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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-Ralf Scheepers 
(chant) 

-Magnus Karlsson 
(guitare) 

-Alex Beyrodt 
(guitare) 

-Mat Sinner 
(basse) 

-Randy Black 
(batterie) 

TRACKLIST

1) Unbreakable (part I)
2) Strike
3) Give'em Hell
4) Bad Guys Wear Black
5) And There Was Silence
6) Metal Nation
7) Where Angels Die
8) Unbreakable (part II)
9) Marching Again
10) Born Again
11) Blaze Of Glory
12) Conviction

DISCOGRAPHIE


Primal Fear - Unbreakable
(2012) - heavy metal - Label : Frontiers Records



Quand j'ai commencé à écouter du metal, vers 14 / 15 ans, je me disais que vivre de sa musique devait être le truc le plus cool qui soit. Aujourd'hui, à moins de s'appeler Metallica ou Maiden, j'en suis déjà moins sûr. Même un groupe comme Primal Fear, qui est dans le circuit depuis une quinzaine d'années et qui jouit tout de même d'une certaine renommée, parvient à peine à joindre les deux bouts. Et malgré un marché du disque tendu comme jamais, pas le choix, il faut quand même vendre des CD. Et alors là, adieu la liberté artistique…

Enfin, je dis ça, mais si ça se trouve, c'est une simple coïncidence : Mat Sinner et Ralf Scheepers se sont juste réveillés un matin avec la même idée, à savoir refaire un album dans l'esprit des débuts du groupe, c'est-à-dire du pur heavy metal. Assurément rien à voir avec les chiffres décevants des dernières sorties de Primal Fear, où le groupe avait fait l'effort de sonner un peu moins stéréotypé… Ce changement de cap est affiché en gros sur la pochette : l'aigle d'acier est de retour, dans une posture proche de celle de Jaws Of Death. Le message est donc clair : en arrière toute ! Dommage qu'il n'y avait personne pour les prévenir que généralement, c'était plutôt craignos comme décision, car il y a très peu de groupes qui ont réussi leur retour aux sources. Parmi les rares exemples, on peut citer Kreator ou Paradise Lost, précisément parce qu'ils n'ont pas essayé de refaire exactement la même chose qu'avant, ce qui aurait été voué à l'échec, mais qu'ils se sont au contraire nourris de leurs digressions pour arriver à encore autre chose. Ce n'est pas le choix de Primal Fear… et c'est un tort.
Les Allemands ont  donc fait table rase de leur passé récent, à l'exception de "Where Angels Die", qu'on qualifiera de semi-échec. Non pas que ce long morceau soit complètement moisi, mais il est évident que Primal Fear a voulu rééditer le coup de "Fighting The Darkness", jusque dans la structure avec les éléments symphoniques concentrés essentiellement sur le long break. Manque de bol, jamais ils ne parviennent à s'écarter de leur modèle de départ et comme les mélodies sont moins fortes et l'ambiance moins prenante, on a l'impression d'affaire à une simple copie qui fait pâle figure par rapport à l'originale. Dommage… Le problème, c'est qu'on ressent la même chose avec la majorité des titres heavy. Les Allemands ont un peu perdu le feu sacré, ils n'ont plus la même énergie, la même arrogance qui leur avait permis de jouer les gros bras de façon crédible à peine le groupe formé. A l'image d'une production plus épurée, beaucoup plus soft que sur les premiers albums, Primal Fear est devenu un groupe un peu pépère, qui laisse parler le métier plutôt que les tripes.
Dès les premiers titres, on voit bien que Primal Fear veut faire comme avant, avec notamment le retour des solos harmoniques comme les affectionnait tant Tom Naumann sur le premier album. Seulement voilà, quand cela ne manque pas cruellement de conviction (le mou du genou "Strike", drôle de choix pour un opener), c'est l'inspiration qui est totalement absente (le navrant "Bad Guys Wear Black", drôle de choix pour un single). Sans parler des deux authentiques fillers qui clôturent l'album, forcément sur une mauvaise note… Et même quand le groupe nous pond des titres corrects comme "Give'em Hell" ou "Metal Nation" (aka "Under Your Spell" n°2 ou 3 ou 4), il demeure en deçà de ce qu'il a déjà fait par le passé. Au final, hormis "Unbreakable (part II)", pas grand-chose de vraiment convaincant. Paradoxalement, c'est quand Primal Fear quitte le giron du heavy metal basique qu'il est le plus convaincant : ici un bon titre de speed mélodique ("And There Was Silence"), là un morceau sympa qui rappelle le Gamma Ray des débuts ("Marching Again") et, plus surprenant, une ballade plutôt réussie ("Born Again").


Une fois de plus, pas grand-chose à bouffer sur ce nouveau Primal Fear. Après un 16.6 (Befeore The Devil Knows You're Dead) qui avait enclenché le mode montagnes russes,  Unbreakable revient à quelque chose de plus homogène, mais pas spécialement plus réjouissant. Comme on le pressentait fortement, le retour au heavy des débuts est une mauvaise idée, les Allemands n'ayant plus la même moelle qu'il y a 15 ans. Au final, on s'ennuie pas mal, et on constate avec tristesse que Primal Fear s'enfonce lentement mais sûrement vers le bas de tableau…  


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