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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 21 septembre 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-David Coverdale
(chant)

-Glenn Hughes
(chant sur "Comin' Home", "Gettin' Tighter" et "This Time Around"+basse)

-Tommy Bolin
(chœurs+guitare+basse sur "Comin' Home")

-John Douglas "Jon" Lord
(chœurs+claviers)

-Ian Anderson Paice
(batterie)

TRACKLIST

1) Comin' Home
2) Lady Luck
3) Gettin' Tighter
4) Dealer
5) I Need Love
6) Drifter
7) Love Child
8) This Time Around / Owed to 'G'
9) You Keep On Moving

DISCOGRAPHIE


Deep Purple - Come Taste the Band
(1975) - hard rock - Label : Warner Purple Records



Ritchie Blackmore n’a pas apprécié l’orientation soul et funk de Burn et Stormbringer, les deux réalisations de Deep Purple sorties en 1974, qu’il a qualifiées de « musique de cireur de chaussures ». Alors le guitariste se casse. Mais pas le groupe. Pas tout de suite. Cinq années à bâtir un succès mondial et il faudrait tout lâcher parce que Sœur Sourire a ses humeurs ? No way. Un an plus tard sort Come Taste the Band, le dixième long format des co-inventeurs du hard rock. Le problème est réglé, semble-t-il. Le résultat peut se discuter.

L’entrée en matière est de nature à rassurer. Un riff entraînant, un David Coverdale fervent derrière le micro, un refrain qui fait monter le tensiomètre, des claviers déchaînés et, last but not least, un solo d’une habileté délectable. Son auteur s’appelle Tommy Bolin. Il est nord-américain, a été recruté de préférence à Rory Gallagher et Mick Ronson, entre autres gâchettes. Bolin a participé à des albums de jazz rock et joué avec des bluesmen tels qu’Albert King et Dr. John. Il est en train de terminer l’enregistrement de son premier LP solo, Teaser. Il n’a pas encore vingt-quatre ans et a composé la majeure partie de Come Taste the Band. On l'aura compris, le jeune homme a de la ressource. Ce "Comin’ Home" décapant en amorce évoque une version concise de "Burn", l’ouverture haletante du LP homonyme. Hélas, hormis "Gettin' Tighter" et son riff malicieux, aucune occurrence n’approche le niveau et surtout la fougue de cette entame prometteuse.
Les mid tempos s’enchaînent, sans qu’un thème saillant ne se dégage. Un motif heavy et les roulements de Ian Paice font diversion sur "Dealer", une incartade funky relance utilement "I Need Love" et Jon Lord prend un rare solo sur "Love Child", loin toutefois des envolées néo-classiques de naguère, en faisant couiner un synthé aux sonorités cheesy très de leur époque. Le claviériste retente sa chance sur "You Keep On Moving", l’une des deux chansons non signées par Bolin, l’autre étant la placide "Lady Luck" écrite par Jeff Cook, son ancien partenaire d’Energy, formation jazz rock n’ayant sorti aucun LP. Au lieu de la montée en puissance qui se dessinait, l’occurrence stagne à un palier frustrant de semi-ballade. Il y a bien une ballade cependant sur Come Taste the Band. Intitulée "This Time Around / Owed to 'G'", elle permet à Glenn Hughes d’y moduler une émouvante ligne de chant sur la première partie au parfum jazzy, même s’il ne se départ pas complètement de ses intonations hyperboliques. On pense même à Stevie Wonder, impression renforcée par le piano en soutien. Après une telle mise en bouche, on attend une explosion, mais la seconde moitié, introduite par une scansion paisible à la batterie, reste bloquée dans un nouveau mid tempo invariable malgré une tension pas tout à fait évanouie, permettant à Bolin de livrer un solo agile, très blackmorien.
La performance du jeune prodige sur ce recueil est en effet assez proche de celles de son prédécesseur. Bolin se montre au niveau lors de ses interventions remarquablement fluides mais celles-ci tendent à phagocyter les morceaux sans autre plus-value que leur virtuosité – néanmoins, le solo qui clôt "You Keep On Moving" est du genre à rehausser une composition. De plus, les surprises sont rares, le break spatial de "Drifter" constituant une exception, de même que son riff incisif. Mais faute, une fois encore, de refrain marquant, le titre peine à décoller, d’autant qu’à l’instar de la plupart des pistes, le chant principal assuré par David Coverdale est légèrement sous mixé.


Si le dixième LP de Deep Purple a du goût, c’est celui de l’inachevé. Tommy Bolin, le successeur de Blackmore, montre qu’il est à la hauteur techniquement, et a de bonnes idées de chansons, en plus d’envoyer des solos de haute volée. Mais le temps restreint d’écriture et de captation, quelques semaines à peine, n’ont pas permis de peaufiner un matériel qui à une ou deux exceptions près, manque de relief. L'avenir s'assombrit pour la troupe de Hertford, d'autant que les problèmes d’addictions de plusieurs musiciens, dont Bolin, affectent les prestations en concert.



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