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CHRONIQUE PAR ...

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Archaic Prayer
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Ron Royce
(basse+chant)

-Tommy T. Baron
(guitares)

-Marquis Marky
(batterie)


TRACKLIST

1) Intro
2) Reborn Through Hate
3) When Angels Die
4) Intro
5) Nosferatu
6) Suicide Commands
7) R.I.P
8) Coma
9) Fried Alive
10) Intro (Totentanz)
11) Totentanz
12) Outro


DISCOGRAPHIE

R.I.P (1987)
Punishment for Decadence (1988)
No More Color (1989)
Mental Vortex (1991)
Grin (1993)
Coroner (1995)

Coroner - R.I.P
(1987) - thrash metal un peu technique - Label : Noise Records



Coroner, quoi qu'on en dise, démarrait fort en 1987. Le thrash était embouteillé, le heavy standardisé et le death n'allait pas tarder à exploser. En effet, R.I.P était une surprise tant son thrash technique ridiculise Watchtower qui a plombé son style par deux chanteurs particulièrement insupportables. C'est aussi l'occasion de se rappeler que certains ont le mérite de faire découvrir des talents et d'en faire profiter les autres. Il s'agit évidemment de Celtic Frost qui, après son peu varié, mais bizarre et sinistre To Mega Therion, brancha Noise Records sur le fameux trio, qui venait tout juste de sortir sa démo avec Tom G. Warrior au chant.

Qu'en est-il concrètement ? Déjà, le son peut faire présager une déception pour ceux qui avaient commencé par les autres albums. En effet, l'ambiance pourrait faire penser à Celtic Frost, montrant un manque d'identité. Mais heureusement, c'est le seul reproche immédiat qu'on ferait à cet album. Leur thrash est moins direct que chez les énervés de D.B.C , mais la mélodie est palpable tout le long des solos et des intros de "Reborn Through Hate", "Nosferatu" et "Totentanz", chargés d'atmosphères étranges et de folie. Dès "Reborn Through Hate" justement (un peu basique mais efficace et écrasant), le ton est donné : ça speede mais pas trop, les rythmiques sont impitoyables et surtout les utilisations de certaines gammes laissent planer une ambiance façon Metallica en plus speed et vicieux (il en sera de même pour les deux suivants jusqu'à Mental Vortex). Quant au chant, il montre la particularité de ce groupe malgré les réticences à l'époque des chroniqueurs, qui qualifièrent le groupe de death metal. Le morceau éponyme en est d'ailleurs un témoignage, de par ses chœurs. "Totentanz", elle, est comme hantée. Ainsi, cela les place au dessus des autres groupes suisses comme Messiah ou Carrion, malgré leurs louables efforts.
Avec le symbole du triple crâne permettant de reconnaître le groupe aisément et à l'aide des morceaux les plus brutaux et étranges, Coroner veut constituer une alternative face aux copies de tout poil de Venom et de Slayer. Mais il faut reconnaître que, en plus du son, des passages plus faibles rappellent justement un peu trop le gang de Tom G. Warrior et de Martin Eric Ain (qui poussera le vice jusqu'à écrire les paroles de "Why It Hurts" sur No More Color). Concernant les chœurs sur le premier morceau, le chanteur de Celtic Frost aurait gardé le micro, on n'aurait même pas vu la différence. Mais au moment des solos, Tommy T. Baron va montrer combien le groupe sait composer, thrasher et lancer des titres entraînants grâce à, bien sûr, "Nosferatu", moment magique et apocalyptique où les notes fusent à la vitesse de la lumière. La basse se met parfois à survoler le tout sur "R.I.P", réussissant à rendre justice à cet instrument tellement oublié chez d'autres groupes comme Slayer (alors que Hell Awaits lui laissait une bonne place dans le spectre sonore). Mais comme dans Ride the Lightning des Four Horsemen, tout est harmonieux, terrifiant, meurtrier (mention spéciale à "When Angels Dies" qui se montre plus martial que les autres titres).


Comparer ce premier essai aux deux derniers vrais albums du groupe relèverait de l'inutile tant la différence de niveau est flagrante (tout comme comparer Kill em All à And Justice for All). Mais par rapport au thrash en général, non seulement ce premier disque se montre convaincant dans sa démonstration de "Thrash ≠ bruit" mais il permet aussi à ces trois Helvètes de placer la barre assez haut dans leur carrière prometteuse. Avec des groupes comme Infernäl Mäjesty, Voivod et bientôt Forbidden et Sadus, Coroner ouvre une nouvelle perspective au thrash metal avec  une telle technicité et réhabilite la basse dans les productions de ce créneau. Enfin, c'est une façon de se souvenir que Coroner, en 1987, ce n'était pas vraiment des gentils.


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