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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Ravn
(chant)

-Archaon
(guitares)

-Seidemann
(basse)

-Frost
(batterie)

TRACKLIST

1) Tunnel of Set XI
2) Atomic Chapel
3) Tunnel of Set XII
4) When I was Flesh
5) Tunnel of Set XIII
6) Psalm 7 :77
7) Tunnel of Set SIV
8) Pandemonium War Bells
9) Tunnel of Set XV
10) The Devil of the Desert
11) Tunnel of Set XVI
12) Demonoir
13) Tunnel of Set XVII

DISCOGRAPHIE


1349 - Demonoir
(2010) - black metal - Label : Indie Recordings



1349 est pressé de rattraper le temps perdu ! Alors qu’il avait fallu attendre quatre ans pour avoir un successeur à Hellfire, il ne nous aura fallu que patienter un an à peine pour voir débouler ce nouvel opus. Demonoir. Le titre en impose et ne laisse guère de place au doute quant à la thématique de l’album et la teneur de la musique. Black metal. Méchant, sombre, brutal et brûlant, voilà ce à quoi on s’attend à sa lecture. Serait-ce la suite naturelle du très personnel et opaque, pour ne pas dire impénétrable, Revelation of the Black Flame ?

Première approche avec "Tunnel of Set XI" qui paraît dire que oui, Revelation of the Black Flame tient là son successeur logique. Une intro bruitiste qui semble embarquer à nouveau le groupe dans ses expérimentations, même si on est loin du cri strident qui ouvrait ce dernier. Pourtant surprise, quand la première chanson arrive. Gros blast méchant, riff ultra black, tout ce qui fait la tradition du genre et les racines de 1349. Néanmoins on remarque une mélodie au milieu de ce maelström, plantée comme elle est dans cette fournaise et une saugrenue série de sons électroniques qui font penser à... une sonnerie de téléphone portable (les premières fois, je me suis fait avoir). En total décalage avec la musique, comme un bruit de fond qui vient de l’environnement extérieur. Voilà qui est original ! Ca détonne moins par rapport à son prédécesseur. Malgré tout, la persistance du sentiment que 1349 s’en est retourné vers des contrées qu’il connaît bien mieux, et surtout que ses fans arpentent avec joie, au sortir de ce douloureux épisode Revelation of the Black Flame hante notre esprit.
En effet, malgré les originalités égrainées çà et là au gré de l’album, on ne note aucune fulgurance. Car si Revelation of the Black Flame était particulièrement inabordable et bien trop personnel, il avait une touche absolument prenante, touchante et charnelle. L’œuvre ultime d’une personne qui va au bout de ses désirs, ses aspirations. Ce n’est pas le cas ici. Le retour à un black metal bien plus traditionnel et rapide ne se fait pas sans heurt. En fait, ce n’est pas tant la qualité des compositions qui est ici en question mais plutôt la démarche et l’aspect marche arrière toute qui laisse un goût très amer en bouche. Il n’y a que les transitions "Tunnel of Set..." pour entretenir l’illusion par leurs intermèdes tout en atmosphères et le son qui est globalement dans la lignée du cru antérieur, chaud, brouillon comme il faut et organique. Les fans de black metal rapide et racé en auront pour leur argent très certainement, mais ceux qui espéraient un aboutissement du concept et de la musique de Revelation of the Black Flame en sont pour leur frais, terriblement.
Car aussi bourré de longueurs fût-il, cet album était tellement porteur d’un potentiel énorme que le voir totalement ignoré (ou presque) sur Demonoir est proche de la trahison. Bien sûr, nous ne sommes pas aptes à juger de la démarche d’Archaon, tête pensante du groupe, et il est même très probablement toujours aussi honnête, mais quand on voit ce qu’il a fait il y a un an de cela et toutes les promesses qui étaient emmitouflées dans cette réalisation inatteignable, on peut être déçu. Et cette déception provoque un étrange sentiment. Alors même que Demonoir est un album très dense et intense, on passe au travers sans vraiment rien noter de particulier. Et c’est ça qui est certainement le plus terrible dans l’affaire. Les compositions sont bonnes, léchées, rythmiquement variées et techniquement au-delà de tout soupçon. La patte 1349. Mais c’est la pate du 1349 du début des années 2000. Pas celle qu’on attend en 2010. Pourtant c’est un bon album du 1349 du début des années 2000 auquel nous avons droit. Et autant l’apprécier pour ce qu’il est.


Sentiment ô combien paradoxal et cruel que cette galette nous fait ressentir, la déception d’un disque pourtant bon. Classiquement bon, et c’est là que le bât blesse. Bête blessée et tête basse que nous sommes en écoutant attentivement ce potentiel inexploité qui reste sous une forme de parenthèse Revelation of the Black Flame pour le moment. C’est d’autant plus inexplicable qu’Archaon laissait entendre dans ses interviews d’alors (ici) que son but était la progression permanente. Que les fans de black metal pur se rassurent, eux ont un excellent album.


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