Chronique : 1349 The Wolf and the King (2024)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 28 août 2024

Sa note : 13/20

LINE UP

-Olav "Ravn" Bergene
(chant)

-Idar "Archaon" Burheim
(guitare)

-Tor "Seidemann" Risdal Stavenes
(basse)

-Kjetil-Vidar "Frost" Haraldstad
(batterie)

TRACKLIST

1) The God Devourer
2) Ash of Ages
3) Shadow Point
4) Inferior Pathways
5) Inner Portal
6) The Vessel and the Storm
7) Obscura
8) Fatalist

DISCOGRAPHIE

Liberation (2003)
Beyond the Apocalypse (2004)
Hellfire (2005)
Revelation of the Black Flame (2009)
Demonoir (2010)
Massive Cauldron of Chaos (2014)
The Infernal Pathway (2019)
The Wolf and the King (2024)

1349 - The Wolf and the King

(2024) - black metal - Label : Season Of Mist

1349 est un groupe plus qu’établi en 2024. Émanation noire portée au niveau comm’ par la présence de Frost en son sein à ses débuts, les Norvégiens ont su se forger un son propre, une identité forte et une fanbase à eux, loin désormais de l’ombre de Satyricon (avec lequel ils ne partagent finalement pas grand-chose à part un batteur). Alors lorsque Ravn et ses compagnons annoncent un nouvel album, le fan de black metal est forcément émoustillé.

Cependant je tiens à mettre en garde le lecteur. J’ai une relation très ambivalente avec 1349 que je ne m’explique pas. Autant leurs trois premiers albums furent des roches en fusion magmatiques dans mes tympans, autant tout ce qu’ils ont fait par la suite, à commencer par Revelations of the Black Flame qui demeure à mes yeux leur album le plus personnel, celui pour lequel j’éprouve le plus de respect... tout autant que je ne l’apprécie malheureusement pas…, n’est jamais arrivé à me toucher comme ça le devrait. The Wolf and the King ne tente pas d’inverser la tendance, ce serait m’accorder bien trop d’importance que de croire 1349 obnubilé par la volonté de me plaire (bien que cela serait fort valorisant). C’est un album forgé dans les mêmes rivières de feu que ses prédécesseurs. Le son est rougeoyant, combinant la froideur intemporelle du black metal avec des effluves sulfureuses dévorantes.
Musicalement, même topo. La bande maîtrise à la perfection ses instruments. Les compositions sont variées, riches, bardées d’enchaînements à même de ravir n’importe quel fan de black metal. Les riffs parviennent même à surprendre pour certains d’entre eux. Sans oublier de balancer la sauce, les accords en nombre. Et le chant toujours haineux de cette troupe liée depuis plus de vingt sans changement (une performance remarquable) par une vision du black metal plus que par l’amitié (dixit la feuille promo) ajoute la touche finale à un album décidément impeccable. Et bien malgré tout cela, je coince toujours. Ne vous méprenez pas, ce disque est de haut niveau mais… un je-ne-sais-quoi de flou perturbe cette coulée de lave incandescente. Bien probablement qu’il n’en sera rien pour la majorité d’entre vous, ça doit être la conséquence de la déflagration Revelations of the Black Flame. Pourtant il faut être honnête, et en toute honnêteté, encore une fois 1349 ne parvient pas à percer ma coquille.

Un groupe au sommet de son art dans sa science musicale et technique qui se voit plombé par ce voile inexplicable que m’empêchera manifestement à jamais de me pavaner avec volupté devant une sortie de 1349. Pourtant c’est bel et bien du black metal 100% pur, 100% bon. Comprenne qui pourra…