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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Ralf Scheepers
(chant)

-Stefan Leibing
(guitare)

-Henny Wolter
(guitare)

-Mat Sinner
(basse)

-Randy Black
(batterie)

TRACKLIST

1)Sign of Fear
2)Face the Emptiness
3)Everytime it Rains
4)New Religion
5)Fighting the Darkness – The Darkness - Reprise
6)Blood on your Hands
7)The Curse of Sharon
8)Too Much Time
9)Psycho
10)World on Fire
11)The Man (I don't Know)

DISCOGRAPHIE


Primal Fear - New Religion



L'annonce de la signature de Primal Fear chez Frontiers avait surpris tout le monde. Un des leaders du heavy metal burné chez le label référence du hard FM, ça sentait l'erreur de casting à plein nez. Mais à bien y regarder, compte tenu des velléités mélodiques développées par les Allemands sur leur précédent méfait Seven Seals, et de la volonté du label italien de durcir un peu son catalogue, ce choix est peut-être plus logique qu'il n'y paraît à première vue.

L'intro à la batterie de "Sign of Fear" a probablement pour but de rassurer les fans : non, Primal Fear ne compte pas virer pas FM et reste bien l'un des garants d'une certaine vision du heavy metal. Bien au contraire, ce premier morceau voit Primal Fear renouer avec ses inspirations héritées des grands Anciens tels le Priest, avec un Scheepers qui rappelle inévitablement son nouveau compagnon de label, Rob Halford. Néanmoins, à l'image de ces chœurs un peu cheap, "Sign of Fear" manque un peu sa cible. Les fans de heavy metal pur et dur devront pourtant s'en contenter, car la part allouée à ce registre se limite à la portion congrue. En effet, le nouveau dada des Allemands, c'est le heavy metal mélodique. Même un morceau comme "Psycho", mid tempo bien plombé que n'aurait pas renié Accept, se voit affublé d'un pré-refrain un brin en décalage avec le reste du titre.

Si ce virage entamé sur Seven Seals ne s'était pas avéré tout à fait concluant, il semble bien que Primal Fear ait cette fois soigné sa copie. Tout en conservant une base heavy, les Allemands ont rajouté toute une série d'ingrédients qui devraient rendre sa potion plus digeste pour le néophyte : le son est moins brut, les claviers se font plus présents, les mélodies sont plus catchy et des chœurs discrets font leur apparition. Et ça marche ! Ce nouvel album est mis sur les bons rails par l'impeccable "Face The Emptiness", sur lequel Primal Fear a mis à contribution sa légendaire capacité à pondre le refrain qui tue. Issu du même tonneau, "The Curse of Sharon" et "New Religion", certes déjà un peu plus heavy, tirent également leur épingle du jeu. Enfin, niveau ballade, Primal Fear s'en tire correctement. Certes, "Everytime It Rains" manque singulièrement d'ambition. Copie carbone du morceau "Seven Seals", ce duo avec Simone Simons d'Epica (décidément ouverte à toute proposition) tombe dans le piège béant, à savoir sonner comme du sous-Within Temptation. Ce faux pas est largement compensé par le titre final, le somptueux "The Man (I don't Know)" et ses claviers majestueux.

Le véritable point d'orgue de ce New Religion reste néanmoins "Fighting the Darkness". Le groupe reprend les fondations de "Diabolus", le morceau le plus novateur de Seven Seals, pour en faire quelque chose de plus abouti encore. Au début, on croit avoir affaire à un morceau lent basé sur une jolie mélodie de claviers et une nouvelle fois, un refrain évident. Mais tout s'emballe avec ce long break de près de 4 minutes où tout y passe : passage lent, arrivée progressive d'éléments orchestraux, puis accélération, soli et chorus mélodique imparable. Du vrai grand Art, plus qu'inattendu de la part d'un groupe jadis aussi conservateur que Primal Fear. Certes, dans un accès d'orgueil pas très bien placé, le groupe a cru bon de séparer le morceau en 3 parties, histoire de souligner le long passage instrumental. Mais au vu du résultat, on ne peut pas lui donner tort de se montrer fier d'une telle composition.


Il semble que le cap fixé pour New Religion était de confirmer le changement amorcé sur Seven Seals, tout en gommant ses quelques défauts. Et de ce point de vue, mission accomplie. Les 11 titres sont variés et bien agencés, et pour une fois sans véritable temps mort. Il faut presque avouer qu'on attendait plus vraiment le groupe à ce niveau. Si les fans de la première heure pourraient bien être déçus du manque de morceaux purement heavy, les amateurs de metal racé et mélodique devraient sans problème y trouver leur compte, à condition de ne pas s'arrêter à la réputation de Primal Fear et de donner sa chance à cet album fort agréable.


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