manière générale le groupe maîtrise à mort son propos malgré un son relativement moyen. Comme à son habitude, Nergal, en showman aguerri qu’il est, en fait des caisses, et ses comparses idem: jeu de scène à la mise en place rythmée et léchée, pyrotechnie, traditionnelle cascade de confettis à la fin (dont le côté « party youhou super fun » colle d’ailleurs bien mal avec l’ambiance « trompettes de l’Apocalypse » que le groupe insuffle généralement à sa musique…), costumes qui évoluent au fil des morceaux, présence scénique indéniable, bref, le Behemoth connait son truc par cœur et ça fonctionne bien dans l’ensemble. Après, il convient de rappeler que d’assister à toutes ces guignolades en plein jour, en open air, et alors que le soleil tape encore fort et que l’ambiance est à la rigolade, n’est pas sans amener un aspect un rien cocasse, voire un peu ridicule par instants, à la situation. On rigolerait sans doute beaucoup moins, et on serait sans doute infiniment plus rentrés dans l’ambiance, si on avait assisté au même set dans une salle plongée dans l’obscurité avec un froid mordant ou une pluie battante régnant à l’extérieur (ndrl : on confirme, pour un aperçu, c'est par ici). Bref, j’attends l’édition où l’orga les programmera à minuit ou à une heure du matin à la Temple ou l’Altar pour me faire une opinion définitive.


Groupe brillant sur album, et de l’avis général excellent en salle, Behemoth est toujours assez loin de m’avoir convaincu en festival. Dans ces conditions solaires et festives, l’apparat et le ritualisme propres au groupe perdent nettement de leur impact. De plus, le son a été  assez moyen à chaque fois que je les ai vus en open air (c’était la deuxième fois), ce qui n’arrange rien. Et pour finir, The Satanist est loin d’être mon album préféré des Polonais, bien qu’il demeure un LP très solide et intéressant. Bref, au global un avis plutôt mitigé sur ce concert, qui reste l’œuvre d’un groupe important et dont les qualités ne sont pas mises en doute.

Crédits photo : Nidhal Marzouk
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