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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Ralf Scheepers
(chant)

-Tom Naumann
(guitare)

-Mat Sinner
(basse)

-Klaus Sperling
(batterie)

TRACKLIST

1)Primal Fear
2)Chainbreaker
3)Silver and Gold
4)Promised Land
5)Formula One
6)Dollars
7)Nine Lives
8)Tears of Rage
9)Speedking
10)Battalions of Hate
11)Running in the Dust
12)Thunderdome

DISCOGRAPHIE


Primal Fear - Primal Fear
(1998) - heavy metal - Label : Nuclear Blast



Depuis son échec à la Judas Priest Academy, on ne croulait pas vraiment sous les nouvelles de Ralf Scheepers, l'ancien chanteur de Gamma Ray. D'où la surprise de voir débouler de nulle part son nouveau groupe 100 % true metal du nom de Primal Fear. Sans compter que Ralf y alliait ses forces avec Mat Sinner, un vieux baroudeur qui écumait (et écume toujours) les scènes allemandes depuis une bonne quinzaine d'années avec son propre groupe du même nom. Simple projet ou véritable groupe, on ne le savait même pas encore…

Si vous connaissez un minimum Primal Fear, et à moins que votre découverte du groupe ne soit que très récente (et encore…), vous ne pouvez pas ignorer la passion du grand Ralf pour Judas Priest. Ou plus exactement, devrais-je dire, pour Painkiller. En effet, Scheepers semble faire partie de ces fans tellement traumatisés par l'ultra-puissance du tsunami Painkiller qu'ils en ont presque oublié tout ce que le Priest a fait auparavant (soit 15 ans de carrière tout de même !). Preuve la plus confondante : ce premier titre qui nous narre l'épopée d'un monstre d'acier au service de la liberté et en croisade contre le Mal, nommé le "Painkil"…, euh le "Chainbreaker" pardon (j'avais mal lu ma fiche). Et sur le plan musical, pas de différence flagrante non plus : du bon gros heavy bodybuildé, avec quelques passages bourrins aux confins du thrash et surtout, des bons vieux screamings des familles. Bref, dès le départ, les choses sont claires : Primal Fear n'est pas venu pour révolutionner le monde du heavy. Il se contentera simplement de le remettre au goût du jour, le genre étant un peu à la ramasse à cette époque, à l'image de ses principales têtes d'affiche pas vraiment au sommet de leur forme.

Primal Fear s'est longtemps traîné (et se traîne encore d'ailleurs, malgré ses 2 derniers opus un peu moins téléphonés) l'étiquette de groupe conservateur à la limite de la caricature. Du coup, on est presque surpris, à l'écoute de ce premier album, de voir les Allemands nous proposer un éventail de morceaux assez large. Bien entendu, tout cela reste dans la sphère heavy metal, mais on retrouve au menu : du heavy musclé ("Chainbreaker", "Battalions of Hate"), du heavy speed ("Thunderdome") voire speed mélodique ("Silver and Gold", "Promised Land"), du mid tempo à la Accept ("Dollars", "Running in the Dust"), une power ballad ("Tears of Rage") et même une reprise. Non pas de Judas Priest, le groupe n'étant pas maso au point de donner le bâton pour se faire battre ; les Allemands se sont donc rabattus sur "Speedking" de Deep Purple, qui permet à Scheepers de se la péter sur le screaming final. Cette volonté de manger à tous les râteliers aurait pu être casse-gueule, mais les Allemands s'en sortent comme des chefs. Surtout lorsqu'ils mettent l'accent sur des titres à la fois directs et mélodiques, comme "Promised Land" (un format qui n'est pas sans rappeler "Last Before the Storm" de Gamma Ray).

Ne nous le cachons pas, on retrouve aussi pas mal de fautes de goût : les bruits de moteur façon DJ Tuning sur "Formula One" (ça colle au concept, mais bon…) ; le refrain suraigu et insupportable de "Nine Lives", fier représentant de cette aberration typiquement allemande qu'est le happy metal (remember Freedom Call…) ; et puis il y a la bancale "Tears of Rage", qui dispose de bonnes idées mais plombée par 2 gros handicaps. Le premier pourrait être résumé par une phrase qui aurait fait un bon titre pour un film d'horreur nanar des 80's : L'attaque sauvage des claviers kitsch. Le second, c'est l'idée fumante du batteur Klaus Sperling : « tiens, et si je casais de la double pédale sur le refrain d'une ballade ? ». Mauvaise idée, Klaus... Heureusement, dans un baroud d'honneur, Primal Fear trouve les ressources pour sortir de ce coup de mou et finit très fort avec 3 titres bien écrits et très efficaces. "Battalions of Hate" notamment, autre titre qui place Primal Fear parmi les meilleurs imitateurs du Priest. Quant à "Running in the Dust", en voilà une intro de feu : un riff heavy bien gras, du screaming, pourquoi faudrait-il se compliquer la vie inutilement, alors qu'on a sous la main un riff taillé sur mesure pour le headbanging ?


Alors, véritable groupe ou simple projet, se demandait-on en préambule ? Le succès de cet album a apporté lui-même la réponse, puisque salué tant sur le plan critique que sur le plan commercial. Avec son premier album, Primal Fear signait donc une entrée fracassante en arrivant au bon moment, c'est-à-dire à une époque où les fans sevrés de heavy étaient un peu moins à cheval sur l'originalité et plus indulgents niveau « hommage aux grands Anciens ». On n'avait donc pas fini d'entendre parler des aigles d'acier…


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