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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Heimoth
(guitare+claviers)

-Alsvid
(batterie)

-Nacht
(guitare+chant)

-Helldryk
(basse)

TRACKLIST

1) Evil. X
2) The Sons of Seth
3) Walf on Fire With Me
4) Addicted to Psychotronic Angeldust
5) Cosmic Cursed's Shelter
6) Into the Spheres of Spirituality
7) Satanik Generation
8) Divine. X

DISCOGRAPHIE


Seth - Divine-X
(2002) - black metal - Label : Osmose



Progression. Constante. Voilà les deux mots qui sautent à l’esprit lorsqu’il convient d’évoquer le cas Seth. Le groupe français a commencé avec un Les Blessures De L’Ame richement doté en textes en Français et en claviers. Le son laissait un peu à désirer mais donnait sa place à chaque instrument. Le successeur, L’Excellence, lui, délaissait les claviers pour se recentrer sur un black très froid avec un son de gratte mugnificient et une batterie sylvestre mais trop en retrait. La musique était plus complexe et les textes mariaient anglais et français. Avec ce Divine-X, place à la modernité la plus totale via de nombreux samples, des arpèges, des voix claires, des changements de rythmes à foison. Un son de batterie plus synthétique aussi et l’anglais très majoritaire.

Au moins on ne pourra pas reprocher à Seth de stagner. Le groupe poursuit sa quête évolutive d’album en album et on peut se demander quand il s’arrêtera, et où il ira surtout. Pourtant dans cette marche en avant continuelle, une marque de fabrique ressort, un son de guitare diaboliquement froid tout droit sorti des fjords (norvégiens?…). Ce sera bien le seul point d’attache physique commun que vous pourrez trouver entre tous les albums du groupe. La continuité psychique se trouvant elle dans cette volonté de progresser (qui a dit progressif ?). Tout ça fait que le groupe propose un black toujours froid et malsain mais terriblement moderne. Une sorte de lien entre la vague norvégienne et le futur sans pour autant préférer l’un à l’autre. Cette progression constante amène Seth à composer des chansons torturées et complexes.
Alsvid démontre notamment qu’il est un grand batteur et fait étalage de toute sa classe en maîtrisant sans problème les variations de tempi et les rythmiques endiablées qu’il s’impose. Heimoth de son côté délivre un jeu étonnamment complexe pour du black et aime les syncopes. Les riffs sont riches et visiblement issus d’un long processus de composition. L’inspiration n’a pas manqué non plus puisqu’on ne vire pas dans le trituré pour le trituré. La musique va quelque part. Elle a un but. Parmi les influences, il est impossible de ne pas citer le Grand Declaration Of War de MayheM que Seth a manifestement beaucoup apprécié puisque son côté futuriste et syncopé se retrouve ici. On a connu pire comme inspiration. D’autant plus que l’influence a ici été parfaitement digérée et remodelée avec la patte Seth avec ces samples et ces nombreux arpèges aériens que n’a pas MayheM.
Comme je l’ai dit plus haut, les compositions sont obligatoirement plus recherchées que la grande majorité de celles de groupe de black et elles en viennent à perdre le caractère immédiat et droit au but si caractéristique du genre. Il est d’ailleurs impossible d’apprécier cet album dès la première écoute. Trop de choses nous échappent et il faut en plus s’adapter à la nouvelle forme musicale qu’a pris la bande. Mais ce n’est pas sans satisfaction que nous surmontons ce premier abord repoussant (oui, je n’ai pas aimé le CD au début) pour découvrir cet hybride de black metal visionnaire, lâchons le mot. Car en osant aller si loin dans ses expérimentations, Seth ouvre de nouvelles voies dans le black, exactement comme a su le faire MayheM avec son Grand Declaration Of War. Il ne s’impose aucune limite et fait véritablement ce qui lui plaît. Cette démarche est remarquable dans un monde dicté par la mode, encore plus lorsqu’elle accouche d’un très bon disque. En plus, Seth ne rechigne pas à balancer du bon blast quand il le faut.


Les reproches, car reproches il y a, sont au nombre de trois. D’abord, la batterie à un son trop synthétique qui tue un peu la sensation de froid. C’est peut-être moderne, mais il aurait été plus judicieux de garder le lien avec le passé ici. Deuxièmement, le chant n’est pas à la hauteur. Il manie le clair et le black, mais sans convaincre. Enfin, il est quand même difficile de pénétrer dans le monde des Bordelais, mais tant mieux finalement. Bon album en tout cas.


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