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CHRONIQUE PAR ...

6
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Kai Hansen
(chant+guitare)

-Dirk Schlächter
(guitare)

-Jan Rubach
(basse)

-Thomas Nack
(batterie)

TRACKLIST

1)Rebellion In Dreamland
2)Man On A Mission
3)Fairytale
4)All Of The Damned
5)Rising Of The Damned
6)Gods Of Deliverance
7)Farewell
8)Salvation's Calling
9)Land Of The Free
10)The Savior
11)Abyss Of The Void
12)Time To Break Free
13)Afterlife

DISCOGRAPHIE


Gamma Ray - Land Of The Free
(1995) - speed metal - Label : Noise Records



Attention les enfants, voici venir un classique. Avec cet album, Gamma Ray a tout simplement revitalisé la scène heavy-speed européenne, qui mourait à petit feu, supplantée qu’elle était par les assauts extrêmes en pleine expansion et les premiers soubresauts du néo-metal. Le vocaliste Ralf Scheepers parti, pressenti pour prendre la place de Rob Halford au sein de Judas Priest, Kai Hansen s’est vu contraint de reprendre sa place derrière le micro (rappelons qu’il fut bien le premier chanteur d’Helloween) pour un résultat qui dépassa toutes les espérances, même les siennes. Probablement la meilleure galette des Allemands.

Pourquoi ça? Parce que cet album dégage une ambiance réellement surprenante. Le concept médiéval de Land Of The Free allait en appeler bien d’autres après lui, mais force est de constater que peu parviendront à dégager une telle intensité. Le maestro Kai en est le responsable, lui qui a choisi après les pérégrinations expérimentales de Sigh No More et de Insanity & Genius de revenir à son fonds de commerce: du heavy-metal mélodique, et du bon. On le savait déjà avec Helloween compositeur talentueux, mais pour l’occasion il semble avoir réuni et condensé tout son talent dans les pièces maîtresses de Land Of The Free : "Rebellion In Dreamland", "Men On A Mission" "Land Of The Free", "Abyss Of The Void" … L’instigateur du courant raffermit en beauté les traits de la musique qu’il a développée avec force riffs carrés, chœurs magistraux et orchestrations. L’ensemble véhicule une image plus sérieuse que celle des Keepers, par exemple, et amène à son metal un côté épique que beaucoup essaieront de s’approprier.

Certes, le chant de Kai est bien différent de celui de son performant prédécesseur. Moins puissant, moins modulable. De plus, Ralf Scheepers avait – et a toujours – cette fâcheuse tendance à brillamment s’exprimer en « middle-high range », tout comme l’ami Kiske, alors que Kai a propension à tomber trop facilement du « middle » au « high ». Mais cette différence n’est pas nécessairement une faiblesse, bien au contraire. Le Monsieur Metal de Germanie va user de sa voix sobre, sensuelle, dramatique, et va avantageusement éviter au long de l’album les cris d’orfraie qu’il aimait à proférer à ses débuts, et qu’il choisira malheureusement de retrouver par la suite. Tant et si bien que l’on n’imagine pas une seconde des chefs d’œuvre tels que "Rebellion In Dreamland" ou "Men On A Mission" chantés par quelqu’un d’autre. Il parvient à faire oublier Ralf Scheepers, littéralement, et nous dégoûte d’autant plus qu’il confirme par ailleurs son grand talent de guitariste. Les riffs et les soli de cet album sont pour beaucoup à classer dans la catégorie « culte » Une légende vivante que ce Kai Hansen!

Peut-être certains titres sont-ils légèrement plus faibles que d’autres: "Salvation’s Calling", par exemple, dénote quelque peu en qualité, de même que "Gods Of Deliverance". Mais pas de panique, cela reste très acceptable, notamment grâce aux parties instrumentales du premier et aux chœurs majestueux du second. Le reste n’est qu’hymnes. L’épique "Rebellion In Dreamland", les speedés "Land Of The Free" et "Men On A Mission", les mid-tempo "All Of The Damned" et "Abyss Of The Void", la ballade "Farewell" où Kai sonnerait presque comme Bon Jovi, qu’y a t’il à redire? De prestigieux guests apparaissent pour composer les chœurs (Hansi Kürsch, Hacky Hackmann, ou même Michael Kiske qui apparaît aussi sur "Land Of The Free" et en lead-vocals sur le titre "Time To Break Free"…), preuve s’il en était besoin que Kai Hansen a convaincu. Les titres se suivent sans accrocs, agréablement entrecoupés par de petites plages instrumentales ambiantes ("Rising Of The Damned", "The Savior") et nous font chavirer de refrain magnifique en solo imparable avec une facilité déconcertante. Pour finir, il m’est impossible de ne pas mentionner le bonus-track "Afterlife", dédié par Kai à Ingo Schwichtenberg, le premier batteur d’Helloween prématurément décédé, d’une beauté ahurissante. Ce titre, pourtant loin du poncif de la ballade indigeste, est diablement heavy, plutôt simple, mais m’émeut toujours autant à chaque écoute.


L’album, à l’image de ce dernier titre, possède quelque chose de spécial, quelque chose qui échappe vraisemblablement aussi à Kai Hansen lui-même puisque Gamma Ray, depuis, n’est pas parvenu à retrouver un tel summum d’intensité. Magique, superbe, indispensable.


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