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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Tom Englund
(guitare+chant)

-Marcus Jidell
(guitare)

-Rikard Zander
(claviers)

-Johan Niemann
(basse)

-Hannes Van Dahl
(batterie)

TRACKLIST

1)Leave It Behind Us
2)You
3)Wrong
4)Frozen
5)Restoring the Loss
6)To Fit the Mold
7)Out of Reach
8)The Phantom Letters
9)The Disease…
10)It Comes from Within
11)Free
12)I'm Drowning Alone
13)…and the Distance

DISCOGRAPHIE


Evergrey - Glorious Collision
(2011) - heavy metal mélodique - Label : SPV



Alors là, coup de chapeau à Tom Englund. Choisir une pochette qui résume aussi bien la situation actuelle d'Evergrey, c'est d'une rare honnêteté ! Plus sérieusement, après la perte éclair de son statut de grand espoir du heavy mondial, après un dernier album loin de faire l'unanimité (bien que personnellement, je l'ai trouvé plutôt encourageant après le désastre Monday Morning Apocalypse), c'est le line up qu'on croyait stabilisé depuis The Inner Circle qui a volé en éclat avec le départ de 3 des 5 membres du groupe. Pas très engageant tout ça…

Après avoir traversé une grosse période de doute quant à l'avenir de son groupe, Englund a su rebondir et aller de l'avant. Effet collatéral du départ d'Henrik Danhage ou remise en question plus profonde, Evergrey a arrêté la gonflette au niveau du son des guitares pour revenir à quelque chose de plus organique. Phénomène semblable au niveau de la batterie, très sèche, loin des canons en vigueur actuellement. Revenir à un son sans artifices avait tout d'un pari à quitte ou double pour Evergrey : persister à pondre des riffs bateau sans le son maousse pour servir de cache-misère et c'était sans doute la fin des haricots. Il fallait donc que Tom Englund et dans une moindre mesure son dernier lieutenant Rikard Zander, qui co-signe une bonne moitié des titres, reviennent impérativement à l'essentiel : composer de bonnes chansons. Ça tombe bien, l'excellent opener "Leave It Behind Us" nous montre un groupe sur la voie de la rédemption, qui a su revenir aux bases, à savoir un bon riff et un refrain doté de belles mélodies au piano et au chant.

Mieux encore, signe qu'Englund a eu la main heureuse au niveau du recrutement, c'est avant tout la performance des petits nouveaux qui permet à ce titre de passer du stade de bon à celui de très bon. Hannes Van Dahl se met le premier en évidence grâce à une prestation très énergique à la batterie, qui vient redonner du jus à un groupe un peu encroûté. C'est ensuite l'ex-Royal Hunt Marcus Jidell qui signe le premier d'une longue série de solos de haute volée. Après, encore faut-il tolérer les paroles d'Englund, qui ne s'est pas renouvelé pour un sou. Sorrow, Hurt, Tears et Fall sont à Evergrey ce que Ride, Fight, Power et Steel sont à Manowar. Ceci dit, vu que le thème central de l'album est un couple en crise qui finit par se séparer, c'est évidemment moins léger que du Carlos ou du Topaloff. Malheureusement, ces belles promesses restent sans suite, car derrière, c'est les montagnes russes. On ne se débarrasse pas si facilement des mauvaises habitudes, et Evergrey retombe rapidement dans les travers « commerciaux » qui ont plombé ses derniers albums.

En effet, on a l'impression que le groupe est toujours à la recherche du hit single ultime, d'abord avec "You" et sa mélodie un peu passe-partout et la présence de Carina Englund en deuxième voix, puis ensuite avec le pleurnichard "Wrong". Choisir ce titre pour promouvoir ce nouvel album était sans doute une grosse erreur, car c'est le meilleur moyen de décourager définitivement ceux qui ne supportent plus les incessantes lamentations de Tom Englund. Les choses sérieuses ne débutent véritablement qu'à partir de "Frozen" : voilà enfin un superbe refrain, à la fois puissant et facilement mémorisable. Cette fois ça y est, Evergrey est lancé… l'espace de quelques titres. "Restoring the Loss" et "To Fit the Mold" nous offrent un beau contraste : le premier s'appuie sur un refrain qui dégage des ondes positives, tandis que le second est limite déprimant. Le début nous fait craindre un énième morceau larmoyant, mais le ton se durcit et on se retrouve au final avec un morceau tout simplement émouvant, avec une nouvelle fois un superbe solo.

Mais dans la foulée, "Out of Reach" nous fait le coup de la panne : riff bateau, refrain banal, voilà un morceau tout simplement inutile qui brise bêtement la bonne dynamique de l'album. Evergrey réussit pourtant à se relever, avec le sombre "The Phantom Letters" puis les énergiques "The Disease…" (joli fail au passage au niveau de la tracklist au dos du CD, avec une inversion dans l'ordre des titres) et "It Comes from Within", qui ravive l'esprit de Recreation Day. Dans un registre plus calme et mélancolique, "Free" nous démontre tout le potentiel mélodique de la nouvelle incarnation du groupe. Si Evergrey s'était arrêté là, on tenait un album plutôt pas mal. Mais voilà, il reste encore deux autres titres, pour autant de ratages. Le refrain hésitant de "I'm Drowning Alone" rappelle les pires moments de Monday Morning Apocalypse avant de sombrer dans le grand n'importe quoi avec le passage chanté par la fille de Tom Englund. Enfin, "…and the Distance" nous montre un groupe à court d'idées et s'affiche comme une conclusion un peu fade.  

Le style est différent, plus proche des racines historiques du groupe que des dérives calibrées des derniers albums, mais le constat est le même que pour Torn : que d'inconstance ! Certes, on est ravis de voir qu'Evergrey est encore capable de proposer quelques morceaux dignes de ses plus belles heures, mais il va falloir se montrer capable de maintenir le niveau et de limiter la casse sur les morceaux moins inspirés. Avec une moitié très bonne et une autre faiblarde, à chacun de voir sur quel aspect il préfère s'attarder. Moi j'y crois encore… pour le moment.


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